Halo 5 : Guardians | Test

Parfois s’occuper de test de jeu vidéo c’est douter sur sa pertinence personnelle. Il est évident de mettre quelqu’un qui s’y connait sur une série ou un genre, voir même qui en est fan, pour s’assurer une critique au top. Mais avec un oeil qui est déformé par son expérience et sa relation avec le jeu.

Avec Halo 5 : Guardians et mon adoration pour la série débutée par Bungie et admirablement reprise par 343 Industries, la question s’est posée, pendant quelques minutes. Et finalement, le jeu s’est installé (pendant 2 jours, suite aux soucis de serveurs), s’est lancé, et le doux son du thème et ses chants Grégoriens ont eu raison de moi. J’étais foutu et effrayé d’être déçu.

Team Locke vs Team Master Chief

Halo 5 : Guardians c’est l’histoire d’un conflit interne chez les Spartans. Master Chief refusent de suivre bêtement les ordres, ce qui bien entendu n’est pas au goût de ces derniers, c’est alors que la Fireteam Osiris menée par Jameson Locke est envoyée avec pour mission de remettre les rebelles sur le droit chemin.

Une histoire plus “intimiste”, faisant la part belle aux dialogues et aux personnages, un arrière goût pas désagréable de Halo Reach en bouche, Halo 5 s’annonçait intéressant pour sa mythologie et la direction prise par 343 industries et tout l’univers étendu que le studio apporte petit à petit. Ce qui se ressent très fortement lorsque l’on se rend compte du partage du temps de jeu entre Master Chief (héros historique de la saga) et la team Locke. Le Chief c’est l’image même de la série, c’est une évidence, mais c’est surtout une image du passé made in Bungie. L’épisode du changement, clairement.

En dehors de ce point qui pourra en décevoir certain, ce qui ne déçoit pas par contre c’est le soin apporté à la mise en scène de ce scénario touffu qui plus est appuyé par de superbes cinématique où l’on pourra retrouver quelques visages connus, dont Nathan Fillion, et déjà rien que pour ça, j’lui ajouterai bien un bonus. Moi Fanboy? Pas du tout.

Mais Halo ce n’est pas que ça, c’est aussi un gameplay, une certaine vision du FPS console, c’est un titre qu’il est agréable de parcourir autant en coop qu’en solo. L’avantage d’un parti pris tournant autour de la Fireteam de Locke, c’est que la coopération prend tout son sens. Il faudra par contre se contenter d’une version online, l’écran splitté n’étant plus de la partie. C’est dommage, certes, mais ce n’est pas non plus un “Deal Breaker”. Le confort de jeu avant tout.

D’autant plus qu’à côté de cela la progression se veut un peu plus ouverte, nous proposant différentes routes et ce même en intérieur.

Pour ce qui est de la réalisation, Halo 5 : Guardians, sans être une nouvelle référence, est une réussite technique. On nous propose ici un jeu véritablement fluide, offrant des effets de particules et de lumières lechés, sans oublier des décors magnifiques fourmillant de détails.

Le gameplay n’est pas en reste, et est encore une valeur sûre et un exemple d’efficacité.

Je vais Halo guerre avec mes amis.

Que serait un Halo sans son multijoueurs compétitif. La grosse nouveauté de ce Halo 5 c’est le mode Warzone qui nous donne de quoi se battre jusqu’à 24 joueurs. Le tout séparé en 2 équipes de 12 où pour gagner vous aurez le choix entre détruire la base ennemie, maîtriser le plus de zones possible ou encore faire un score de 1000 points (Obtenus grâce aux frags).

Au milieu de tout ça, il y a nous, y a moi, and don’t forget me i’m doctor b… euh non, au milieu de cette bagarre on retrouve aussi quelques Covenants qui pourront vous être utiles si vous chercher la victoire par le frag. Ce qui n’est pas forcément la solution de facilité, surtout lorsque certains ennemis plus puissants font leur apparition et vous donneront du fil à retordre.

Comme dans beaucoup de FPS actuel, plus l’on marque de points et plus l’on augmente ses niveaux au cours de la partie, tout ceci vous apporte bien entendu quelques bonus au niveau des capacités, des armes et des véhicules. Halo 5 pousse le joueur à persister dans l’utilisation de certaines et capacités, car chaque changements vous fera retomber au niveau 0.

Un mode Warzone fort intéressant, proposant ce qu’il faut de stratégie, de fun et ne s’éloignant pas trop du feeling que les fans de la série recherchent en multi.

En ajoutant à ça quelques modes qui ont fait leurs preuves, les 60 images par secondes, et quelques améliorations d’interface. On se retrouve avec du solide qui tiendra bon nombre de joueurs pendant de longues heures devant leur Xbox One.

Conclusion.

Halo 5 : Guardians en plus d’être le premier épisode sur cette nouvelle génération de console Microsoft, c’est surtout celui du virage amorcé par 343 industries dans cette licence. On ajoute de nouveaux personnages, on épaissit l’intrigue, on prend de nouvelles directions, tout en confirmant un savoir faire et un feeling typique. Une véritable réussite qui serait idiot de laisser passer.

Halo 5 : Guardians

• Développeurs 343 Industries
• Type FPS qui ne fait pas plouf
• Support XboxOne
• Sortie 27 octobre 2015

Y’a bon!

• Un scénario et une mythologie qui s’épaissit
• Efficace et fluide
• De quoi faire pour des centaines d’heures
• Le mode Warzone

Beuargh!

• Le multi local inexistant
• Pas assez de Master Chief