Qu’il va être dur (c’est vrai qu’on ne reste pas trop mou avec ce jeu) d’être objectif sur ce titre qui a un gameplay totalement raté mais un univers totalement attachant et déjanté. C’est un peu comme se dire à chaque fois après avoir mangé un Big Mac « beurk plus jamais je n’en mangerai ! » et y retourner 10 jours après… On sait que c’est pas bon, mais y’a un petit quelque chose en plus du produit que l’on vous sert, et qui marche. Avec Akiba’s Trip : Undead & Undressed sur PS4, je mettrai mon postérieur à nu pour vous. Car comme le disais Brassens, « parler avec son coeur, c’est comme montrer son cul en plein soleil » (attention dans le jeu, vous mourrez si vous faite cela, mais pour comprendre, il faudra lire ce test sans queue ni tête ni vêtement)
Akihabara, un quartier zarbi
Akihabara, c’est un peu les Galeries Lafayette de l’Otaku, mais grand comme un quartier. On y trouve de tout : informatique, dvd, manga, musique, sex-shop, cosplay, boutiques de préservatifs géants, rertrogaming, appareil photo et encore restaurants ou bars à thème. Une concentration aiguë d’étrangers et de japonais, fans absolus de geekeries en tout genre, qui s’adonnent à 200% à leurs passions. Alors, Akiba’s Trip : Undead & Undressed sur PS4, c’est… exactement comme sur PS VITA. Du coup, je vous invite à lire de test de mon camarade brigadier Titiks sur ce lien : https://pxlbbq.com/akibas-trip-undead-undressed-test/ pour avoir son avis et surtout sa belle introduction sur l’histoire du jeu : Dis papa, c’est quoi un Synthetizer ?
Akihabara, un quartier open
Ce qui est étrange, c’est que l’on joue dans la peau d’un vampire raté, ou plutôt un « synthetizer » issu d’une expérience interrompue par une chouette nana comme on ne peut en voir que dans les animés. Vous êtes voué à combattre le mal, armé d’objets loufoques en tout genre, mais surtout à foutre à walpé le quartier entier. Car les synthetizer ne sont pas sensibles au soleil quand ils sont habillés de la tête au pied ; cependant, une fois en sous-vêtements, c’est la mort assurée. Du coup, vous vous devez de foutre à poil la foule à la recherche de ces gros vilains, tout en essayant de vous-même, ne pas vous faire mettre… à poil.
Jusque-là vous me suivez ? Très bien. Maintenant imaginez que vos meilleurs amis sont tous clients du même Maid Café, que le patron c’est votre sempaï, et que 3 charmantes jeunes filles, dont celle qui vous a sauvé la vie, sont là pour vous épauler dans votre combat pour la nudité en ville. Jusque-là, rien de bien choquant, on est en train de jouer à un jeu du studio japonais de développement « Acquire », genre LE studio qui a créé la série des Way of the Samouraï, Tenchu ou encore Shinobido. Un studio ouvert en 1998, et qui a connu 4 générations de consoles. Bref, ce ne sont pas des rigolos.
Hokuto no Akihabara
Le système de combat est mou du slip. Seulement 4 boutons, dont un pour se défendre, soit 3 d’attaques (1 bouton pour la frapper à la tête, un pour le ventre et enfin un pour les jambes). Ajoutez à cela des armes peu variées dans leurs fonctionnalités et un système d’upgrade totalement imprévisible. Non, le jeu ne se rattrape pas dans la bagarre. Les combats sont imprévisibles, non stratégiques, confus, injouables… Bref, nuls (on se lasse même de voir les seins des passantes rebondir après 2h de jeu, c’est pour vous dire!)
Acquire-habara ou pas ?
On se demande rapidement ce qui s’est passé dans la tête de ces programmeurs ? Et puis… plus on joue au jeu, et plus on comprend : mal optimisé avec ces chargements inacceptables qui gâchent totalement l’exploration de ce quartier fascinant, aucune gestion du temps (il fait toujours jour et le soleil est toujours au zénith), les 99% des bâtiments ne sont pas pénétrables, les graphismes sont moins détaillés que Jet Set Radio sorti 15 ans avant sur Dreamcast, la foule et la vie de la fourmilière nippone sont ridiculement mises en scène, le système de combat, malgré l’apparition de combo en duo après 3h de jeu, dont on fait le tour en 10 min, est confus et mal optimisé, bref… TOUT TOUT TOUT semble mauvais et pourtant…. J’ai pris du plaisir à jouer à cette… cette.. chose ?
Oui, tel le syndrome de Stockholm, je ne comprends pas pourquoi les jeux moyens, voire mauvais m’attirent toujours plus que les AAA ou les bons jeux. Peut-être pour le côté passionnel justement ? Le fait de ressentir toute la bonne volonté des développeurs dans ce jeu? C’est simple, on dirait que ce jeu a été fait en un mois, et que tout l’argent est passé chez le dessinateur (vraiment de très belle planches ; pas à pain) et aux acteurs de doublage. Le reste est une vaste blague qui fonctionne uniquement si on connaît le quartier. On s’amuse alors à se rendre au Gundam café derrière la gare, chez Superpotato et à Softmap. Le petit otaku en manque de Japon que je suis est heureux. Même si après m’être fait racketté 10 fois par des Yakuza le jeu m’a VRAIMENT pris la tête, j’ai tout même pris beaucoup de plaisir à progresser dans l’histoire et comprendre comment appuyer sur tous les boutons à la Tekken pour mieux vaincre ces méchants stripteaseurs à longues dents.
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
Akiba’s Trip : Undead & Undressed est une franche déception après 2h de jeu. On prend plaisir à redécouvrir ce quartier charismatique, mais il est impossible de rentrer dans 99% des bâtiments! Les temps de chargements coupent le rythme du jeu déjà très lent (basé sur du Jnovel sauce Beat’em All) et les graphismes sont indignes d’une production de 2015. Passer le cap découverte, aucun fun ne ressort de ce titre qui aurait pu être une véritable ballade touristique pour les petits Otaku que nous sommes.
Akiba’s Trip : Undead & Undressed
- Développeurs Acquire
- Type Beat’em All & JRPG
- Support PS3, PS4 et Vita
- Sortie 6 Février 2015
Dans le même genre :
- Akiba’s Trip 2
- Tokyo Bus Guide
- Dead or Alive version 0.01
Y’a bon!
- Akiba à visiter
- Oser sortir ce jeu outre archipel
- Le charadesign
- Le doublage japonais
- Ce petit côté WTF nippon nostalgique
Beuargh!
- Le Cell Shading plus moche que Jet Set Radio sur Dreamcast
- Pas d’exploration
- Les temps de chargement
- La caméra plus nulle que Mario 64
- Système de combat
- L’histoire qui part dans tous les sens
Comments