Quand on parle de jeux vidéo Transformers, on a vite tôt fait de faire grise mine. Il faut bien avouer que la licence n’a pas été gâtée ces dernières années. Mais lorsqu’on l’associe à PlatinumGames, on est tout de suite plus optimiste ! A raison ou pas, notre test va vous le dire !
Robots in disguise
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas les Transformers, sachez que ces robots capables de se transformer (étonnant, hein ?) et tout droit venus de la planète Cybertron furent, dans les années 80, les vedettes d’un dessin animé (mais aussi de comics) dont le but, à peine voilé, était simplement de vendre le plus de jouets possible aux enfants que nous étions. 2 factions de Transformers, les gentils Autobots et les méchants Decepticons, se livraient une guerre sans fin et, après un crash et des milliers d’années de sommeil , ils se réveillèrent sur notre planète pour continuer leur conflit. Alors oui, ça ne volait pas bien haut, mais y avait des robots qui se changeaient en voiture ou en avion et ça, c’était cool !
Le scénario de Transformers Devastation semble d’ailleurs tout droit sorti de la série animée : Megatron et ses Decepticons viennent d’attaquer la ville et d’installer d’étranges appareils un peu partout. Optimus prime et ses Autobots débarquent donc pour percer le mystère de ces installations et botter les fesses des Decepticons. Vous l’aurez compris, le scénario tient sur un ticket de métro et franchement on s’en plaindra pas tant cela sent bon la nostalgie et l’hommage au dessin animée.
Un autre hommage, bien plus flagrant celui-ci, nous frappe dès les premières minutes du jeu : la direction artistique et les graphismes. Oubliez tout de suite les derniers films Transformers de Michaël Bay et leurs robots au design dégueulasse. Ici, on est en plein dans l’ambiance du dessin animé de 1984. Très cartoon et en cell-shading, les graphismes de Transformers Devastation nous emmènent dans un petit trip très coloré qui fait plaisir. Alors certes, techniquement parlant, ce n’est pas le dernier cri mais PlatinumGames a fait le bon choix et exploite l’ambiance de la série originale avec brio. Les personnages emblématiques, aussi bien gentils que méchants, sont présents et les développeurs japonais se sont même offert les doubleurs américains originaux. Du fan service juste comme on l’aime !
Autobots, roll out!
On retrouve donc avec plaisir le graphisme si propre à Transformers et surtout ses personnages. Le beat’m all nous propose un roster de 5 personnages bien connus des fans : Bumblebee, le petit robot agile, Sideswipe, la voiture de sport classe, Wheeljack, le savant fou de la bande, Grimlock, le T-rex dont la force est inversement proportionnelle à son QI et enfin, last but not least, Optimus Prime, chef des Autobots, le robot le plus classe de la galaxie et qui est mort (2 fois !) pour racheter nos pêchés (oui, on en fait des tonnes, désolé…).
Transformers Devastation nous propose d’essayer chacun de ces Autobots dans un début de jeu en forme de tutoriel. Après avoir rempli cette formalité, libre à vous de choisir avec lequel de ces robots vous désirez avancer dans l’aventure, sachant que vous pourrez changer de personnages à certains checkpoints disséminés partout dans le jeu. Chaque Autobot dispose d’attributs particuliers : Grimlock frappe très fort mais est un peu pataud tandis que Bumblebee, plus faible, compense par sa vitesse et son agilité.
More than meets the eye
Qui dit Platinum Games dit forcément Bayonnetta et force est de constater que niveau gameplay, les fans de la sorcière se retrouveront ici en terrain connu. Un coup faible, un coup fort, un bouton d’esquive et le tour est joué. Ce bouton d’esquive sera votre meilleur allié puisque, comme dans Bayonetta, esquiver une attaque ennemie vous permettra d’enclencher le mode Focus, où vous profiterez un court instant d’un ralenti affectant les ennemis et vous permettant de coller quelques mandales sans être inquiété. A cela, vous pourrez rajouter 2 barres qui se remplissent au fur et à mesure des combats. La première, horizontale, se remplit rapidement et permet une petite action inédite à chaque personnage : Optimus peut appeler sa remorque pour une attaque circulaire, Sideswipe dasher sur une courte distance, etc. La 2ème barre, verticale, se remplit bien plus lentement et une fois au maximum permet de déchainer une sorte d’attaque ultime qui, comme le veut l’expression, fait « masse dégâts ».
Néanmoins, Transformers Devastation dispose d’une petite subtilité dans son gameplay : la transformation ! Car oui, nos Autobots ont la particularité de pouvoir se transformer en véhicule quand bon leur semble, transformation accompagnée de ce petit bruitage si caractéristique du dessin animé. D’une simple pression du bouton idoine, on passe du mode robot au mode véhicule nous permettant d’augmenter notre vitesse de déplacement ou encore de varier nos combos lors des foires d’empoignes. Tabasser un boss gigantesque et, en plein combo aérien, se transformer en semi-remorque pour lui rentrer dans le lard, au mépris des lois de la gravité, ça le fait toujours !
Ce mode véhicule est également une excuse toute trouvée pour Platinum Games de varier le gameplay. En effet, si les phases beat’mall constituent le gros de l’aventure, le soft vous propose par moments des phases de poursuites en voiture. Si l’initiative est louable, elle est malheureusement plombée par un trop plein d’effets (rendant l’action hyper fouillis) et d’une caméra qui peine à nous suivre. Ces lacunes seront le fil rouge qui touchera toutes les tentatives de gameplay sortant des sentiers ensanglantées du beat’m all. Dommage…En parlant de caméra, cette dernière fait partie des rares écueils qui émaillent Transformers Devastation. Si elle peine lors des phases de gampelay un peu différente, elle a parfois également un peu de mal lors des phases de combats « classiques », partant parfois « en couille » sans raisons particulières. On notera également des boss un peu sacs à PV et une certaine répétitivité, tare inhérente au genre.
Transformers Devastation propose, en sus de ses phases de bagarres, une petite touche rpg avec un système d’armes à looter que l’on peut fusionner entre elles pour se crafter un matos sur mesure ou encore des puces électroniques que Wheeljack peut fabriquer et augmenter les capacités des personnages. La qualité de ces dernières dépendra de l’argent que vous investirez dans leurs fabrications et également votre réussite à un mini-jeu un peu basique.
Conclusion.
Transfomers Devastation, c’est un peu la friandise enrobée de fan service que la franchise Transformers et les fans méritaient depuis longtemps. Certes, Platinum Games se repose sur la formule Bayonetta mais parvient à nous livrer un soft chatoyant, dynamique et jouissif , qui fait honneur à son matériau d’origine.
Transformers Devastation
- Développeurs PlatinumGames
- Editeur : Activision
- Type Beat’m all
- Support PS4, XBox360, PS3, XboxOne, PC
- Sortie 06 octobre 2015
Y’a bon!
- Du Fan Service comme on l’aime
- Graphiquement fidèle à la série
- Gameplay dynamique
- La transformation en véhicule
- Voix originales
- Bonne durée de vie (une dizaine d’heure)
- Optimus Fucking Prime!!
Beuargh!
- Phases de poursuites brouillonnes et peu passionnantes
- Caméra parfois à la ramasse
- Répétitivité (ennemis, gameplay,etc)
- Un poil cher (40 euros)
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