Et si on arrêtait de dézinguer des monstres un petit peu ? Et qu’on se plongeait dans l’immensité calme de l’océan ? C’est ce que je vous propose ici avec cet avis sur In Other Waters sur Switch. Prêt ? Plongez !
IN OTHER WATERS
Supports : PC, Switch
Genre : Aventure / Simulation
Date de sortie : 03 Avril 2020
Editeur : Fellow Traveller
Développeur : Jump Over The Age
Multijoueurs : Non
L’écriture d’In Other Waters invite à l’imagination
- Une interface graphique claire
- La narration, très soignée
- L’ambiance sonore
- Le gameplay parfaitement adapté sur Swtch
- En anglais
- Anecdotique en mode docké
Le Grand Bleu
Dans In Other Waters, nous suivons une biologiste explorant un océan sur une lointaine planète et découvrant la vie extraterrestre. Et quand je dis que vous suivez ce personnage, c’est au sens littéral, puisque vous ne l’incarnez pas.
Votre rôle, c’est d’être l’intelligence artificielle qui intègre sa combinaison, certes vétuste, mais équipée de tout ce qu’il faut pour scanner les alentours, classifier les espèces rencontrée et récupérer des échantillons de tout ce qui l’entoure. Car si vous êtes là, c’est en quelque sorte pour prouver à une corporation que la vie est bien présente sur cette planète, et qu’elle n’est pas candidate à une exploitation massive de ses ressources. Et si possible, retrouver une personne qui a posé le pied avant vous sur ce monde, et de qui vous êtes plus ou moins proche.
La narration et l’exploration vous prendront environ 5 heures, ce qui en fait un genre de bon bouquin interactif, avec son lot d’émerveillement, de secret et de découvertes. Comme Ellery Vas, la biologiste, est présente sur ce monde après les faits, il y a comme une impression de témoignage passif, une absence de réelle tension et de danger qui rend le voyage d’autant plus relaxant.
Vos possibilités sont quelque peu limitées, et vous ne pouvez que répondre par oui ou par non aux questions posées par Ellery, la biologiste, et si vous vous imaginiez déjà parcourir un océan extraterrestre et voir les trésors qu’il renferme, je vais quelque peu doucher votre enthousiasme. Vous ne verrez qu’une interface de navigation et une carte topologique, qui vous permettra de localiser la prochaine destination, visualiser les formes de vie qui entourent Ellery, récupérer des échantillons ou gérer les déplacements et l’oxygène de la personne sous votre responsabilité. Tout se fait via l’écran tactile de la console, ou via les différentes touches. Le tout est suffisamment clair pour ne pas vous entraver et assez complexe pour que vous intégriez une sorte de routine de manipulation qui n’est pas juste une seule pression de touche. Les sticks vous serviront à choisir une destination ou à scanner des nouveaux points d’intérêt, les gâchettes à ouvrir des panneaux de stockage, les flèches à gérer la récupération d’échantillons… On a du mal à s’y faire au début, puis cela prend peu à peu…
Mais si vous ne voyez rien vous même des merveilles qui entourent Ellery, elle ne sera pas avare en descriptions, vous rapportant et documentant toutes ses découvertes. Ce qui n’est pour vous qu’un amas de points jaunes est pour elle une magnifique créatures agile et élégante, une forêt dansante au rythme des courants ou encore une plante mystérieuse. Si elle ne se perd pas dans de longues diatribes, l’écriture d’In Other Waters invite à l’imagination, et elle le fait très bien.
Après tout, ce qui se trouve dans votre tête est certainement plus beau que tous les polygones ou les pixels que le jeu aurait pu vous proposer. Alors, ce qu’il ne sait vous montrer, le jeu vous le décrit, jusque dans les déplacements. Mais si vous faites l’effort d’accompagner Ellery dans ses recherches et que vous prenez le temps de collecter toutes les données dont elle a besoin, elle vous récompensera d’un petit aperçu visuel du monde qui l’entoure. Juste de quoi alimenter votre imagination sans rien lui imposer.
L’interface étant simple mais très graphique, jouant sur le contraste en le bleu et le jaune, vous avez le loisir d’occuper votre esprit avec votre propre interprétation des lieux tout en gérant les commandes de l’interface. D’autant que les échantillons que vous récupérez auront une utilité autre que de servir l’appétit de votre imagination. Ils vous serviront aussi à libérer des passages bloqués ou à régénérer votre oxygène.
Tout ceci vous rend vous – simple interface – véritablement acteur, à votre niveau, de l’exploration. Rapidement, vous mettrez un point d’honneur à cartographier mentalement ce monde, son histoire et la vie qui y est présente. Prévoyez juste un peu de temps à vous, au calme avec un casque sur la tête. Privilégiez aussi la version nomade, la prise en main y trouvant tout son sens, comparativement à la version sur téléviseur, bien moins pertinente en terme d’immersion.
In Other Waters : Conclusion
In Other Waters est une invitation au voyage, à savourer au calme, le mode nomade de la Switch donnant réellement une impression d’aider une autre personne à travers une interface. Dommage qu’il soit en anglais, ce qui lui ferme certaines portes, mais assurément, on tient ici une petite pépite en jaune et bleu.
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