Pokémon Go est enfin disponible. Nouveau projet de Niantic, Nintendo a fait fort en nous proposant de sortir de nos chaumières dans un jeu basé sur l’exploration dans la vrai vie, et non plus dans une région virtuelle du monde de Pokémon.

L’aventure commence

En simple PokéFan que je suis et en voyant mon PokéDevice enfin prêt et fonctionnel, c’est avec entrain et empli d’espoir que j’ai enfilé un de mes PokéTShirt, ma PokéCasquette, et mes PokéBaskets pour partir à l’aventure… (Oui bon, d’accord, j’arrête avec les « PokéTruc »)

La première prise en main est aisée, le Professeur Pokémon Saule vient vous saluer avec son discours de début d’aventure habituel, le tutoriel en plus. La rencontre avec votre premier ami se fait durant ces explications et n’est rien d’autre que le rappel du choix le plus cruel que vous n’ayez jamais fait de votre vie dans la version Rouge/Bleu. Dès la capture, qui se résume donc, vous l’aurez compris si vous avec vu la conférence de l’E3, à un jeu d’adresse où il suffit de lancer une Pokéball sur la tête de la cible pour l’empocher… moyennant un jet de dé d’Arceus… justifiant l’achat de balls en échange de boules dans l’item shop (mais pas que, j’y reviendrai).

Bon je me disperse (sperse !).

L’interface est claire et précise, j’irais même jusqu’à dire jolie. L’avatar que j’ai eu la chance de personnaliser un minimum au lancement du jeu se déplace sur la carte qui n’est autre qu’IRL. Positionnement GPS gourmand à l’appui, le tracker me situe précisément pour, au final, me montrer qu’au-delà de ce que je vois il y a un monde Pokémon qui s’y cache.

Premier réflexe ? Sortir, bien évidement ! Voir ce que ce monde a à nous offrir, capturer son premier ami sauvage, voir de nouveaux horizons. Après 20 pas, le téléphone vibre, tout comme le frisson qui parcourt mon corps à la vue d’un Pokémon à proximité. Bon, un Chétiflor, c’est pas un légendaire, mais c’est narmol. Un clic, l’interface qui passe en mode capture, mais pas que du monstre de poche. En effet, le décor autour de lui n’est rien d’autre que la caméra, positionnant le Pokémon dans l’espace. Il est à un emplacement précis, à toi de pointer le téléphone dans la bonne direction (rection !) pour pouvoir le capturer. Un avantage à mettre en avant : C’est désactivable. C’est un peu gourmand pour les smartphones bas de gamme et des lags peuvent venir perturber votre expérience de jeu, vous empêchant presque d’AIM. Autre possibilité, prendre une photo avec l’appareil dans le sac, histoire d’avoir un petit souvenir.

Pokémon Go - Screenshots de la capture d'un Abra
La capture c’est juste ca

Une fois attrapé, analyse Pokédex, affichage des informations de base, et on y retourne. (Attrapez-les tous ! Attrapez-les tous !)

En bas à droite, une sorte de radar. Une silhouette accompagnée d’une distance (stance !.. Bon, ok, j’arrête ça aussi) permet de chercher la localisation de votre prochaine cible. Un Évoli ??? Allons, Fonçons !

Accrochez-vous

Tiens, un pylône bleu, qu’est-ce donc ? Un PokéStop ? Wut ? Mais, c’est un monument, et quand on clique dessus après s’être approché, on gagne des objets ? Aaaaah, mais donc c’est pas un pay to win, c’est facile d’avoir des objets (balls, potions, rappels…). Par contre, oui, j’ai regardé dans le shop, et c’est un pay to fast. Quand on peut acheter des Lucky Eggs pour augmenter l’xp accumulée, de l’Encens pour le taux de rencontres en marchant, des Leurres pour augmenter significativement les chances de rencontres autour des PokéStop… C’est pas donné au premier dresseur venu, faut avoir un héritage ou pire, un travail.

Qu’importe, ça me donne envie de marcher et de visiter encore plus. Je gagne des niveaux en capturant et en visitant, et … wow, une arène. Bon, c’est le début du jeu, il n’y a rien autour, je la visite et j’ai juste à placer un Pokémon de mon équipe pour défendre la zone.

Pokémon Go - Une arène défendue par un Bulbizarre
Bulbizarre garde la place

Car oui, le but de ce jeu n’est pas d’avoir la plus grosse tout seul, mais en équipe. Quand on passe niveau deux (ou trois, ou quatre, ou cinq, je sais plus… désolé… bwah osef), on doit choisir sa team : Rouge, Bleue, ou Jaune (oui, j’ai pris rouge, ma première version de cartouche, difficile de faire autrement). L’équipe qui capture le plus d’arène comptabilise le plus de points pour son équipe, Ingress-style. J’ai mis Bulbizarre… (Roh ça va, j’ai pris le starter du noob, mais j’aime vraiment les Pokémons plantes) et personne n’est encore venu le chercher. Faut croire que le vent de la solitude souffle dans mon village reculé.

Puis, pour tester le combat d’arène, bah, j’ai défié mon propre Pokémon. J’en ai eu le cœur brisé de prendre un Piafabec et de rétamer mon Bulbizarre, juste parce que je clique vite. Car oui, le combat, c’est du spaming, rien à voir avec un combat comme on le connaît.

La Team Rocket manigance… rien du tout

Bon comment faire évoluer/XP un petit monstre ?! Bah en capturant le même encore et encore. À la capture d’un Smogo, il y a le Pokémon attrapé, certes, mais aussi un « Bonbon Smogo ». Et il faut un certain nombre de Bonbons pour une évolution, et beaucoup moins pour gagner en XP. Ce flood de Pokémon attrapés pour du pur food pousse à ne pas s’attacher à un Pokémon comme on aurait pu le faire avec une version cartouche traditionnelle. De plus, il n’y a aucune interaction avec ceux-ci, pas de Poké Récré, pas de sortie de Pokéball hors combat, histoire de revoir son ami. Non, ça devient un objet de collection comme un autre.

D’ailleurs, autre déception, le manque de corrélation entre Pokémon et environnement. Autant rencontrer masse Ratata dans un supermarché m’a fait sourire, autant voir un Hypotrempe au milieu de la route avec le premier point d’eau à des kilomètres, ça le fait moins.

Au final, je rentre chez moi avec, full Pokémon, une batterie vide et des questions.

Je comprends que la capture soit simplifiée, rester 5 minutes au même endroit sur le trottoir pour affaiblir sa target et la capturer à l’ancienne, c’est pas glop. Et en même temps, ça aurait rallongé le temps de dev, mais c’est un détail. Je comprends aussi que ça se rapproche fort d’Ingress dans l’approche, c’est une bonne base avec un sujet de taille. Je comprends aussi qu’il n’y ait pas d’histoire, pas d’objectif scénarisé, pas de but autre que capturer, visiter et faire des points, par souci de scope de projet.

Mais bon, quand tu es fan de la série, que tu veux te faire des amis virtuels, sur une base proche de ce que tu as vécu sur les versions RPG, et que tu te trouves sans autre but que : Je marche, je capture, je marche, je capture, je marche, je capture, je m… Ça déçoit.

Tu as le pouvoir au creux de ta main

Puis les jours passent, et ça me passionne toujours autant. Ma tête vissée sur mon écran, allant de PokéStop en PokéStop, visitant réellement mon environnement, découvrant enfin la richesse du patrimoine historique et culturel de ma région. … Et j’ai marché, bordel ! Je suis sorti de mon trou pour voir du paysage et m’aérer l’esprit.

Il a été annoncé que Pokémon Go avait pour but de faire sortir les PokéManiacs de leur tanière et de voir du pays… Objectif réussi. Dès que j’aurai un meilleur smartphone, je prends congé et je pars avec mon PokéSac (Désolé pour la PokéRechute) vers de plus belle découvertes. Je vous laisse, j’ai une bicyclette à rembourser et un voyage initiatique à préparer.

Pokémon Go

  • Développeurs Niantic
  • Éditeur The Pokémon Company
  • Type Exploration en Réalité Augmenté
  • Support Android, iOS
  • Sortie 6 juillet 2016

Y’a bon!

  • Des Pokémon… en vrai
  • Interface claire, pratique et jolie
  • Musique cool, nostalgie style
  • Fait sortir, marcher, découvrir

Beuargh!

  • Pas d’interaction avec les monstres de poche
  • Plus répétitif que ça, c’est la vaisselle
  • Gourmand en ressources (GPS, 4G, Vidéo…)
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