Si vous aviez trouvé l’expérience Resident Evil 3 Remake trop courte, il y a un autre moyen de satisfaire votre besoin d’adrénaline. Un projet de jeu multijoueur est arrivé avec Némésis histoire de vous offrir quelques suées supplémentaires au doux nom de Resident Evil Resistance. Un projet REsistance, qui aurait cependant nécessité un peu plus de maturité avant de sortir.


Resident Evil : Resistance


Supports : PS4, PC, Xbox One

Genre : action, survival horror

Date de sortie : 3 avril 2020

Editeur : Capcom

Développeur : Capcom, Neoboards Entertainment

Multijoueurs : oui


Il y a de l’idée, mais ça aurait dû rester au chaud un peu plus longtemps.


  • Plutôt sympa entre amis
  • Jouer le mastermind a des côtés plutôt intéressants
  • Chaque survivant a une capacité spéciale
  • Pouvoir se mettre dans la peau d’une arme chimique, ou l’ultime fantasme
  • Peu de variétés de maps
  • Le déroulement d’une partie est assez redondant
  • Quid de l’esquive?!
  • Les armes chimiques sont leeeeentes…
  • Puissance mal calibrée entre les survivants et le mastermind


Éliminer ou s’échapper

Le projet Resident Evil: Resistance en avait laissé plus d’un perplexe. Ce n’est pas la première fois que Capcom s’essaie au mode coopération, mais bien la première fois qu’il sort un multi online asymétrique.

TEST RESIDENT EVIL RESISTANCE PS4

Calqué sur des jeux types « Dead by Daylight », REsistance est un 4 vs. 1 en ligne où quatre survivants tentent de s’échapper d’un complexe d’Umbrella Corp. Le seul problème, c’est qu’un « mastermind » les observe par caméras interposées et mettra des embûches sur leur chemin. Et par embûches, on entend des pièges, des zombies, mais aussi des armes chimiques comme William Birkin ou Mr X !

En début de partie, on peut donc choisir de jouer un survivant, un mastermind, ou lancer une partie aléatoire qui décidera pour nous. Et évidemment, ces deux rôles nous offrent des opportunités de jeu tout à fait différentes.

Bienvenue aux Hunger Games

Incarner un survivant, c’est jouer dans une équipe de quatre personnes qui coopèrent pour s’échapper de cet horrible test imposé par Umbrella, dont une des issues n’est autre que la mort. Le gameplay est alors plutôt classique car le but est simplement de progresser dans la map tirée au sort et de sortir vivant. Pour ce faire, il faudra évidemment se défendre, mais aussi résoudre des puzzles ou trouver des items qui permettront notre évasion.

On aura le choix entre six personnages, chacun ayant sa capacité spéciale: une peut hacker les caméras de surveillance utilisées par le Maître du Jeu, l’autre à un bonus de détection d’objets, … Utilisés à bon escient et bien combinés, chaque survivant peut avoir une efficacité accrue (encore faut-il maîtriser le jeu, ou avoir une équipe fonctionnelle).

Cependant, notre ennemi invisible ne nous laissera pas faire et tentera de nous rendre la tâche compliquée en nous balançant pièges et adversaires. Et évidemment, ça fait des dégâts. Il faudra donc veiller à sa propre survie, mais aussi à celle des autres.

Chaque survivant est alors équipé d’une arme (ça peut aller du pistolet à la batte à clous), et il faudra prospecter pour trouver des munitions, des objets de soin, mais aussi des crédits permettant l’achat de stuff dans des safe zone. Mais attention, l’évasion est chronométrée pour ne pas que la partie dure une éternité – et pour y ajouter un peu plus de piment! On ne dispose initialement que de cinq minutes pour s’enfuir. Les dégâts encaissés amputent le timer, tandis que des balles bien placées et des énigmes résolues nous offrent plus de temps.

Vous l’aurez compris, il faudra donc être efficace en tout point, d’autant plus que l’esquive n’existe plus. Seule votre arme vous sauvera la mise.

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Je suis désolé, mais vous devez mourir

Jouer une partie en tant que mastermind peut être bien plus intéressant à mes yeux. Se mettre dans la peau d’un méchant emblématique de la Umbrella comme Spencer ou Annette Birkin est un plus, même si on ne fait que contrôler des caméras. Mais c’est une position qui nous amène à faire preuve de beaucoup de stratégie.

Le Maître du Jeu surveille l’échappée des quatre survivants sur la map que l’on aura sous les yeux. On devra alors passer de caméra en caméra à la manière d’un Five Night at Freddy’s afin de pouvoir tenter des actions qui les empêcheront de fuir, et qui les mettront hors d’état de nuire dans le meilleur des cas. On dispose alors d’une sorte de « deck » rempli de pièges ou des créatures les plus immondes qui soient: des zombies évidemment, mais également nos chers copains les lickers ou des armes biologiques plus grosses encore. Aussi, on peut décider d’éteindre les lampes ou bloquer les portes pour faire perdre quelques précieuses secondes à nos fugitifs.

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On se dit alors qu’on ne recourt qu’à l’aspect stratégique de la position et qu’on n’est pas directement sur le terrain. Mais il est également possible de prendre possession de l’une ou l’autre créature si l’envie de bastonner nous vient. Evidemment, ces actions ont un coût et nous empêchent de surveiller la map pendant un certain laps de temps. Mais quand on peut se mettre dans la peau de Mr. X et mettre des grosses mandales, on ne va pas se le refuser ! Si ce n’est que les déplacements avec ces personnages sont lourds, lents, et très peu précis.

Un projet né trop tôt?

Alors oui, dans son concept, Resident Evil: Resistance avait été plutôt bien réfléchi et propose en surface un gameplay assez alléchant. Mais s’il avait pu attendre quelques temps avant de sortir, ça ne lui aurait pas fait de mal.

Dans un premier temps, on remarquera directement la différence visuelle entre Resident Evil 3 et REsistance. Effectivement, ce dernier ayant été co-produit avec Neoboards Entertainment, le jeu n’a pas été bâti avec le même moteur graphique. Non pas que les rendus soient catastrophiques, mais c’est un peu décevant compte tenu de ce à quoi Capcom nous avait déjà habitués avec RE2 et 3.

TEST RESIDENT EVIL RESISTANCE PS4

Ensuite, les maps sont tellement bordéliques qu’elles rendent la progression des survivants tout aussi chaotique. Entre les informations en surbrillance, les couloirs étriqués, le nombre incalculable de créatures qui nous tombent dessus et des mouvements dans tous les sens, on ne sait plus où donner de la tête. De plus, outre le stress provoqué par tout ce ramdam, on n’oublie pas le timer qui s’écoule très vite au rythme de nos échecs ou de nos réussites. Et si le mastermind a décidé de nous pourrir notre évasion, il remportera très vite la victoire.

Qui plus est, si les premières sessions de jeu seront un peu imprévisibles (découverte du concept, des environnements et des pièges), il sera plutôt facile de gagner en expérience tant les parties sont redondantes. En effet, en tant que survivant, les énigmes sont toujours les mêmes, interviennent au même moment sur chaque map – celles-ci n’étant qu’au nombre de quatre, le tour est vite fait. Les seules surprises qu’il nous reste sont les interventions du mastermind. Le plaisir de la partie ne reposera donc plus que les compétences des joueurs avec qui on coopère et contre qui on se bat.

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On se rend aussi vite compte que l’équilibre entre les survivants et le Maître du Jeu est complètement bancal. Ce dernier a bien plus d’avantages que ses quatre cobayes: il peut placer des pièges assez proches ou encore transformer ses caméras de surveillance en tourelles, à condition qu’on ne les ait pas désactivées avant bien sûr. Il occupe une position bien plus confortable alors que les survivants doivent essayer de se dépatouiller dans le fourbis décrit plus tôt. Et cet aspect peut provoquer un grand sentiment d’injustice et de frustration, croyez-en mon expérience!

Le retour des loot boxes

Eh oui, elles qui ont fait tant de bruit, il faut croire qu’on n’en sera jamais tout à fait quitte! On se doute bien que, qui dit progression, dit également amélioration des capacités des survivants ou du mastermind.

Chaque partie et défi remporté nous permet de remporter des points, eux-mêmes servant à acheter des boîtes d’équipement Umbrella. Cela peut aller de meilleures capacités de chargeur, des habiletés supplémentaires, voire même des cosmétiques. Jusque là, c’est gratuit. Mais vous vous attendez bien à ce qu’il y ait un « mais ».

Outre ces boîtes, il est possible de se procurer des boosters grâce à… votre porte-monnaie. Et ces boosters ne servent qu’à obtenir les boîtes d’équipement plus vite; à l’époque où le « tout, tout de suite » est roi, nous savons tous très bien que ce système va chagriner quelques hardcore gamers. Car en plus d’y perdre de l’argent, les boîtes sont aléatoires, et nous n’obtiendrons peut-être pas ce qu’on attendait.

Test Resident Evil : Resistance Conclusion

Même jouer Mr. X perd de sa saveur…

Il aurait fallu attendre davantage de retours des beta testeurs pour ajuster certains paramètres, comme la différence de puissance entre les deux rôles ou la lisibilité des décors.
C’est un résultat plutôt décevant car l’idée de ce multijoueur asymétrique n’était vraiment pas mauvaise et recelait même quelque chose de très intéressant, mais il a peut-être été lâché avec trop de précipitation!

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Queen Potato

Prof de français excentrique le jour, gameuse la nuit, Queen Potato soumet les jeux vidéo à sa botte pendant des live streams endiablés. Sauf les survival horror. Ceux-là sont encore des espèces qui lui donnent du fil à retordre.

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