Le studio londonien onebitbeyond fondé en 2015 sort enfin son premier jeu édité par Devolver Digital avec un croisement entre Rogue et Zelda III tout en ayant sa propre direction artistique: The Swords of Ditto.

Les mécaniques de gameplay sont clairement inspirés de The Link to the Past avec son côté RPG « vu du dessus » tandis que son côté Rogue se fait ressentir par la génération aléatoire des héros et du monde dans lequel nous évoluons.

A chaque mort, votre nouveau personnage devra aller déterrer l’épée…

Hey listen!

Car il faut savoir que le jeu ne dispose pas d’un seul héro mais de plusieurs donc, au final, c’est plutôt l’épée qui est l’objet central de l’histoire tandis que le héros n’est qu’un relais utilisé pour accomplir la prophétie.

Quatre jours… C’est le temps que vous aurez pour défaire Mormo, la méchante sorcière qui vient troubler la vie des habitants du petit monde de Ditto. Parfait mariage entre le Rogue-like et Zelda-like oblige, on commence par l’incarnation d’un personnage généré au hasard qui se réveille dans sa maison, une fée un bousier lui apparaît un peu comme Navy pour lui confier la mission de retrouver l’épée qui détruira Mormo.

Une fois l’épée retrouvée, il vous faudra, comme dans tout bon jeu du style, accepter divers missions principales ou secondaires. Il faut l’avouer, une certaine redondance peu s’installer à force vu le peu de variété de celles-ci. D’ailleurs, en parlant de redondance, l’originalité du titre est le fait qu’à chacune de vos morts, vous contrôlerez un nouveau personnage, 100 ans plus tard, toujours généré aléatoirement.

Et il faudra recommencer à chaque fois tout le tralala d’aller rechercher l’épée sur la tombe de votre ancêtre et de retrouver vos marques dans un monde totalement transformé par un siècle de terreur dû au règne de la sorcière. Original, certes mais très punitif et ennuyant à la fin…

Graphiquement, c’est vraiment très joli.

Ça cartoon!

Je vous l’avoue, la première chose qui m’a attiré dans The Swords of Ditto, c’est sa direction artistique. C’est très cartoon et soigné, joli tout plein quoi. Les animations des personnages sont impeccables, il n’y a pas de défauts majeurs à ce niveau, c’est du crayonné quasi parfait!

Le level design est plutôt bien conçu même si parfois on se perd sur la répétitivité de certaines zones qui rappellent les forêts des premiers jeux Pokémon. Donc, il faut souvent regarder la carte qui plus est régénérée à chaque mort. Et heureusement que Air Kazoo est là pour vous transférer d’une zone lointaine à une autre…

Le sound design s’en sort, également, très bien avec des musiques du suédois Niklas Ström alias @Salkinitzor qui collent parfaitement aux diverses ambiances tout en restant souvent joyeuses.

En plus de ses graphismes, la bande-son amplifie l’effet de nous faire croire que nous sommes dans un monde de jouets… C’est très particulier et plutôt agréable.

Les six niveaux du donjon final sont directement disponibles mais gare à vous si vous n’avez pas farmé

Quitte ou double…

Dans The Swords of Ditto, vous aurez le choix d’aller affronter Mormo peu après le début du jeu mais vous remarquerez très vite que sans farmer un minimum, il va vous one shoot en easy mode et sans transpirer.

L’idéal, c’est de récupérer les objets cachés dans chaque donjon et détruire les ancres pour affaiblir la sorcière. En vérité, l’idéal est de l’affronter lors des dernières journées et non avant l’antépénultième…

Le farming peut se faire rapidement car le monde de Ditto est rempli d’ennemis en tout genre: chevaliers squelettes, poulpes volants, zombies dégueulis, rats, etc…

Ils ont chacun une barre de vie et un niveau qui représente surtout leur résistance. Pour les combattre, en plus de votre épée, vous pourrez acheter des « jouets » dans les boutiques. Ces « jouets » sont en fait ce qui vous servira d’armes: arc à flèches, yo-yo à pointes, club de golf, disque vinyle 33 tours, etc… Bien pensé!

Air Kazoo, le « bus magique » très pratique!

Conclusion

Frappé par son côté cartoonesque et rappelant inévitablement The Legend of Zelda: A Link to the Past, The Swords of Ditto s’en sort plutôt assez bien pour un premier petit RPG du studio onebitbeyond.

Visuellement très réussi, il nous envoûte également par sa bande-son et ses références avec des armes loufoques appelées « jouets » dans le jeu comme un yo-yo, un disque vinyle ou une bague-laser, etc… et qui nous fait retourner en enfance.

Malheureusement, le fait de perdre plus de cinq minutes à chaque mort pour retourner chercher l’épée et reprendre son aventure devient vite fatigant et n’est peut-être pas la meilleure idée même si le fait de retrouver un nouveau héros inédit à chaque fois est plutôt original.

The Swords of Ditto

  • Développeurs  onebitbeyond
  • Type Aventure/RPG
  • Support PS4, PC
  • Sortie 24 avril 2018
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ManuSupra

Passionné, collectionneur et historien vidéoludique trentenaire ayant grandit avec un enfant à queue de singe et un plombier moustachu s'empiffrant de champi. Chasseur de monstres à l'insectoglaive, archéologue gaming et adepte du "bas, diagonal, droit + poing". Sushivore et burgerovore professionnel!

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