Toukiden était sorti sur Vita, comme énième tentative de compenser la perte de la licence Monster Hunter chez Sony, aux côté de Soul Sacrifice et de sa version augmentée Delta. Koeï Tecmo revient ici aussi pour une révision de son titre Age of Demons avec Toukiden Kiwami, non seulement sur PSVita, mais aussi sur PS4. Pourquoi se priver d’un parc de 20 millions de machines, n’est-ce pas ?

Toukiden

La création de personnage propose assez d'options pour obtenir un avatar à votre goût
La création de personnage propose assez d’options pour obtenir un avatar à votre goût

La grande force – à mon sens – d’un jeu Koeï Tecmo comparativement à la licence de Capcom, c’est que le plaisir de jeu est immédiat. Toukiden fait une fois de plus honneur à cette philosophie en proposant des combats rapides, où les impacts détonnent sous la puissance des coups dans des environnements souvent restreints. Si les missions proposent une limite d’une heure, c’est surtout pour le multi, plus exigeant et retord, que pour le mode solo. Ces dernières ne demandent souvent qu’une vingtaine de minutes maximum pour débusquer l’ennemi principal dans les quelques environnements numérotés de la carte et l’abattre dans un fracas de membres arrachés.

Mais commençons par le commencement. Il y a une dizaine d’années, le monde a été envahi par les Onis, des créatures démoniaques qui ont dévoré la majeure partie de la population mondiale. Seuls subsistent quelques bastions humains protégés par des barrières magiques, bien déterminés à survivre aux assauts répétés de leurs ennemis.

C’est dans l’un de ces bastion que vous vous réveillez en tant que joueur, et que vous commencez votre parcours de Slayer. Après une création de personnage sympathique, vous pouvez sélectionner un style de combat parmi une dizaine, allant de la lance aux cestes monstrueuses en passant par le fusil, chacune ayant ses avantages et ses défauts. Ce style de combat pourra être modifié à l’envie (tout comme le physique du personnage) tant que vous possédez les équipements adéquats, le choix de départ n’étant pas limitatif.

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On voit que le jeu provient d’une console portable, mais la direction artistique fait un sans faute !

Le petit village dans lequel vous évoluez vous enverra effectuer moultes missions de combats, tantôt pour libérer des zones capturées par des Onis, tantôt pour occire l’un d’eux plus imposant que les autres dans des affrontements dantesques, mais jamais trop compliqués.

Kiwami !

En effet, l’intérêt de Toukiden n’est pas tant de tuer les boss que de les démembrer morceau par morceau pour récupérer des éléments indispensables à l’élaboration de nouveaux équipements. Car avant de pouvoir infliger des dégâts à votre ennemi, il faudra d’abord le mettre à terre en lui arrachant un de ses membres – qui peuvent être nombreux. D’une simple pression sur une touche, le joueur peut donc visualiser les parties destructibles de l’ennemi, leur degré de fragilisation et la barre de vie de l’Oni. Une fois le membre “original” arraché (car ils sont vites remplacés), il est possible de le récupérer, mais ceci prend en général une bonne dizaine de secondes, pendant lesquelles vous êtes totalement vulnérable. Heureusement, vous n’êtes pas seul dans votre épopée, et jusque 4 alliés pourront vous rejoindre sur le champs de bataille.

Que vois-je au loin ? Un gros Oni !
Que vois-je au loin ? Un gros Oni !

A sélectionner avant de partir en mission, en fonction de leurs aptitudes, ces alliés sont d’une efficacité redoutable et pour une fois l’intelligence artificielle se montre à la hauteur. Hormis pendant les combats de boss, il est même tout à fait possible de les laisser vider une arène de combat et récupérer les matériaux seuls sans même intervenir. L’impression de jouer avec des alliés aussi efficaces que si ils étaient contrôlés par d’autres joueurs est agréable, là où la tendance actuelle dans les autres jeux laisse volontairement une différence non négligeable de puissance entre les joueurs et les alliés contrôlés par l’IA.

Contre les boss, cela se traduit souvent par la possibilité de ne pas trop se soucier d’eux pour se concentrer sur le démembrement, les compagnons se chargeant seuls de vous prêter main forte ou de récupérer les ingrédients issus des démembrements. Dans le cas – assez rare – où ils devraient être vaincus, il est même possible de courir les rétablir pour qu’ils repartent fissa au combat. Bref, aucune frustration causée par l’intelligence artificielle, c’est toujours un excellent point !

Une fois de retour au village, vous pouvez aussi envoyer en mission une drôle de créature mignonne dont j’ai oublié le nom, qui se fera un plaisir de récolter pour vous divers ingrédients sur le champs de bataille.

Chaque nouvel allié est présenté par une petite cinématique. On reconnaît sans peine le style des développeurs !
Chaque nouvel allié est présenté par une petite cinématique. On reconnaît sans peine le style des développeurs !

Si la difficulté du titre semble en apparence assez basse, c’est parce qu’il est possible d’évoluer dans le jeu sans trop se soucier du craft en se focalisant sur l’extermination de monstre sans pour autant prendre le temps de détruire leurs membres. Si cela permet une progression assez rapide, c’est aussi passer à côté de l’élaboration des meilleurs équipements, véritable sel des jeux de chasse. Car comme je le disais, il est possible à tout moment de changer de style de combat en modifiant l’arme portée, mais cela implique de se repartir avec une arme basique, qui peut être certes puissante si vous avez de quoi la fabriquer, mais qui démarre à un niveau d’expertise nul. Car si le forgeron est prompt à vous fabriquer toute sorte d’équipement dérivé de morceaux d’Onis, il peut également les améliorer au fur et à mesure que vous les maîtrisez. Tout le jeu est alors de gérer correctement son équipement pour toujours être au meilleur niveau et s’assurer une progression aisée. Car en surcouche, il est également possible d’adjoindre les âmes d’illustres guerriers vaincu à vos armes…

Mitama

Ces âmes, vous les récoltez sur les monstres que vous terrassez, qu’ils soient petits ou immenses. les Mitamas sont les âmes des héros passés, vaincus et dévorés par les Onis. Plus ces derniers dévorent d’âmes, plus leur puissance et leur taille augmentent. Il n’est donc pas rare de se voir octroyer plusieurs Mitamas à l’issue d’une mission, d’autant qu’il s’avère que votre avatar semble posséder une aptitude particulière à les récolter.

Concrètement, ils agissent un peu comme des pouvoirs de soutien, octroyant une fois équipés sur une arme, divers bonus statistiques et des pouvoirs de renforcements à utilisation limitée à utiliser en combat, comme des soins ou des buffs particulièrement utiles. Le nombre d’âmes équipées augmente au fil de l’aventure, les effets bénéfiques résultant des différentes combinaisons de Mitamas utilisées. Ces dernières pouvant en sus gagner des niveaux et devenir plus puissantes, on a tôt fait de tester les différentes possibilités offertes par ce système.

Le système de mission permet une progression rapide et des sessions de jeu courte, mais peut s'avérer un peu répétitif
Le système de mission permet une progression rapide et des sessions de jeu courtes, mais peut s’avérer un peu répétitif

En combat, il faudra gérer non seulement sa jauge de vie et ses différents buffs, mais aussi son endurance. Si cette jauge remonte rapidement, elle se vide tout aussi vite en cas de course rapide, d’utilisation de l’Oeil de la Vérité (permettant de voir les points faibles et les jauges ennemies), mais aussi en cas d’utilisation des attaques spéciales, spécifiques à chaque classe d’arme. Le système de combat étant très dynamique, autorisant les esquives, le lock et les enchaînements de combos au sol et dans les airs, on aura tôt fait de jongler avec tout cela pour un plaisir de jeu toujours là.

Le scénario étant simple mais agréable à suivre, on progresse rapidement en rencontrant de nouveaux alliés et en levant le voile sur le mystère des Onis…

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Sur PS4, le jeu accuse tout de même son origine portable en ce qui concerne le plan purement technique, mais dispose d’une belle fluidité et d’une direction artistique asiatique qui fait plaisir à l’oeil, ainsi que d’un doublage japonais. Il reste dommage – à l’image du récent Final Fantasy Type-0  – que les zones de combats soient découpées en petits périmètres, séparés par des temps de chargement incongrus, là où la console aurait pu faire tourner sans broncher des zones ouvertes. Les possesseurs du jeu original Vita seront par contre heureux – quel que soit la version de Kiwami utilisée – de récupérer leur progression dans ce nouvel épisode, et même de jouer en ligne avec les possesseurs de l’autre version via un Cross-Play toujours bienvenu.

Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!

Bonne pioche pour les amateurs de chasse ne voulant pas forcément se casser les dents sur du Monster Hunter. Toukiden Kiwami, c’est du plaisir immédiat, une histoire simple intéressante faisant aussi la part belle à l’humour, des tonnes de monstres, des combats contre des boss immenses, du jeu multi cross-plateform, qui a limité sans doute des aménagements bienvenus sur console de salon. En se concentrant sur le principal (la progression, la personnalisation et les gros monstres), le titre de Koeï Tecmo a de quoi largement séduire les amateurs comme les passionnés du genre, d’autant que la direction artistique calquée sur la mythologie asiatique parvient à faire oublier les quelques carences techniques.

Toukiden Kiwami

  • Développeurs Omega Force
  • Type Bottage de cul d’Oni
  • Support PS4, PSVita
  • Sortie 27 mars 2015

Dans le même genre :

  • Toukiden : The Age of Demons

Y’a bon!

  • La sauvegarde de Toukiden récupérable
  • Le Cross-Play online
  • La direction artistique
  • Les combats : funs et dynamiques tout de suite
  • Les Mitamas et leurs combinaisons
  • Le craft, au cœur de l’évolution
  • Un sacré bestiaire !
  • Le démembrement ennemi

Beuargh!

  • Des zones toujours cloisonnées
  • De nombreux temps de chargement
  • Pas de son en streaming ?
  • Missions un peu redondantes à force
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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