La dyslexie, ou plus généralement les troubles Dys restent encore enrobés de flou et d’incompréhension vis-à-vis d’une bonne partie de la population. La faible représentation de ces troubles dans les différents médias n’aide évidemment pas à améliorer cela.
Cela poussa Christopher Boyd à se lancer dans un projet de bande dessinée traitante de la dyslexie. Christopher lança un financement participatif pour son projet. L’objectif sur Ulule était d’atteindre les 9 000 €, lui permettant une production en format physique. La barre des 9000€ est aujourd’hui largement dépassée vu que l’Ulule a dépassé récemment les 17 000 €, permettant par conséquent une future production de bonne qualité. Vous pouvez encore l’aider ici. Voici également sa page Facebook et son Instagram.
Nous avons eu l’occasion de pouvoir lire la BD en avant-première. Mais du coup, que vaut ce récit plein de bonne volonté ?
Ça raconte quoi ?
Nous allons suivre ici la jeunesse de Christopher. On va découvrir ses premières perceptions du monde qui l’entoure, jusqu’à son intégration dans le monde du travail. On y découvrira ses difficultés à l’école, son entrée en école adaptée, et même les différentes aides qui viendront à son secours.
L’histoire retranscrit assez bien la perception différente que peut avoir un enfant atteint de troubles du Dys sur des choses simples de la vie, comme former des lettres, faire des calculs, écouter en classe, etc).
De plus le scénario nous est raconté tel que le vit Christopher, et sans grande explications de manière générale. Christopher Boyd a bien compris les points de son média, l’écriture et surtout le dessin.
L’histoire à travers le dessin.
Même s’il y a régulièrement du texte pour nous expliquer les différents évènements de l’histoire, ce dernier est généralement utilisé pour expliquer un avis ou une décision d’un personnage différent du héros (que ce soient ses camarades de classe, ses profs, ses parents ou même le narrateur).
Le dessin viendra lui nous donner la vision et le ressenti du jeune Christopher sur les différents évènements. C’est magnifiquement bien réalisé, et cela nous explique vite et bien ce que le personnage ressent sans grandes lignes de textes. C’est de plus très bien accompagné par un dessin cartoon parvenant parfaitement à nous rendre empathique au personnage.
Avec son aspect léger niveau dessin, Dyslexique arrive également à toucher un public plus jeune. Sans grand texte, et avec une compréhension aisée, le dessin permet de rendre la BD compréhensible pour tout public.
Quel impact pour les Dys ?
Comme je disais au début, les troubles de Dys sont de plus en plus répandus, mais restent assez peu traités avec sérieux. Il est courant que de grands artistes soient touchés par un ou plusieurs de ces troubles. Ces derniers existent et il faut vivre avec en les aidant au mieux.
De plus, à l’heure ou notre média du jeu vidèo est régulièrement dénoncé comme dangereux pour les jeunes, il est également prouvé régulièrement qu’il peut aider pas mal de monde, les personnes touchées par les troubles de Dyslexie en particulier. La fédération Wallonie Bruxelles a posté en 2018 une étude montrant les perspectives et les enjeux sur l’Esport. L’étude reprenant entre autres les différents biens faits du jeu vidéo sur les personnes atteintes de Dyslexies. Vous pouvez retrouver l’étude complète ici.
Il est important d’aider des projets de la sorte, car ce sont des troubles trop peu pris au sérieux, et dont un bon encadrement et de bonnes explications aideraient énormément de jeunes.
Dyslexique : Conclusion
L’avis de Nicolas Callu
Que penser de cette bande dessinée? Je pense qu’il est assez clair qu’elle réussit parfaitement son objectif à mes yeux. Elle rend le concept des troubles de Dys bien plus simple à appréhender. Elle donne des pistes où se renseigner. Le tout de manière sympathique avec une histoire mignonne qui devrait plaire aux petits et grands. Le genre de projet à pousser.
Comments