Mesdames les féministes, voici un titre sur lequel tirer à boulet rouge. Mais c’est aussi l’un des rares titres japonais du genre à atterrir chez nous “untouched”, le fait étant assez rare pour être souligné. Gal*Gun Double Peace débarque sur PS4 et PSVita expugné de toute censure (autre que “vous ne pouvez pas capturer cet écran”) dans un rail shooter décomplexé (mais complètement hein) doté d’un scénario WTF (façon D.NA.² pour les fans de Katsura) aux multiples fins. Du bon, si j’ose dire.

Houdai

Notre protagoniste principal va donc faire les frais d’une bisbille entre l’ange Ekoro et le démon Kurona, la première voulant simplement lui envoyer une dose lui permettant de trouver l’amour de sa vie. En remarquant que sa rivale avait des vue sur la même cible qu’elle, Ekoro s’empresse de presser la détente et… administre à Houdai une dose 32 fois supérieure à la normale.

Y'a des façons moins agréables de prendre des dégâts...
Y’a des façons moins agréables de prendre des dégâts…

Conséquence directe : toutes les filles du lycée vont vouloir lui révéler leur amour avec force et détermination. S’il accepte l’une d’entre elle, il passera le reste de ses jours avec elle… tant pis s’il ne l’aime pas vraiment. Alors autant résister et foncer avouer ses sentiments à celle que son cœur a élu. Car si il n’a pas avoué son amour avant la fin de la journée, il aura épuisé tout son stock de chance amoureuse et passera le reste de sa vie tel un paria rejeté par tous.

Ainsi débute Gal*Gun…

Ange & Démon

Et comme vous vous en doutez, tout ne va pas être aussi simple, car il s’avère que l’élue de son cœur (du moins celle que vous sélectionnerez comme telle) est insensible aux pouvoirs des phéromones. Il faudra donc la convaincre à l’ancienne lors de quelques passages à choix multiples allant de “je donnerais ma vie pour toi” à “Montre moi tes nichons”, suivant le caractère de départ de votre avatar. Et la réponse la plus chevaleresque n’est pas forcément celle qui fera mouche…

Suivant vos statistiques, vous aurez accès à plus de réponses...
Suivant vos statistiques, vous aurez accès à plus de réponses…

Avant de débuter une partie, vous pouvez choisir des statistiques de départ qui vont définir les filles plus sensibles à votre pouvoir, mais également les réponses proposées lors des phases de dialogues. Les statistiques sont, bien entendu, modifiables en cours de jeu à l’aide de la boutique. Un étudiant sportif produira en effet plus d’émoi chez les membres du club de natation que chez les filles plus studieuses. Et croyez-moi : vous allez en choper, des étudiantes.

Pheromone Gun

Augmentez vos stats de départ au magasin !
Augmentez vos stats de départ au magasin !

Car pour éviter que celles-ci ne vous avouent leur amour par un baiser, une lettre ou de vive voix, il faudra les stopper net dans leur course vers vos bras. Et ce grâce au “Pistolet à Phéromones” (ferme-la et accepte) fourni par Ekoro. En visant les différentes parties du corps de ces demoiselles (visage, buste, hanche ou jambes), vous allez déclencher chez elle des sensations agréables – voire d’extase directe si vous visez bien – les faisant littéralement succomber de plaisir, le sourire aux lèvres. Donc en lieu et place des Zombies de House of Dead, vous devrez affrontez des hordes de filles en visant correctement leurs points faibles pour leur échapper. Certaines d’entre elles seront par contre soumises aux pouvoirs du démon Kurona, et complètement insensibles à vos attaques. Il faudra au préalable abattre le petit démon qui tourne autour d’elle pour les libérer de son emprise et enfin les atteindre. Et si par malheur l’une d’elle vous attrape et bien… débattez-vous car comme on le sait tous : trop d’amour, ça fait mal, et votre jauge de résistance pourrait en pâtir.

Qu'est ce qu'il faut pas faire pour sauver son amie...
Qu’est ce qu’il faut pas faire pour sauver son amie…

Heureusement, comme arme fatale, il vous reste toujours le mode Doki-Doki ! Grâce à une jauge qui se charge sur 3 niveaux au fil de vos tirs, vous allez pouvoir faire face aux situations les plus périlleuses en flinguant 3 demoiselles d’un seul coup dans un mode spécial où il faudra toucher leurs points faibles en un temps limité tandis que la caméra tourne autour d’elles.

C’est l’un des rare titre japonais du genre à atterrir chez nous “untouched”

L'effet du Doki-Doki est dévastateur
L’effet du Doki-Doki est dévastateur

En échanges de Plumes (la monnaie du jeu gagnée à la fin de chaque niveau suivant vos performances de vitesse, de précisions et d’esquive), vous pourrez obtenir non seulement des améliorations de statistiques, de meilleures protections, mais aussi deux angles de caméra supplémentaires pour ne laisser aucune partie de ces dames inaccessible pendant les phases de Doki-Doki.

Baby don’t hurt me

Quelques phases plus “physiques” font aussi leur apparition, que ça soit pour aider une camarade de classe honteusement coincée dans une fenêtre – aidez-la à se détendre à l’aide du pavé tactile en tirant sur les petites étoiles dans le viseur- ou lors de séances carrément SM, voire des combats de boss fleurant bon les tentacules si chères au genre.

Les tentacules... Parce que bon... #Japon quoi
Les tentacules… Parce que bon… #Japon quoi

Si appuyer longuement sur la touche carré charge votre attaque, la touche L1 vous donne accès à un zoom aussi pratique pour les pervers que pour les complétionnistes. En effet, vous pourrez zoomer sur les environnements en activant un genre de rayon X pour déceler dans les décors des informations sur les lycéennes, des bonus de points, mais aussi des objets de quêtes uniquement visibles par ce biais. Ah et ça rend les vêtements transparents aussi…

A chaque niveau, de nombreuses filles vous demanderont de retrouver tel ou tel objet, qui sera soit perdu dans les décors, soit directement porté par vos assaillantes. Comme dans tout bon Rail Shooter, le rythme est rapide et vous n’avez guère le temps de fouiller correctement tous les environnements, il vous faudra donc être rapide non seulement pour éviter les attaques à distance ou au corps à corps des filles, mais aussi être attentif aux objets à trouver en activant le zoom, qui vous permettra aussi de voir à travers des objets, des portes… voire même des corps vivants.

Le jeu table sur ses nombreuses routes et fins pour vous faire relancer une partie, et cela se fait sans déplaisir, puisque outre les statistiques de départ à sélectionner, vos choix influeront sur les routes à prendre, votre véritable amour, et les vraies fins heureuses ne seront pas les plus simples à avoir… dans ma première partie, Houdai a lamentablement échoué dans sa quête d’amour véritable…

Remplacez les Gals par des zombies, et ça devient vraiment flippant parfois
Remplacez les Gals par des zombies, et ça devient vraiment flippant parfois

Si venir à bout du mode histoire la première fois ne demande qu’un peu plus de deux heures, chaque nouvelle partie fait table rase des précédentes (bonus acquis également), vous laissant donc le choix des routes, des réponses (qui s’étoffent suivant vos statistiques de départ) tout en vous poussant à améliorer votre scoring de partie en partie.

Le mode Score Attack lui vous permettra de refaire les niveaux indépendamment du mode histoire, tandis que vous pourrez visualiser les données récoltées sur les filles (plus d’une soixantaine différentes) à l’aide de l’analyse opérée lors du zoom, et leur essayer moults vêtements et accessoires.

Conclusion

Gal*Gun fait partie de ces titres fan service pur jus qui s’assume. Mais à la manière d’un Senran Kagura, il n’oublie pas pour autant d’être un vrai jeu, et un rail Shooter très efficace. Les plus mordus y trouveront leur compte avec la tonne de données à récolter et la myriade de routes. Certes le jeu n’est pas traduit en français et on voit arriver de très loin les DLC racoleurs, dont ceux offrant de nouveaux costumes, mais aussi les items bonus permettant de modifier la taille de bonnet des filles, voire – attention DLC Epique – le « Pheromon Z » vous octroyant une vision à Rayon X complète en toute circonstance, valant au Japon la bagatelle de 10 000 yens – soit environ 85€ .

Outre ces dispensables et onéreux bonus, Gal*Gun offre une belle dose d’humour, de contenu et de plaisir qui font parfois oublier les petites culottes dans les vestiaires pour se concentrer sur le pur scoring. Bref, un jeu certes à jouer seul chez soi ou en ballade, mais un bon jeu quand même.

Gal*Gun Double Peace

  • Développeurs PQube
  • Type Rail Shooter à culotte
  • Support PS4, PSVita
  • Sortie 22 Juillet 2016

Y’a bon!

  • Un chouette Rail Shooter
  • Beaucoup de contenu aidant à relancer une partie
  • Les boss Fight complètement WTF…
  • …comme tout le jeu d’ailleurs
  • Des passages parfois retords

Beuargh!

  • Bon… ça joue à fond la culotte
  • Parfois embarrassant, la faute au choc culturel
  • Pas d’indications sur les routes déjà prises
  • Joli mais sans plus…

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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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