Quand j’ai vu Toem pour la première fois, je me suis dis: « Là, on tient quelque chose d’original, c’est sûr! » Et pourtant, avec toutes les productions actuelles que ce soient en titres indépendants ou en jeux AA voire AAA, faire de l’inédit ou de l’original est de moins en moins évident pour les équipes de développement.
Toem est un de ces titres qui tombe de nul part avec une direction artistique propre à lui. Le jeu est une aventure photographique en nuances « noir et blanc » avec des phases d’énigmes et puzzles. Vous me direz, de la photographie sans être un titre en couleur… mouais. Et pourtant!
Toem – Une aventure photographique
Supports : PS5, Switch et PC
Genre : Aventure/Puzzle
Date de sortie : 17 septembre 2021
Editeur : Something We Made
Développeur : Something We Made
Multijoueurs : Non
Toem est un jeu bienveillant qui nous emporte avec lui dans une jolie aventure pleine de bonnes intentions.
- Un titre bienveillant
- Une superbe ambiance
- La direction artistique originale
- Les énigmes sont bien pensées
- Les personnages sont tous adorables!
- Un jeu qui fait du bien…
- Une bande-son relaxante
- Jouable en mode point’n’click
- La collectionnite photographique
- Un peu court vu qu’on en redemande!
Olive et Toem
Le principe de Toem est de découvrir l’univers à travers un appareil photo. On est clairement dans une aventure photographique, oui… Ok, mais quel est le but? On est sur un Pokémon Snap-like? Non! Mais alors pas du tout j’ai envie de dire. Toem c’est même bien plus que ça. On ne va pas vous noter sur la qualité d’une photo mais plutôt sur ce que vous photographiez. D’ailleurs, ce ne sont même pas des notes mais des tampons…
Je m’explique. Toem est axé sur plusieurs parallèles: c’est un jeu d’énigme, de puzzle et même d’objets cachés. Notre petit bonhomme reçoit un appareil photo de sa grand-mère et part à l’aventure dans diverses parties de son petit monde. Chaque région possède son climat, son ambiance et ses personnages très originaux.
Et ce sont ces derniers qui vous serviront de prétexte pour capturer tous vos clichés vu qu’il vous sera régulièrement demandé de les aider. Pour se faire, les habitants vous demanderont des services sous forme d’énigmes (dont certaines bien recherchées…) et si vous réussissez, vous obtenez un tampon. Tampon qui servira à remplir votre carte communautaire et passer ainsi au niveau suivant.
Tout dépend des zones mais il faut x tampons pour pouvoir prendre le bus gratuitement vers une autre région. Il y a 5 régions (plus un dernier petit niveau sur la fin – no spoil) répertoriées ci-dessous:
- Homelanda: La petite ferme familiale (home sweet home).
- Oaklaville: Un havre de paix pour les habitants de la forêt.
- Stanhamn: La meilleure destination pour celles et ceux qui adorent l’été.
- Logcity: C’est la grand ville! Les maisons sont drôlement hautes.
- Kiiruberg: Pour des vacances de rêve à la montagne.
Une fois que toutes ces régions sont débloquées, il vous sera possible d’y voyager à votre guise pour terminer les missions en cours, et ce, sans devoir obtenir de tampons supplémentaires pour prendre l’autobus.
Scout toujours… !
En plus des énigmes que vous propose les différents habitants de chaque région, il y a certains personnages qui seront présents dans chacune d’elles: la guilde des défis photographiques. Ces sortes de scouts fans de photographie vous demanderont de remplir certain défis plus précis comme photographier un lieu ou un personnage en particulier. Il y a plusieurs listes à remplir pour mener à bien cette mission et ainsi devenir membre de la guilde.
En parallèle à tout ça, mais sans obligation, vous pouvez aussi passer votre temps à répertorier toutes les espèces animales du petit monde de Toem. C’est anecdotique mais ça augmente tout de même la durée de vie du titre. Et puis, les situations de chaque bêbêtes sont plutôt cocasses et amusantes.
Ce qui fait la force du jeu c’est sa vue isométrique qui aide à découvrir chaque lieu quasiment à 360°. De plus, lorsqu’on passe en mode photographe, la caméra passe à la première personne pour nous donner la possibilité de capturer parfaitement notre sujet. Une idée assez grandiose, toute bête, mais qui offre un gameplay parfait pour ce genre.
Ajoutons que, vous l’aurez remarqué, Toem est un titre totalement en nuance de noir-blanc-gris. N’en déplaise, le jeu est pourtant très joli avec ces formes crayonnées et ses personnages extrêmement variés et bien imaginés. Les développeurs en jouent et nous poussent à changer régulièrement de perspectives que ce soit pour la résolutions des énigmes que pour le plaisir des yeux en mode « photo ».
Que ce soit en classique avec ses zooms et dézooms ou même en mode selfie qui offre, lui, la particularité de changer l’émotion sur le visage du personnage: tout y est! En parlant de zoom, je précise aussi qu’ils sont utilisables en vue isométrique également.
Rythm Paradise
Ce qui frappe aussi c’est le rythme du soft. On y joue cool, calme et le jeu nous l’impose presque grâce à sa façon de se dérouler à son aise, sans courir, sans horloge ni chronomètre. Et ça fait du bien aussi de se retrouver avec du jeu vidéo disons « cosy ».
Ajoutons à ça une bande originale de qualité que vous pourrez débloquer dans chaque région et même changer à votre gré grâce à votre Walkman (pour les plus jeunes: c’est un lecteur mp3 avec des cassettes…). Malgré tout, si vous n’utilisez pas ce dernier, l’ambiance sera posée automatiquement lorsque vous intégrez une zone et ça marche toujours très bien. Pensez bien que vous vous retrouverez avec des petites musiques bien calmes et de jolies mélodies et non du métal.
En plus de débloquer de la musique, il vous sera aussi possible de faire de même pour des vêtements et autres accessoires. Pour les vêtements, cela vous servira pour certaines missions qui vous contraindront de porter certains déguisements. Pour les accessoires, on notera l’intelligence d’utilisation du trépied ainsi que du klaxon, bien marrant d’ailleurs.
Qui dit photographe, dit album photo. Et le votre sera limité à 128 clichés donc il faut penser à le remplir avec ce qui est nécessaire pour évoluer dans le jeu. Pratique: on peut aussi éditer, renommer ou effacer une photographie.
Toem – Une aventure photographique
En bref
Toem m’a offert ce que peu de titres ont pu m’offrir: redécouvrir des sentiments de mon enfance grâce à sa bonté globale, sa naïveté. Un titre bienfaisant, sans violence, avec beaucoup d’entraide, de jolis décors et un système de capture photographique et de caméra super bien pensé… En fait, son seul vrai défaut c’est qu’on en redemande tellement on le trouve trop court! Un des meilleurs (si ce n’est LE…) jeu indépendant de l’année.
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