Réglé comme une horloge, NetherRealms nous livre la suite d’Injustice 4 ans après le premier épisode qui voyait les super héros DC s’affronter dans un monde dystopique. Devenu fou après avoir lui-même tué Lois Lane enceinte, Superman avait créé le Régime, afin de mettre un terme à la criminalité sur Terre. Forçant les autres héros à le suivre, déréglant la balance de la Justice et secondé par une Wonder Woman toute dévouée, Superman a pu être vaincu par l’équipe de Batman, son meilleur ami, et incarcéré dans une prison sous Soleil rouge.

Deux ans après la disparition de Gotham et Metropolis, il incombe au monde de se reconstruire, tandis que les héros déchus, comme Flash ou Green Lantern se doivent de faire amende honorable… C’était sans compter une menace venue de l’espace prête à fondre sur l’humanité.

« J’exterminerai bien une petite planète moi… »

La justice à deux visages

L’histoire file à toute vitesse

Se laissant suivre avec un rythme hyper soutenu, presque sans aucune transition entre le scénario et les combats, le premier Injustice nous présentait un monde en proie à sa plus grande menace : le surpuissant Superman. Avec un mode histoire toujours aussi prenant à suivre, – même si on compte quelques affrontements un peu mis là pour les besoins du casting (coucou Atrocious !) – Injustice deux reprend exactement l’histoire là où le premier s’était arrêté. Avec la fin du Régime, certains anciens héros doivent répondre de leurs actes tandis que la confiance envers les super-humains est au plus bas. Cachés aux yeux de l’Œil – une invention de Batman destinée à surveiller les crises potentielles dans le monde – Diana et Black Adam ruminent leur défaite et complotent pour la libération de Clark, avec une nouvelle alliée de poids : Kara Zor-El. Séparée de son cousin lors de l’explosion de Krypton, Supergirl a erré en hyper sommeil pendant des années avant d’être retrouvée par Teh-Adam. Alors que Gorilla Grodd paraît rassembler une armée en secret, une ombre bien plus menaçante tire les ficelles en coulisses : Brainiac.

Que ceux qui s’attendaient à revoir un Superman en pénitence s’arrêtent tout de suite : Clark reste persuadé que l’humanité a besoin d’être contrôlée et guidée pour éviter les tragédies à venir. N’hésitant plus à tuer ceux qu’il estime nuisible, toute la tension narrative de cet épisode tient à l’affrontement idéologique entre Batman et Superman, les deux amis se tenant toujours en très haute estime. Relâcher Superman sur le monde afin d’avoir suffisamment de puissance pour espérer vaincre Brainiac n’est-il pas trop dangereux ?

Confrontée à une menace stellaire, l’humanité se tourne une fois de plus vers l’homme d’acier, mais…

Un camp que nous pourrons cette fois soutenir un minimum puisque Injustice 2 nous permet à plusieurs reprises de sélectionner un combattant entre deux possibles pour mener les affrontements, et de choisir littéralement son camp avant l’affrontement final. Une chouette rejouabilité pour prolonger un mode histoire déjà assez conséquent, en plus des affrontements traditionnels contre l’IA.

Multivers

Variations des tours de Mortal Kombat X(L), le Multivers nous permet de sélectionner des missions limitées dans le temps parfois accompagnées de défis annexes ou soumises à des règles particulières. Assez difficiles, ces missions nous font affronter une succession plus ou moins longue d’ennemis de niveaux différents dans le but de récolter de l’expérience, de l’argent  mais aussi et surtout des pièces d’armures.

Injustice 2 est un uppercut de plus dans les dents de Street Fighter V #Fatality

Nouveauté de cette version, chaque héros pourra s’équiper de différentes pièces d’armures plus ou moins rares, suivant son niveau et améliorant certain de ses statistiques (la force, la défense, la vie, ses pouvoirs…) ou lui octroyant de nouvelles capacités. Les meilleures et les plus rares faisant partie de sets épiques dont l’ensemble donne encore des bonus supplémentaires. Obtenues un peu à la manière d’un Overwatch, lors de la complétion de missions du Multivers, durant le mode Histoire, à la fin de certains combats ou contre votre argent réel durement gagné, ces coffres sont plus ou moins rares (allant d’une qualité Bronze à Diamant) et leur contenu est complètement aléatoire. Vous risquez donc de devoir farmer un bon moment pour obtenir le set le plus intéressant pour votre Main, même si l’intérêt réel est de pouvoir vaincre les boss un peu trop puissants du Multivers.

Gagnez des niveaux et des coffres pour customiser votre héro

En multijoueurs, il existe heureusement des règles qui suppriment les statistiques des équipements pour ne laisser que leur aspect cosmétique pour des joutes plus équilibrées. Cependant, l’importance des armures reste assez limitée, car comme tout bon jeu de combat, ce n’est pas l’habit qui fait le combattant, mais sa capacité à enchaîner les combos.

Les données de la Move-List plairont aux plus compétiteurs

Et on peut dire que Injustice 2 s’en tire ici une fois encore avec les honneurs, avec des move-lists assez simples et un timing relativement permissif à base de directions, quarts de cercles avec l’adjonction des 3 touches de frappe (faible-moyen-fort) ou de la touche de coup unique par personnage. Petite précision e-sport avec l’apparition de données précises comme les frames de chaque coups dans les options.

Une jauge spéciale se remplit assez vite au fil du combat permettant de lancer les impressionnantes super-attaques toujours aussi incroyables de la simple pression sur les deux gâchettes, mais restant aussi très intéressantes pour lancer ou contrer un Choc, ces affrontement mano-a-mano demandant de dépenser le plus de jauge possible pour ne pas prendre de dégâts ou même regagner un peu de vie. Il est même souvent d’ailleurs plus intéressant de conserver sa jauge spéciale pour ces occasions que d’essayer de la griller le plus vite possible avec une attaque spéciale, à moins d’être certain de l’emporter. Au-delà de ça, le gameplay fait toujours la part belle aux transitions d’arènes et aux interactions avec le décor, toujours aussi nombreuses et utiles.

Des gros plans en pagailles, parfois assez dérangeants

On remarque aussi que l’esthétique générale a pris du galon, voire même  un peu trop puisque les animations faciales – très mises en valeur par les nombreux gros plans intimistes sur les visages – sont très bien réalisées, à la limite de la vallée dérangeante, que le doublage anglais est excellent (oui, mettez le jeu en anglais, s’il vous plaît), mais que l’aspect des textures semble parfois étrange, comme si le dernier stade de la texturisation ne se chargeait pas par moment.

Conclusion

Au final, on se retrouve avec un jeu de combat hyper généreux en terme de contenu, que ça soit avec un mode histoire très travaillé et complet – même si il saccage un peu l’image de Superman et de Wonder Woman, en déplaise aux fans – un mode solo qui permet de farmer des pièces d’équipement et des niveaux sans avoir l’impression de combattre dans le vide, un jeu en ligne bien pensé et stable, un système d’équipement pas si décisif que ça mais qui permet au moins de varier l’esthétique de vos personnages, le tout emballé dans une réalisation technique bien plus convaincante que dans leur réalisation précédente. Un uppercut de plus dans les dents de Street Fighter V #Fatality.

Injustice 2

  • Développeurs NetherRealms Studio
  • Type Baston DC
  • Support PS4, PC, XBox One
  • Sortie 18 Mai 2017
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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