Après un Tom Clancy’s Rainbow Six Siege qui a mis tout le monde d’accord de part sa qualité et son suivi depuis, déjà, 2015, Ubisoft Montréal revient avec Extraction.
Cet opus reste, bien entendu, un FPS tactique mais englobe la notion de survival horror également. Une nouveauté pour la licence qui a l’habitude de squatter dans la sphère du réalisme.
Un tournant qui pourra dérouter plus d’un fan vu la communauté qu’a pu créer l’épisode précédent.
Rainbow Six Extraction
Supports : PS5/PS4, Xbox Series X/S/ONE, PC
Genre : FPS
Date de sortie : 20/01/2022
Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Montréal
Multijoueurs : Oui
Lâcher le PvP pour un PvE peu inspiré et en manque d’originalité n’était peut-être pas la meilleur chose à faire…
- Qualitatif graphiquement
- Un bon gameplay
- Effets de lumière pas mal foutu
- Ennuyeux…
- Pourquoi partir dans ce délire survival horror???
- Ca aurait du être un DLC pour Siege (et encore…)
- Ce slime collant qui nuit au gameplay
- Trop répétitif!
- L’aspect tactique devient inutile
- Scénario trop facile
La ta ca ta ca tac tac tique du gendaaaarme…
Bon, il est clair que les FPS ne font pas partie du style de jeu dans lequel je m’abandonne pendant des heures. Ok, il y a bien la série Halo qui fait exception à la règle… Il n’empêche que j’avoue avoir bien aimé aussi le précédent Rainbow Six Siege et c’est justement en appréhendant positivement une suite à celui-ci que j’aborde ce R6 Extraction: grosse erreur de ma part!
En effet, ce qui fait le charme de Siege, pour moi, c’est de retrouver un peu ce coté Counter Strike moderne avec des features plutôt axées sur le réalisme. Avec ce nouvel opus, Ubisoft casse complètement les codes de sa série et nous emmène dans un délire survival horror pour le meilleur (et surtout) pour le pire! J’exagère à peine car je suis convaincu que cet opus ne satisfera pas la majeure partie des fans de la série.
Alors, certes, une bonne partie des personnages connus sont de la partie ce qui permettra d’attirer les amateurs ou encore de vendre des figurines Ubicollectibles. Bref, je vais tout de même vous conter le pitch de l’histoire qui est, vous le verrez, très originale: une invasion alien en constante évolution (covid?) menace l’humanité. Et devinez où ils attaquent en premier? A New York bien sûr! Of course, la Team Rainbow est la seule à pouvoir sauver les habitants de notre belle planète bleue alors que, perso, j’aurais appelé les armées de chaque pays… mais bon. Je ne suis pas dirigeant non plus.
C’est Kloug…
Allez, on peut encore mettre de coté ce scénario facile et redondant mais même dans le jeu: on s’ennuie ferme! On peut objectivement dire que le titre est techniquement très propre que ce soit au niveau de la jouabilité, de la stabilité ou encore des graphismes, certes. Cependant, manette en mains, les phases de jeux se ressemblent énormément et on s’attarde des plombes sur une seule et même petite map.
Pourtant, il y a de bonnes idées comme le fait de devoir récupérer un agent capturé dans un arbre alien. Un moment qui poussera à la coopération: pendant qu’un membre de votre escouade tente d’arracher son coéquipier du fameux feuillu sans feuilles, le ou les autre(s) devront empêcher ce dernier d’absorber de l’énergie depuis des sortes de plantes dégueu mais aussi protéger le sauveteur des aliens. Voilà, le mot est dit: alien!
Il est là le soucis. Pour moi, la série n’avait pas besoin d’explorer ce genre vu, vu et revu et re-re-re-re-revu… C’en devient lassant. De plus, les ennemis ont le charisme d’un Urechis unicinctus (vous trouverez sur Google) et sont aussi intéressant qu’un zombie dans les premiers Resident Evil. En plus, on lâche le PvP pour du PvE: WHY??? Ca ne fonctionne pas! L’aspect tactique de Siege ne sert à rien contre ce genre d’ennemi et en PvE. Surtout qu’on est souvent avec une escouade random pour affronter les mêmes ennemis encore et encore sur quatre maps assez répétitives et toutes situées aux USA.
Ajoutons à ça cette sorte de slime noir bizarre qui englobe le terrain et qui vous ralentit en permanence. Du coup, vous passez plus de temps à tirer sur le sol pour pouvoir avancer à allure d’homme que sur des ennemis. On se croirait sur un Splatoon en moins fun car on est freiné en permanence par cette crasse. Ce n’était pas du tout nécessaire…
Mais encore!?
Ben… en fait, pas grand chose car on ne peut pas dire non plus que les modes de jeu se bousculent au portillon. Le mot d’ordre est: répétitivité. Même avec plusieurs objectifs à réaliser, on a l’impression qu’on fait toujours la même chose. Les maps sont « séparées » en trois parties matérialisées par des sas qui vous permettront d’arrêter la mission au moment où vous êtes dans un de ceux-ci. Forcément, la difficulté monte crescendo plus vous allez loin. Malgré tout… la redondance est bien là.
Le jeu manque le coche aussi au niveau du gameplay (même si la maniabilité reste impeccable) car le coté tactique des Rainbow Six ne sert plus à grand chose face à ces genres d’ennemis… En effet le titre pousse à tout flinguer comme un bourrin. Ca prouve aussi qu’Ubi a complètement décroché de sa vision que la licence à toujours proposé.
Encore un autre soucis, c’est le fait qu’on est sur un jeu complet. Sincèrement, il aurait mieux fallu qu’ils le sortent en mode de jeu ou un DLC pour Siege un peu comme un « mode zombie » sur Call of Duty par exemple. Là, non, c’est un titre à part entière avec un contenu, qui plus est, rachitique. Dommage…
Rainbow Six Extraction
En bref
Ce titre n’est pas vraiment un Rainbow Six… C’est un peu un mode zombie, à l’instar de ce que Call of Duty a pu proposer jadis, sauf qu’ici ce n’est ni un mode ni un DLC mais un jeu complet. Si seulement on s’y amusait, certes, mais ce n’est pas le cas car la formule ne marche pas. Les fans resteront à coup sûr sur Siege et nieront très certainement Extraction.
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