OK, exceptionnellement l’espace de ces quelques paragraphes, je vais vous appeler “bros”, et on va s’imaginer être en plein milieu du dernier Expendables aux commandes de Chuck Norris en route pour aller dézinguer un dictateur auto-proclamé sur une île méditerranéenne. Injectez-vous de la testostérone, chaussez vos meilleurs mitraillettes et lustrez votre lance-rockets parce que aujourd’hui, ça va chier dans l’ventilo.

On se prend un petit verre pépère là, puis on passe aux choses sérieuses
On se prend un petit verre pépère là, puis on passe aux choses sérieuses

Medici, Aussi

Il est moustachu, il est gros et il a des galons, c'est...? Di Ravello !
Il est moustachu, il est gros et il a des galons, c’est…? Di Ravello !

Car si il y a bien quelque chose qui irrite Rico Rodriguez, c’est bien les dictateurs, ceux avec des uniformes militaires blancs, des galons plein le torse et la moustache fournie. Et manque de bol, c’est exactement le type d’individu qui gouverne actuellement l’île de Medici, d’où est issue notre héros. Et en guise de cadeau ramené de ses voyages, Rico arrive sur son île armé d’un bazooka, flinguant tout ce qui ressemble à de l’équipement militaire, perché sur les ailes d’un avion. Ouais, on fait pas dans la dentelle de Bruges ici, bro’, range-moi ce cerveau, il ne te servira à rien ici. Accompagnés de ses side-kicks Dimah (la Q de service complètement à l’ouest mais bourrée de bonnes idées), Mario (le copain d’enfance rigolo) et de l’ami à louer Sheldon toujours à l’affût d’une bonne affaire, Rico est bien décidé à guérir son chez-lui d’un cancer nommé Di Ravello (le moustachu sus-cité), à la tête d’une véritable armée de mercenaires avec des moyens énormes. Ce qui est cool, c’est que tout ce méchant petit monde a eu la bonne idée de porter du rouge, ce qui est moins salissant en cas d’hémorragie subite due au plomb, et qui a surtout l’avantage d’être aisément repérable dans les beaux décors ensoleillés de Medici.

Quand Di Ravello pas content, lui toujours faire ainsi
Quand Di Ravello pas content, lui toujours faire ainsi

« Boum ! Quand toute l’île fait Boum ! »

Très rapidement, Rico refait le tour complet de sa garde-robe et obtient – en sus de son fameux parachute – une amélioration de son célèbre grappin lui permettant de lier des objets avec d’autres et de les rapprocher en vue de détruire des installations ou – je ne sais pas moi – envoyer un baril explosif sur un garde, voire de rapprocher une vache truffée d’explosif d’une installation de Bavarium, principale source de richesse de Di Ravello, qu’il conviendra donc de faire péter.

Je prends un panard d'enfer ! Sérieusement !
Je prends un panard d’enfer ! Sérieusement !

En plus de ce nouveau grappin bien pratique, Rico va aussi mettre la main sur une WingSuit, lui permettant de planer rapidement et sur de longues distances, après un petit temps d’adaptation. Du coup, à part les Hélicoptères lourdement armés que l’on aura le bon goût de subtiliser dès qu’ils nous prennent en chasse, on utilise assez peu de véhicules, bien qu’ils soient nombreux, de la jeep de l’armée au célèbre Vespa qui-va-bien-pour-emmener-sa-copine-au-bal-du-village. C’est sans doute dommage, tant la surface de l’île de Medici est vaste – trop vaste pour son contenu – mais sincèrement quel pied ! On décolle en quelques secondes grâce au grappin et au parachute, et une fois qu’on a pris assez de hauteur, on déploie ses ailes pour glisser sur le vent pendant des kilomètres, rasant le sol en prenant de la vitesse avec le grappin par moment. Couplée aux différents jeux de lumières, la sensation de vol est réellement planante (oh-oh-oh), d’autant que dès lors qu’on libère une zone de l’île, différents défis deviennent disponibles, que cela soit en rapport avec des véhicules, de la destruction ou avec des épreuves de vol, pour toujours plus de joie et de destruction.

Bateaux, hélicos, avions, voitures, Motos... ça sert plus à grand chose avec la Wingsuit !
Bateaux, hélicos, avions, voitures, Motos… ça sert plus à grand chose avec la Wingsuit !

Ces missions annexes vont tout de même vous occuper un moment, car vous pouvez y engranger des points à dépenser pour améliorer vos capacités, comme tirer pendant la traction du grappin, accélérer la traction de celui-ci ou un tas d’autres améliorations uniquement accessibles par ce moyen.

The Island

Il faut tout de même rappeler que tant agréables que soient les séances de vol, nous ne sommes pas là pour tricoter une écharpe à mémé, mais bien pour dégager un dictateur de notre maison. Et cela tombe bien, Rico étant une véritable machine de guerre avec un goût prononcé pour tout faire exploser avec style, nous n’allons pas nous priver, bro’, d’autant que les habitants de l’île nous donnent leur bénédiction pour semer la destruction et virer les hommes de Di Ravello. Divisée en 3 grandes zones principales, chacune étant subdivisée en sous-zones constituées de diverses villes ou camps ennemis à conquérir, Medici vous réserve des heures d’occupations meurtrières. La mini-Map étant absente, il faudra souvent passer par le menu pour regarder la carte complète et découvrir les zones à libérer, celles-ci n’étant pas balisées comme on aurait pu s’y attendre. Les installations militaires offrent des aires de jeu amusantes pleines de citernes à faire exploser, de réacteurs à faire exploser et de tourelles… à faire exploser. Oui, nous avons des plaisirs simples.

Les décors sont souvent baignés de soleil, et ça camoufle facilement les quelques errances graphiques.
Les décors sont souvent baignés de soleil, et ça camoufle facilement les quelques errances graphiques.

Tout ceci à votre convenance, hein, depuis les airs, avec un char, un hélico, un bazooka… ou juste votre grappin, dont la nouvelle fonction tractrice ouvre bien des possibilités étant donné que vous pouvez lier tout avec n’importe quoi et les faire se rapprocher rapidement. Cela dit, il serait injuste de dire que tout est destructible, j’ai vidé des chargeurs entiers dans certains éléments de bases ennemies sans réussir à les rayer, mais globalement, tout ce qui explose peut-être détruit, et ces objets ne manquent pas.

Le toit du monde... prêt pour le plongeon ?
Le toit du monde… prêt pour le plongeon ?

Au sujet des villes, des nombreuses activités sont à mener afin de les libérer, et je vous conseille ardemment de commencer par vider les commissariats, vous donnant très rapidement la possibilité d’appeler des rebelles à l’aide afin d’occuper les troupes ennemies sans trop galérer. Même si Rico est capable d’encaisser un nombre incroyable de plomb, il a ses limites. L’IA ennemie est bête à manger du foin, mais elle s’avère aussi très agressive et n’hésite pas à appeler rapidement des renforts blindés ou des hélicoptères de combat pour vous faire la peau. Avoir des rebelles comme chair à canon aide donc sérieusement à éviter ces moments souvent mortels. Outre cela, tout outil de propagande est à détruire pour espérer pouvoir planter votre drapeau dans l’hôtel de ville (n’y voyez rien de grivois), des haut-parleurs diffusant la bonne parole du dictateur aux statues à l’effigie de Di Ravello. Ici encore, c’est proprement jouissif, le grappin aidant à disparaître assez rapidement pour attaquer depuis les airs, d’autant qu’il est possible d’utiliser son grappin pour tracter des explosifs à lâcher du haut d’un hélicoptère.

A chaque fois qu’une île sera entièrement conquise, Di Ravello tentera de la reprendre en déclenchant une véritable guerre civile qui mettra vos nerfs à rude épreuve tandis que vous serez littéralement plongés sous une pluie de balle et d’obus.

Les rebelles seront heureusement là pour vous livrer (en échange de balise) tout le matériel dont vous avez besoin sur simple demande, en larguant un container (attention en-dessous !) avec des armes ou même des véhicules si vous en avez envie. Bref, on s’embête pas, on profite.

Conclusion.

Bref, dire que Just Cause 3 est un défouloir décérébré est totalement vrai, et il l’assume ! L’IA est certes très limitée, et la gestion des collisions est parfois hasardeuse avec les décors, mais dans l’ensemble rien n’est réellement handicapant, si ce n’est peut-être les temps de chargement très très longs entre chaque activité ou au chargement de la partie.

Non, ce qui coince le plus c’est que Medici est une île immense et très jolie vue de haut, mais réellement vide une fois au sol. Il n’y a pas grand-chose à trouver et on passera clairement le plus clair de son temps à voltiger comme un gosse dans les airs plutôt que de fouler le plancher des vaches, ce qui est dommage, vu le nombre de véhicules disponibles.

Non, Just Cause 3 est un gros terrain de jeu pour fans de Michaël Bay, pour les amoureux des explosions et des moustachus en marcel qui font tout exploser, c’est drôle répétitif, parfois réellement jouissif, imparfait, violent… un pur moment de détente sans complexe, un plaisir coupable rapidement oublié mais très amusant sur le moment. Bref, on aime… mais sans plus.

Just Cause 3

  • Développeurs Avalanche Studios
  • Type No-Brainer Pfiuuu Bouuuum Ratatatatata !
  • Support PS4, XBox One, PC
  • Sortie 01 Décembre 2015

Y’a bon!

  • La sensation de liberté
  • Très défoulant
  • De nombreuses possibilités d’assaut
  • La wingsuit
  • C’est plutôt joli…

Beuargh!

  • …vu de loin
  • Quelques bugs
  • Une carte très grande mais trop vide
  • Une IA idiote (mais agressive)
  • Les temps de chargement #SRSLYGUYS
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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