14 ans sans Desperados (je ne parle pas de la pisse que certains désignent comme bière) et voici que Desperados 3 débarque sous la houlette de Mimimi Games. 

14 longues années, ça a pour résultat que seuls les vieux qui se souviennent du tout premier en 2001 (le deux si vous voulez mon avis n’existe pas vraiment) ont été hypés et effrayés à l’annonce de ce 3ème épisode.

Des craintes très vite effacées lorsque l’on sait que le studio responsable de cet opus est à l’origine de l’excellent Shadow Tactics.

Au revoir le japon féodal et bonjour les Colts et Cowboys faisant le coeur de ce Desperados 3.


Desperados 3


Supports : PC, PS4, Xbox One

Genre : JRPG

Date de sortie : 16 juin 2020

Editeur : Mimimi Games

Développeur : Mimimi Games

Multijoueurs : Non


Desperados 3 c’est une réussite de bout en bout, un jeu tactique fun avec un véritable univers et challenge qui arrive à ne pas tomber dans la routine et l’ennui.


  • Le gameplay solide
  • L’IA retorse
  • Le contenu et le défi
  • Varié dans ses mécaniques
  • l’univers et l’ambiance
  • Unique
  • Ne pas jouer à Desperados 3
  • Alors qu’il est aussi sur consoles
  • T’aimes pas les cowboys ou quoi ?

Desperados Wives

Desperados 3 commence dans le désert mexicain où l’on retrouve John Cooper encore tout petiot accompagné de son père James où la quête d’un certain Frank nous servira de tuto/mise en bouche très habilement amenée.  

On vous y apprend les rudiments des contrôles, l’interface, l’observation et l’infiltration.

Une fois cette première mission terminée le jeu nous fait faire un bond dans le temps où le jeune John Cooper a laissé sa place à un adulte qui en a vu des vertes et des pas mûres dans les Montagnes Rocheuses du Colorado. 

Frank, pas celui des 2BE3, mais de la diabolique compagnie DeVitt qui ne reculera devant rien pour faire passer ses rails, est toujours notre cible principale, notre fil rouge qui nous fera faire des rencontres plus ou moins nouvelles avec vos futurs compagnons d’aventures. 

On passera par Doc McCoy un tireur d’élite/soigneur, pour ensuite retrouver Hector Mendoza cette bonne vieille brutasse ou encore la fille du Ranch O’Hara, Kate, qui après avoir été sauvée rejoindra votre bande. Et enfin, le quintet sera complété par une sorcière vaudou de la Nouvelle-Orléans, Isabelle Moreau.

En parallèle à l’histoire de Frank (qui nous donnera aussi droit à d’autres Flashback avec le père Cooper), nous aurons droit à d’autres histoires plus ou moins importantes comme celle du combat contre les esclavagistes avec Isabelle (Moreau) et Wayne.

Avec son histoire, ses lieux et ses personnages hauts en couleurs on ne pourra pas dire que Desperados 3 manque le coche Western que l’on était en droit d’attendre. 

Clairement, la découpe de son histoire, la variété des lieux, des situations et sa progression est un des (nombreux) points forts de ce nouvel épisode. On est happé par l’histoire et l’ambiance dès les premiers instants et on ne lâche la souris uniquement que quand tu sais qu’il est 3h du mat et que tu bosses dans 6 heures.

Desperados à moelle

Desperados 3 ce n’est pas qu’une histoire et des personnages attachants c’est aussi un gameplay tactique en 3D isométrique où la résolution d’un niveau est un parent proche d’un casse-tête.

On avance section par section seul ou accompagné de sa bande; le jeu aime jouer sur les groupements de personnages et de leurs forces et faiblesses; on étudie les routines des ennemis et autres pnj (sauver les civils c’est bien), on fait bien attention que l’ennemi que l’on vise n’est pas dans le croisement du regard d’un ou plusieurs autres de ses collègues. On se faufile derrière les cachettes environnementales. 

On utilise la verticalité des niveaux pour arriver à ses fins, soit pour contourner un danger soit pour utiliser un élément qui pourrait piéger vos assaillants (un rocher à pousser par exemple). 

On aura même le plaisir d’user de déguisement, l’utilisation du charme de Kate qui ne fonctionnera par contre pas sur les femmes

Toutes ces actions et puzzles vous mènent à réfléchir, réessayer, tenter de nouvelles routes et/ou suites d’actions.

De plus, la variété relativement restreinte des ennemis aura pour effet de vous guider sans le remarquer dans votre prise de décision. Ok eux ils ne sont pas forts mais ne quittent jamais leur poste, ceux-ci peuvent voir à travers les déguisement et sont plus résistants que les bandits classiques et encore les chiens qui useront de leur odorat pour vous débusquer.

Une fois que l’on connaît le “bestiaire” et avec l’enchaînement des niveaux on se met de plus en plus à réfléchir en profondeur sur son plan d’attaque.

Un plan d’attaque qui pourra se faire en temps réel ou en mode affrontement (un mode pause planification, coordination) qui vous donnera la satisfaction de voir votre plan réussir ou échouer sous vos yeux de façon automatisée.

Un autre point à noter, quand je parlais de routines des ennemis, il faut savoir que donner l’alerte aura souvent pour effet d’appeler des renforts qui continueront à patrouiller et vous rendront la tâche encore plus ardue qu’avant.

Foncer tête baissée, donner l’alerte et partir se cacher en attendant que cela se calme complètement ne marchera presque jamais.

Attention, je ne dis pas que l’affrontement façon OK Coral n’existe pas, juste qu’il est clairement conseillé de faire un peu de place pour ne pas se retrouver submerger d’ennemis en quelques secondes.

Surtout que le bruit de vos actions, de l’environnement (foutues poules) et des armes pourront autant (évidemment) vous griller que vous aider à détourner l’attention.

Heureusement tout ceci, les champs de visions (avec cône de couleur par rapport à la suspicion ou repérage), la zone de perception des bruits peuvent être affichés et vous aideront grandement.

On appréciera aussi la possibilité de pouvoir neutraliser certains ennemis sans les tuer (ou en faisant passer la mort pour un accident), mais qu’ils soit morts ou vifs (et ligotés !) il ne faudra pas non plus oublier de les cacher si vous ne voulez pas passer de Desperados à Désespéré.

Desperados tensiblement génial

Comme vous vous en doutez, la bande de Desperados 3 constitue des éléments de gameplay différents.

Certains seront plus rapides que d’autres, d’autres traîneront les corps et ne pourront pas les porter, d’autres ne pourront pas nager ou grimper sur des cordes.

Il y en a qui sont meilleurs au corps à corps, au crochetage, à la séduction ou encore la manipulation mentale.

L’éventail des possibilités tactiques est grand, varié et surtout très fun de bout en bout du titre.

Une durée de vie qui pourra s’allonger selon vos compétences tactiques, selon votre choix de respecter ou non les micros défis que proposent chaque niveaux (finir sous un certain temps, tuer tout le monde ou personne, ne pas utiliser la sauvegarde et recharge rapide, …)

C’est génial de voir son parcours en mode replay en fin de niveau, voir tout ce que l’on a fait, le temps que l’on a mis, trouver ça plutôt pas mal et remarquer qu’on a mis 6 fois plus de temps à le terminer que le temps “Speedrun” indiqué.

Oh et si jamais tout ceci n’était pas assez, Desperados 3 vous proposera les missions du Baron qui vous proposera des défis et objectifs uniques sur des cartes que vous avez déjà visitées.

Et tout ceci sans compter sur le season pass et le programme prévu par Mimimi. Vous ne désinstallerez pas le jeu de si tôt.

Desperados et de chaire

Vous l’aurez compris Desperados 3 au niveau gameplay c’est exactement tout ce que l’on attendait et bien plus.

Mais… en fait il n’y a pas de mais, car du niveau de la réalisation que ce soit graphiquement ou musicalement, le titre à vraiment une gueule propre à lui, qui suinte bon le western.

L’écriture n’est pas en reste et le scénario se suit avec grand plaisir et une touche d’humour bien menée qui pourra même déteindre sur le gameplay

Desperados 3 : Conclusion

Hey partner !

Desperados 3 c’est une réussite de bout en bout, un jeu tactique fun avec un véritable univers et challenge qui arrive à ne pas tomber dans la routine et l’ennui. Un bien bel hommage au tout premier sorti en 2001, sans pour autant jouer la carte fainéante de la nostalgie en apportant un savoir faire que le studio nous avait déjà démontré avec Shadow Tactics, et qui est parfait ici avec Desperados 3.

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