Il y a quelques jours sortait le deuxième épisode de la saison 2 de The Mandalorian. La critique du premier épisode est disponible ici. Que nous raconte donc cet épisode 2 « chapitre 10 – La Passagère » ?
Nous retrouvons Mando et l’enfant, toujours sur Tatooine et toujours à la recherche d’autres Mandalorien. Mando va recevoir un énième filon de sa mécano sur Mos Esley, cette dernière lui affirmant qu’en aidant une jeune extraterrestre à retrouver son mari, ce dernier lui donnera des infos sur l’emplacement d’un groupe de Mandalorien.
Le titre de l’épisode décrit par conséquent bien ce dernier, Mando va devoir conduire cette passagère jusqu’à son mari, le tout sous les radars de la nouvelle république.
On quitte Tatooine
Si vous avez lu ma première critique, vous pouviez lire que je trouvais qu’un retour sur Tatooine était peu intéressant à mes yeux. Par chance ce fut de courte durée, nous voilà donc partis dans les étoiles pour une nouvelle aventure. Cet épisode représente un très bon point quant à l’intérêt de faire des séries sur l’univers étendu de Star Wars, on y découvre bon nombre de petites nouveautés. Le Lore et le gigantisme de cette galaxie à besoin de ce genre d’aventure.
La passagère
Pour commencer, ici nous découvrons une nouvelle race en cette passagère. Une sorte de grenouille géante qui, malheureusement pour Mando, ne parle que sa langue de crapaud. L’idée est bonne, là où Star Wars a un peu trop tendance à nous montrer un grand nombre d’humains comme personnages principaux, il est plaisant de voir que la galaxie est variée, et que toutes les races ne communiquent pas aisément ensemble. Cela apportera même son lot de difficultés ainsi qu’un petit lot de malice pour surmonter ce problème.
Faire de ce nouveau personnage un être aux caractéristiques semblable à nos crapauds terrestres est une bonne idée. Pas besoin de nous expliquer ses différentes façons de vivre et survivre. Notre connaissance de spectateur fait le lien avec ce qu’il y a dans notre monde, on comprend donc vite comment son espèce se reproduit, et quel est le souci lorsque sa race est confrontée au gel. L’idée est donc bonne, et fait gagner pas mal de temps d’explication pour directement aller dans l’action et la découverte. Cependant je noterais que, sauf erreur de ma part, notifier le terme de crapaud est une première dans l’univers Star Wars. Le terme crapaud définissant une race d’animaux de notre monde, je ne me souviens pas avoir entendu une seule race d’animaux réels dans l’univers Star Wars, un détail peut impactant mais qui m’a fait tiquer.
La nouvelle République
Un autre très bon point de cet épisode, l’intervention de la nouvelle république. Cette dernière est le nouveau système politique mis en place après la chute de l’empire et que ce soit au cinéma ou dans la saison 1 de The Mandalorian, cette dernière fut trop absente. C’est la première fois que nous la voyons en action. Sans grande surprise, la série le traite assez bien.
Mando agit de manière très suspecte, car il est également totalement hors la loi, ce passage avec les chasseurs nous montre une nette différence de point de vue entre la Nouvelle République et l’Empire. Dans la même situation, les chasseurs de l’Empire auraient commencé à tirer sur Mando bien plus tôt. Ici nous avons droit à une course-poursuite certes, mais les chasseurs ne tirent jamais, ils favorisent un maximum la parole et la prévention.
Cela nous montre clairement un changement radical avec l’ancienne dictate. Cela reste très manichéen en nous montrant encore une fois à quel point les gentils sont gentils, et à quel point l’Empire était autoritaire.
Baby Yoda
L’épisode propose son lot de nouveautés, tout en nous montrant de nouveaux décors. Le personnage pas mal mis à l’honneur dans cet épisode est clairement l’Enfant (Baby Yoda pour les intimes). Ce dernier porte le rôle de comique relief durant tout l’épisode. Il mélange différentes facettes des jeunes enfants, en passant régulièrement du mignon tout plein à un sadisme comique sans failles.
Le souci est son animation. C’était déjà pas mal le cas dans la saison 1 mais les déplacements de l’Enfant font beaucoup trop faux. On voit clairement que c’est une marionnette. Nous avons l’occasion de le voir plusieurs fois courir durant cet épisode, et cela gâche la magie de l’instant.
l’Animatronique
Nous avons un même cas de figure avec un autre personnage. Lors du premier acte, nous rencontrons l’adversaire aux jeux de cartes du mécano. Cette sorte de fourmi géante donnera une info primordiale à Mando. Cependant le personnage n’est pas crédible, ses gestes sont trop brusques et nets. Là où les animatroniques de la dernière trilogie arrivaient à faire le café, c’est parce qu’ils n’incarnent pas de personnages intervenant dans le récit. Tous sauf un, l’esprit de Yoda, qui là aussi fait beaucoup trop fake pour être crédible.
Je comprends bien l’idée de faire revenir Yoda comme on l’a connu vieux. L’intention est louable. Je comprends également ce que vise The Mandalorian en nous mettant des animatroniques. L’idée ici est de vouloir retranscrire l’ambiance de la trilogie originale. Mais je trouve ça dommage. Ok la prélogie a vieilli, et beaucoup ont craché sur les effets spéciaux. Mais à l’heure où Disney nous crée un magnifique Baby Groot dans le Marvel Cinematic Universe, je trouve dommage que Star Wars reste bloqué sur de l’animatronique pour faire plaisir aux plus vieux fans.
Évidemment ce dernier point reste un détail. L’épisode est tout aussi meilleur que le premier, avec une fin ouverte nous promettant une deuxième partie avec la passagère tout aussi plaisante.
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