Atelier Ayesha Plus, en gros, c’est Atelier Ayesha (sorti sur PS3 le 6 mai 2013) porté pour la PSVita avec tous les DLC et quelques autres ajouts. En fait, on pourrait presque s’arrêter ici… Cependant, nous allons tout de même vous expliquer les particularités d’Atelier Ayesha plus et s’il peut être intéressant pour quelqu’un le possédant dans sa version originale sur PS3.
Une nouvelle trilogie commence…
Avant de rentrer dans le vif du sujet, revenons un peu sur l’historique de la licence de JRPG Atelier. Extrêmement prolifique, elle a débuté en 1997 et compte aujourd’hui environ une quarantaine de titres si l’on inclut tous les remakes et portages. Son succès est très certainement dû à ses nombreux RPG qui ont proposé aux joueurs des titres de très bonne qualité avec des mécanismes de gameplay se différenciant et proposant de nouvelles expériences au fil des arcs.
En parlant d’arc, Atelier Ayesha (sorti en mars 2013 sur PS3), est le premier opus de la trilogie Dusk, comprenant également Atelier Escha & Logy (sorti en mars 2014 sur PS3) et Atelier Shallie (à paraître en mars 2015 sur PS3). L’arc précédent, Arland, comprenait également trois titres : Atelier Rorona (dont nous vous encourageons à lire le test ici), Totori et Meruru.
Le nombre de titres n’est pas le seul point commun entre ces 2 arcs. En effet, le gameplay repose sur les mêmes bases mais a bénéficié de plusieurs petites améliorations sorties après sorties. Donc si vous avez aimé la série Arland ou si le test de notre ami Axel vous a donné envie, vous apprécierez certainement Atelier Ayesha.
… ou recommence, en fait
Si vous avez été attentifs, vous aurez noté qu’Atelier Ayesha est déjà sorti en 2013 sur PS3. Alors c’est quoi cet Atelier Ayesha Plus qui sort aujourd’hui sur PSVita ? Et bien, en gros c’est le même, sauf que tous les DLC sont compris ainsi que quelques améliorations.
Cette façon de faire n’est pas neuve pour les développeurs qui avaient déjà fait le coup avec l’arc Arland. Chacun des 3 titres avait été édité dans une version « plus » comprenant le même genre d’ajouts. Gust remet maintenant le couvert avec l’arc Dusk : Atelier Ayesha Plus étant le premier remake sorti en Europe, alors qu’Escha & Logy Plus n’est encore sorti qu’au Japon.
On comprend difficilement la viabilité de ce business model tant les versions originales et « plus » se ressemblent. Mais bon, étant donné qu’ils continuent cette pratique, nous imaginons qu’ils doivent bien s’y retrouver financièrement. Mais pour le joueur, du coup, ne vaut-il pas simplement mieux attendre la version « plus » plutôt que d’acheter l’originale un an avant ? En effet, si les DLC peuvent être achetés sur le PSN, les autres ajouts ne le peuvent pas et il paraît donc plus judicieux d’attendre la version « plus » si on n’est pas trop impatient. De plus, les heureux possesseurs de PSVita TV pourront avoir la même expérience qu’un joueur PS3 avec leur console portable. Et quand bien même la version « plus » ne sortait pas, on pourra toujours acheter la version originale plus tard et les DLC intéressants au compte-goutte. Tout ça pour dire que cette politique crée pas mal de confusion pour le joueur qui n’aura certainement pas envie de payer 2 fois pour plus ou moins le même jeu et qu’on ne recommande pas vraiment Ayesha Plus à quelqu’un ayant déjà terminé Ayesha.
Ayesha repart pour 3 ans, et plus si affinités
L’histoire d’Atelier Ayesha est assez simple et se développe de façon similaire aux titres précédents. Vous incarnez Ayesha, jeune apothicaire dont la sœur a mystérieusement disparu lors d’une sortie cueillette d’ingrédients dans une ruine où poussent des fleurs étranges. Des rumeurs disent que ces ruines, ou ces fleurs, font parfois disparaitre les visiteurs et il semblerait que ce sort ait été celui lui étant réservé. Un jour, lorsque Ayesha visite la tombe de sa sœur construite dans ces mêmes ruines, elle la verra sous forme spectrale et rencontrera un alchimiste passant par-là qui lui apprendra qu’elle aura 3 ans pour ramener sa sœur parmi les vivants avant que son âme ne disparaisse à tout jamais. Il lui révélera uniquement que la solution sera de résoudre le mystère des fleurs poussant dans ces ruines. Ayesha partira donc à l’aventure avec ce seul maigre indice et rencontrera de nombreux protagonistes qui vont l’aider dans sa quête qui passera évidemment par l’apprentissage de l’alchimie.
Là où Atelier Totori nous donnait 3 ans pour devenir une aventurière aguerrie en accomplissant différentes tâches et obtenant des licences, ou bien Atelier Meruru qui nous donnait 3 ans pour construire un royaume grâce à l’alchimie, Atelier Ayesha ne nous propose que cette énigme à résoudre.
Le seul point imitant un peu le système de progression des autres titres est la collecte de points de mémoire permettant de noter les souvenirs d’Ayesha dans son journal. Chaque souvenir apportant différents bonus à votre personnage. Ces points s’obtiennent en faisant des quêtes pour des PNJ, en utilisant l’alchimie, en parlant aux NPC ou en accomplissant des objectifs de zone comme récolter tous les ingrédients ou tuer tous les monstres d’une région.
Au final, nous avons trouvé l’objectif principal moins prenant et proposant moins d’intérêt que celui des titres précédents. On perd un peu ce sentiment de progression ou de construction qui rythmait relativement bien les anciennes aventures. De plus, l’alchimie est vraiment relayée au second plan, ce que nous avons trouvé regrettable vu que c’était la pierre angulaire des autres titres de la série.
Ayesha est très open
En termes de gameplay, Atelier Ayesha nous propose à nouveau un JRPG très open. Vous pourrez faire ce que bon vous semble pendant 3 ans. Une fois ce délai passé, ce sera le game over si vous n’avez pas réussi à percer le mystère de la disparation de votre sœur et à la sauver.
Pour ce faire, vous devrez explorer les différentes régions du monde se débloquant au fur et à mesure de l’aventure. Chaque voyage, combat, récolte d’ingrédients ou création d’objets en utilisant l’alchimie fera avancer la date calendrier. Il y aura donc une certaine pression si vous approchez de la date fatidique et que vous n’avez toujours pas atteint votre objectif. Rassurez-vous, bien que cette date limite puisse paraitre stressante au début, vous devriez arriver au dénouement de l’histoire principale bien avant l’échéance.
Quoi de neuf dans ta marmite ?
Parcourir les différentes régions du monde ne sera pas une partie de plaisir, car bien évidemment des monstres se mettront en travers de votre chemin. Vous pourrez recruter différents compagnons qui vous aideront dans vos combats, mais pourrez aussi vous reposer sur l’alchimie, qui comme dans les titres précédents, vous permettra par exemple de créer des objets de soin et d’attaque. Il sera aussi possible d’acheter ou créer du meilleur équipement pour vous faciliter la tâche.
Tout ça est fort similaire aux Atelier de l’arc Arland, mais Ayesha a quand même quelques petites nouveautés dans sa marmite.
Les combats se déroulent toujours au tour par tour, les personnages les plus rapides agissant en premier. Cependant, des nouveautés intéressantes ont été ajoutées à ce système de combat. Notamment, une jauge de support se remplit au fur et à mesure et permet à vos équipiers de vous protéger ou d’effectuer des attaques chainées aux vôtres. De plus, la possibilité de tirer avantage de sa position a été ajoutée. On peut par exemple arriver à positionner ses personnages dans le dos de l’ennemi pour faire des attaques beaucoup plus puissantes. Ce système de combat offre d’ailleurs un bon challenge d’entrée de jeu. En effet, les monstres paraissent parfois bien inoffensifs mais peuvent se révéler assez corsés à battre.
L’alchimie est toujours de la partie mais a été grandement simplifiée. La création d’objets fait toujours avancer le calendrier mais ne consomme plus de MP. De plus, le titre explique en anglais les propriétés des matériaux, là où les opus précédents demandaient pas mal d’essais-erreurs pour arriver à créer des objets avec les propriétés désirées. Il est toujours possible d’enregistrer les objets fabriqués en magasin pour éviter de devoir les recréer. La nouveauté est que plus on achète dans un magasin, plus il permettra d’enregistrer d’objets.
Qui dit alchimie dit également récolte d’ingrédients. Cette partie a également été simplifiée. Les objets de même qualité sont regroupés en un seul emplacement d’inventaire, ce qui vous permet de récolter un bon paquet de trucs avant de devoir retourner en ville pour vous délester.
En gros, on peut résumer tout ça en disant que l’alchimie et la récolte ont été grandement simplifiées et que le système de combat a bénéficié d’une refonte très bien foutue.
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
Atelier Ayesha Plus est un excellent RPG dont la portage sur PSVita a été très réussi. On peut tout de même lui reprocher la simplification du système d’alchimie, le fait qu’elle passe au second plan et que son intrigue soit moyennement prenante comparée à celle des titres précédents. De plus, si vous avez déjà la version PS3, celle-ci n’apporte pas vraiment suffisamment pour justifier le passage à la caisse. Si par contre vous n’avez jamais essayé un Atelier récent, celui-ci est très abordable tout en offrant un certain challenge et en gardant le charme « mignon » propre à la série. En plus vous bénéficierez de tous les DLC gratuitement, et ça, on ne crache pas dessus.
Atelier Ayesha Plus
- Développeurs Gust
- Type JRPG floral
- Support PSVita
- Sortie 15 Janvier 2015
Dans le même genre :
- Atelier Ayesha (avec les DLC c’est le même)
- Atelier Meruru, Totori et Rorona
Y’a bon!
- Rendu sur PSVita de très bonne qualité
- Mignon et bon enfant.
- Très bonne durée de vie et bon challenge.
- Grande liberté d’action.
- Reste dans l’esprit des titres sortis sur PS3, bien que simplifié.
- Système de combat amélioré par rapport aux autres titres.
- Le character design d’Hidari fonctionne tout aussi bien que celui de Mel Kishida, bien que les artworks à collectionner ne soient pas très peaufinés.
- Tous les DLC inclus gratuitement dans la version plus, y compris les voix japonaises.
Beuargh!
- Incompréhension de la politique de Gust et ses versions « plus ».
- L’objectif principal est moins prenant que dans Totori et Meruru.
- Certains objectifs secondaires pas clairs, voire peut-être buggés s’ils sont accomplis avant de les recevoir.
- Uniquement disponible en dématérialisé.
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