Beaucoup de joueurs ont découvert Leynos sur Megadrive en 1990, mais pour ma part c’est sur Saturn que j’ai découvert la série. Bouillie de pixel totalement « so-90’s », j’avais aimé, à l’époque, le côté robot-tout-puissant de ce shooter horizontal fidèle à l’ambiance, aux couleurs et aux pixels de son année de sortie. Mais les années ont passé, et le petit garçon joue toujours, toujours un peu à sa Saturn, mais aujourd’hui on va parler de PS4, Assault Suit Leynos débarque sur la 4ème Playstation, et on va voir ce qu’il à dans les tripes! Ou plutôt dans les circuits..
Avant de parler de son IMMENSE difficulté (et là je vous invite à regarder la vidéo de replay du live ci-dessus), parlons de ses graphismes déstabilisants. Pourquoi? Car c’est un étrange mélange de 2D sauce pixel bien baveux, de 3D et de sur-enchère d’effets de lumière. Du coup, on a du mal à lui donner un style, une année et au final un caractère… Le mélange, pour ma part, va trop loin. Même si l’audace de style est bien présente, j’ai souvent eu envie de dire: STOPPPPPPPPPPP. Le mélange des époques, c’est bien, surtout pour du remake, mais là, on dirait que tous les effets possibles et inimaginables de la 2D ont été agglomérés dans un bloc de minecraft jusqu’à fusion nuclèaire.. et BAM! Ca fait Leynos. Heureusement, la musique s’en sort beaucoup mieux avec une ambiance très jeux mega-cd et Saturn (on était en plein dedans à l’époque) qui pourrait être issue d’artistes contemporains comme Toxic Avenger ou 2080. Bref, un vrai plaisir pour les oreilles.
Le jeu reste très basique dans ses fonctions. On contrôle un robot sur l’axe horizontal et sans profondeur de champ, sur terre ou dans l’espace. 3 tirs sont possibles, selon trois types différents de portée et de puissance. Ils sont personnalisables et customisables en fin de mission, tout comme l’armure du robot. Visuellement cela ne changera pas grand chose, mais dans son gameplay, le choix des armes sera très important pour pouvoir espérer aller au bout de vos missions.
Le jeu est assez similaire à ses grands oncles 16, 32 et 128 bits (oui car une chouette version existe également sur Ps2). Peu de surprises en terme de contenu. On est dans un shoot/beat’em all linéaire, à la difficulté aiguë… Que dis-je… TRÈS aiguë! Si la vidéo (que vous regarderez peut être ci-dessus) du gameplay vous fera découvrir le mode Easy où j’en bave méchamment, vous verrez surtout qu’à la fin je décroche complètement du jeu. Objectifs peu clairs, barre de vie vite one shootée, tirs sur les ennemis semblant comme des clous dans une poutre en fer.. La maîtrise du jeu et la complexité de la hit box du robot ma vite rendu très nerveux. Heureusement, grâce aux explications de viewers et à pas mal de die&retry, on peut s’en tirer!
Cependant le plaisir était peu , voire pas là. Autant j’aime souffrir dans les jeux (je viens de finir Odallus sur Steam, que je vous recommande chaudement) autant je n’ai pas aimé bizarrement me sentir perdu et fragile dans Leynos. J’ai pas mal joué aux version Saturn puis Megadrive que j’ai découvert par la suite, et je trouve un tel remake finalement assez peu intéressant aussi bien en terme de nouveautés que visuellement. Espérons que mon sentiment et mon ressenti sur ce jeu ne sont partagés que par moi, car finalement, c’est une assez bonne occasion de pouvoir découvrir pour la nouvelle vague de joueurs actuels un jeu de robot comme on en voit trop peu.
Purée.. 26 ans déjà que le jeu est sorti originalement sur Megadrive.
Pour conclure, je vais donc vous parler de ce qui me tient le plus à coeur dans cette version remake de Leynos: sa bande son. Après pas mal de recherche sur le net, j’ai enfin pu trouver le générique de fin en japonais, vous savez le truc que personne ne lit à la fin des jeux avec les noms qui défilent façon monsieur cinéma. Heureusement, j’ai quelque petites bases qui m’ont permis de trouver le compositeur.. Sauf qu’il m’était impossible de lire son nom! Hyakutarou Tukumo, qui s’écrit en japonais 九十九 百太郎, est le compositeur de cette chouette bande son, connu pour la BO de Thunder Force V et compositeur de beaucoup de titres des jeux de Tecno Soft. Heureusement que mes amis, traducteur et producteur, au Japon ont pu m’aider à retrouver la pronociation (Merci Jeanfi! Merci Yohan!) car c’est un patronime assez inhabituel. Soyez curieux, et jetez vous sur quelques unes de ces compositions sur le net. Aller on s’en met une?