On a déjà eu maintes fois l’occasion de fouler le Japon féodal en jeu vidéo et ce, assez récemment encore. Nioh, Sekiro, Ghost of Tsushima, Yakuza Ishin… Nous avons pu tâter diverses propositions et il semblerait que la Team Ninja ai voulu créer une compilation de tout cela avec Rise of the Ninja. Exclusif à la Playstation, ce nouveau titre a de solides arguments à faire valoir.
De Yokohama à Edo
Alors ne vous attendez pas à une claque graphique façon Ghost of Tsushima, Rise of the Ronin est un jeu de la Team Ninja, et si la direction artistique est sans défaut, la modélisation est un cran en dessous du titre de Sucker Punch. On profite néanmoins de très beaux décors, de cycles jour / nuit et météorologiques et d’une foule de petits détails, comme l’attitude des PNJ quand il se met à pleuvoir par exemple.
On y suit une époque troublée au XIXème siècle où les fameux bateaux noirs ont mis le Japon en émois. Signe de la puissance des occidentaux, le Japon prend alors conscience qu’il doit changer et mieux s’armer contre les forces étrangères. C’est la fin d’une ère, qui a déjà été largement exploitée dans les mangas, jeux ou séries (Comme le récent Shogun de Disney+).
Le jeu prend place en 1863 et nous incarnons au départ des Lames Jumelles, un duo élevé comme de véritables machines à tuer sous le règne tyrannique du shogunat Tokugawa. Créés de pied en cape par le joueur, il vous faudra rapidement faire un choix car le destin va les séparer au cours de l’introduction. Vous allez donc choisir lequel des deux vous allez incarner… et partir à la recherche de l’autre.
Voilà donc le prétexte pour parcourir les vastes régions de Yokohama et de Edo, de rencontrer des figures historiques (dans une histoire qui l’est quand même beaucoup moins) et d’accomplir des missions pour le compte des factions pro ou anti-shogunat, en essayant de protéger le Japon de la présence américaine, puis britannique. Car oui, vous allez pouvoir travailler pour l’une ou l’autre faction (voire toutes) à travers beaucoup de missions.
Rise of the Ronin est plutôt passionnant à suivre, avec sa multitude d’options rapidement accessibles, et énormément de petite missions annexes aussi sympas que rétributrices tout en étant en prime assez rapides à réaliser.
On parcours villes et campagnes en aidant son prochain, et trucidant des brigands ou des rônins recherchés, on pacifie des villages ou des quartiers, on se perd dans un voyage touristique à finalité photographique, on prend soin de chien voyageurs qui trottent de temples en temples ou on plane de zones en zones sous un soleil de plomb.
Le jeu n’est pas avare en petites récompenses, puisque si vous débloquez à la fois le cheval et le planeur très tôt dans le jeu, vous allez être enseveli sous la tonne d’équipements que vous allez récupérer, chacun avec un système de rareté qui n’est pas sans rappeler les derniers épisodes d’Assassin’s Creed. A vous de vous équiper correctement, avec toute fois la possibilité de « fixer » une apparence et de ne profiter que des bonus de statistiques.
Les armes son nombreuses, allant des doubles sabres aux lances et aux katanas, sachant que vous pourrez profiter d’un grappin pour attirer vos ennemis, leur voler des objets, les envoyer valdinguer au loin, eux ou des éléments du décors, voire même de les assassiner depuis les toits avec discrétion. Tout ceci se débloque via un arbre de compétences un peu atypique, puisque vous allez devoir débloquer des niveaux dans 4 arbres distincts pour pouvoir y dépenser des points de compétences, y compris ceux vous permettant de débloquer de nouvelles façon de répondre à vos interlocuteurs (persuader, menacer, mentir…).
Le système de combats est basé sur la parade, et se révèle vraiment passionnant, transformant chaque joute en un balai mortel. En effet, en plus des coups de sabre qui retirent de la vie, vous disposez d’un mouvement permettant de dévier les attaques adverses et les projectiles.
Pour ces derniers, si vous parvenez à détourner une balle, votre épée pourra s’enflammer quelques instants, tandis que si vous parvenez à maintenir un bon timing et parez toutes les attaques ennemies – surtout celles pour lesquelles votre garde est inutile – vous entamerez son endurance, rendant l’ennemi vulnérable aux coups critiques. Vos propres mouvement étant dépendant d’une jauge d’endurance, on se rend vite compte que foncer dans le tas se révèle le plus souvent contre-productif.
Attendre le bon moment, bloquer les coups spéciaux, garder le timing pour finalement décapiter d’un coup votre adversaire rend chaque combat passionnant et c’est l’une des grande force de Rise of the Ronin.
Plus vous progressez, plus vous réalisez de quêtes annexes, plus vous nouez des liens avec de potentiels alliés de toutes les factions. Cela a un impact sur le gameplay, puisque à plusieurs reprises, vous allez pouvoir épargner ou tuer un boss. Cela aura pour effet d’affecter vos alliés, voire certain moments de l’histoire, mais aussi de pouvoir potentiellement recruter cet ancien ennemi comme partenaire de mission. En effet, outre vos pérégrinations solitaires à travers le Japon, il vous arrivera souvent de devoir faire équipe avec des partenaires – parfois imposés – pour certaines missions d’assassinat ou d’infiltration.
De plus, nul besoin de trop se prendre la tête, puisqu’arrivé dans la région d’Edo, vous débloquez la possibilité de revenir compléter les quêtes annexes que vous auriez laissés sur le côté, voire de rejouer des passages ou combats importants pour en changer l’issue. A cela s’ajoute une foule de personnages attachants, avec leur dose d’humour et de tragédie, que nous pouvons apprendre à connaître de manière plus personnelles avec les quêtes et les discussions à l’auberge.
Je vais conclure ici ma review, car j’ai l’impression d’en avoir dit beaucoup et d’en avoir oublié tout autant, ce qui est terriblement frustrant. Je déteste en général me perdre dans les mondes ouverts, mais Rise of the Ronin me propose tellement de petites activités annexes aussi gratifiantes que courtes qu’on fait volontiers un petit détour. C’est un excellent titre qui saura à coup sûr vous happer dans son Japon du XIXème siècle.
Rise of the Ronin
Supports | PS5 |
Genre | Action RPG |
Date de sortie | 22 mars 2024 |
Éditeur | Sony |
Développeur | Team Ninja |
Multi | Non |
Avec Rise of the Ronin, la Team Ninja signe une exclusivité en or pour la PS5 en ce début 2024
On a aimé
- Un monde ouvert assez organique
- Un très bon rythme
- Beaucoup de contenu
- Le système de combat basé sur les contres
- Les liens sociaux à développer
- Une tonne d’équipements
- Plutôt joli
- Bien sanglant
- Doublé en français !
On a moins aimé
- Un système de progression peut-être trop compliqué pour rien
- Des tonnes de loot partout !
- Les effets visuels de la pluie sont assez moches
Rise of the Ronin
Titiks
En bref
J’ai plongé dans Rise of the Ronin la tête la première, et la Team Ninja livre ici un titre aussi passionnant à suivre que redoutablement efficace à jouer. Beau, doté d’un gameplay à la fois complet et maîtrisé, bourré de contenu et d’opportunités, Rise of the Ronin se positionne comme une exclusivité de choix pour la PS5 !
À propos de l’auteur
Titiks
Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l’univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.