Bon bon bon… Après une première partie d’un format épisodique casse-gueule pour la série qui posait plus de questions qu’autre chose, notre agent 47 revient faire briller son crâne tout lisse sur la côte italienne de Sapienza. Sauf qu’à la différence de la plupart des gens, il est surtout venu faire la peau à deux nouvelles cibles… enfin, trois… si on veut…
Coup de Putt
Cette fois, la grisaille de Paris et sa zone de jeu qui semblait restreinte laisse la place au soleil de Sapienza. Une petite ville touristique au bord de la mer avec sa petite église, ses petits commerces et ses rues étroites remplies de Vespas. Mais on peut également y trouver une citadelle en ruine qui offre un magnifique point de vue sur le large tandis qu’une propriété bien gardée plus imposante trône au centre de la petite ville. Et puis qui sait… les sous-sols de cette immense demeure recèlent peut-être encore davantage de zones à explorer ?
Car voilà, si on pouvait faire toute une série de reproches à l’épisode de Paris, on ne peut qu’admettre qu’IO Interactive a su rebondir de belle façon en offrant – littéralement – une aire de jeu très plaisante à parcourir et regorgeant de possibilités, de PNJ et d’opportunités. Aux couloirs cloisonnés aux lumières blafardes de Paris, Sapienza lui préfère les grands espaces ensoleillés (sans pour autant donner une grande impression de chaleur, comme on a pu en connaître sur Just Cause 3 par exemple) et les ruelles qui s’entrecroisent, les petites chambres d’hotel à fouiller pour découvrir des opportunités.
Globalement, on a réellement l’impression de visiter une petite ville à notre aise pour trouver le meilleur moyen d’infiltrer la grande maison et d’exécuter notre première cible bien gardée. On notera aussi la diversité des opportunités, nous permettant – par exemple – de concocter une petite “sauterie” sur le parcours de golf ou de jouer avec la santé mentale de notre ami le cadavre en devenir.
La seconde sera aussi plus compliquée à éliminer, vadrouillant dans les étages de la maison sous bonne escorte. Néanmoins, les nombreux couloirs de la maisons, les toits et les terrasses offrent des solutions de fuites plus étendues qu’à Paris. Il est ainsi plus simple de disparaître et d’endosser un nouveau costume – toujours aussi importants – pour se rendre sans trop de soucis dans une autre partie de la ville.
Enfin, votre troisième cible est un Virus solidement gardé dans les sous-sols aménagés de la résidence. Sans faire de Sapienza un nouveau Raccoon City potentiel, vous serez en effet confrontés à un laboratoire secret et très bien gardé qu’il vous faudra infiltrer pour éliminer cette arme mortelle – de manière très discrète ou plus musclée, suivant vos possibilités.
Sous le soleil exactement
Immense, c’est l’impression qu’il en ressort de cette nouvelle mission. Sapienza améliore à peu près tout ce qu’était Paris en terme de plaisir : c’est beau, coloré, ça fourmille de détails – même si on aurait préféré un peu plus de vie dans les rues – d’endroits à visiter (parfois incongrus), d’objets à ramasser ouvrant de nouvelles possibilités d’infiltration ou d’assassinats. Les opportunités sont toujours de la partie, agréablement diversifiées et qui se paient même le luxe de nous cracher au visage une solution d’élimination extrêmement aisée si tant est qu’on a pris la peine de vadrouiller un peu et de tomber sur les bonnes personnes au bons endroits – fussent-ils inhabituels.
Malheureusement, on doit toujours compter avec des temps de chargement relativement longs à chaque fois que l’on recharge la mission (même si cela semble un peu plus court qu’avant) et une Intelligence artificielle maladroite héritée de Paris que les développeurs peinent visiblement à améliorer. Je crache un peu dans la soupe car au final, les situations sont globalement cohérentes, si ce n’est qu’il aurait été logique de voir des comportement changer ou la sécurité renforcée auprès de la seconde cible une fois la première abattue (surtout avec éclat). De même, à court de patience dans ma traque de la seconde cible, j’ai choisi une approche frontale, ai déboulé par la fenêtre de sa salle de bain, ai ouvert la porte et lui ai collé deux balles dans la tête devant ses gorilles, avant de ressortie rapidement et de m’échapper par les toits en abattant deux gardes qui passaient par là.
Par la suite, plus d’alerte, un changement de costume plus tard, j’étais sauf. En cherchant une personne précise dans une église, j’ai également perdu patience, ai décroché la cloche du clocher, qui a dévalé les escaliers en tuant tous les prêtres sur son passage et ai dégommé tous les paroissiens avant de me rendre compte que ma cible n’y était pas. La sécurité a bien entendu déboulé assez rapidement, mais les perdre dans les ruelles et dans les maisons n’est au final pas bien difficile. On sait s’amuser à Sapienza. C’est même conseillé pour découvrir toutes les possibilités qu’offrent les lieux et les habitants. Ce qui importe, c’est la préparation, méticuleuse, celle qui vous permettra, à la prochaine partie, d’assassiner vos cibles comme une ombre…
Conclusion
Alors oui, Hitman n’est pas un jeu d’action, ce qui importe c’est le beau geste, la technique patiente et discrète de tuer. Éliminer ses cibles est au final assez simple, d’autant qu’il est possible de quitter les lieux sous une pluie de balle après l’élimination de vos trois contrats. Le système de scoring est d’ailleurs très précis sur ce point : foncez dans le tas et tuez vos cibles comme un tâcheron et vous ne récolterez aucun point, vous ne vaudrez rien. Explorez, prenez le temps, découvrez toutes les beautés de Sapienza et son potentiel avant de vous lancer dans votre mission. Car cette fois, la promenade vaut clairement le coup !
Hitman
- Développeurs IO Interactive
- Type Infiltration létale
- Support PS4, XBox One, PC
- Sortie 26 Avril 2016
Y’a bon!
- Sapienza est magnifique
- Un immense terrain de jeu varié et intéressant à visiter
- Les costumes, toujours aussi importants
- De l’humour, même lors de certaines exécutions
- Une rejouabilité au top
Beuargh!
- Le scénario global est diffus… donc on ne s’y intéresse pas
- Une IA toujours mignonne…