2017, le 27 avril exactement. Après 7 ans sans nouveau RTS (SC 2 : LotV n’étant qu’une extension) sort Dawn of War III, DoW III pour les intimes. Le deuxième opus était très stratégique et avait fait scission avec son aîné. Nombre d’entre vous se souviendront du système de couverture et de la campagne jouable en co-op avec un ami. Alors, ce nouveau RTS? Qu’est-ce qu’il donne? Est-il bon? Est-il à la hauteur de l’univers? 

Le gameplay di Angelo

Rappelons d’abord ce qu’est un RTS (Real-Time Strategy). Il s’agit d’un jeu où plusieurs armées s’affrontent en temps réel et où le jouer aura à gérer chacune de ses unités. En général ce genre de jeu se base sur de la récolte de ressource, la construction d’une base trop costaud, le tout en créant une armée surpuissante pour aller botter les fesses de votre adversaire direct.
Ici, point de minerai et de gaz où envoyer les props, mais des points sur la map à aller capturer et contrôler afin de construire de quoi récupérer de la ressource. Ces points seront l’objectif d’une véritable course en début de partie tant leur importance est grande. Attention toutefois à ne pas faire que la course à pied mais aussi la course à l’armement. En effet, avoir des points c’est bien, avoir des unités pour les défendre c’est mieux. Sinon la partie se termine vite…

Et Hop! Dans ta gueule l’Eldar

Cependant, Relic Entertainement a implémenté une mécanique intéressante afin d’éviter des parties trop courtes sans aucune saveur. Récupérant l’idée des MOBA, ils ont mis en place des générateurs de boucliers qu’il est nécessaire de détruire afin de pouvoir accéder aux tourelles et au noyau de puissance adverse. Oui, on a l’impression d’avoir un inhibiteur et des tourelles, oui c’est quelque peu étrange mais si ça évite le snowball pourquoi pas?

A l’inverse, ils ont bien compris que cette mécanique pouvait complètement scléroser une partie et la faire durer assez longtemps. Comment pallier à la longueur des games? En proposant des phases d’intensification successives? WAS IST DAS?
Toutes les 10 minutes, les règles du jeu changent. Allant d’une production de ressource accrue à des points de vie augmentés pour les structures ou bien en rendant de la ressource quand une unité meurt.
Dit comme ça, on pourrait se dire que ça fait traîner la partie en longueur mais si en 30 minutes votre partie n’est pas pliée, le rythme s’accélère et le meilleur gagne; enfin… sur le papier.

Du coup, qui dit RTS dit aussi races, belligérants et autres ennemis héréditaires. Nous retrouvons donc les Space Marines, les Eldars et les Orks et… c’est tout. Où sont les Tyrannides, les Space Marines du Chaos, voire même les Dark Eldars? Sont-ils prévus?
On va dire que je fais confiance aux développeurs et à l’éditeur pour faire comme les grands frères et les sortir sous forme d’EXTENSIONS (pas DLC, extensions, faites pas les cons) avec un vrai contenu et d’autres morceaux de campagne pour nous remplir le bide et la tête de lore. Pour compenser ce contenu bien faible, Relic Entertainment instaure encore d’autres mécaniques de gameplay. Vous savez les choses vendues dans les trailers, à savoir les Elites. Il s’agit de super unités avec des capacités capables de retourner les escarmouches à votre avantage.
A côté de ces Elites vous aurez des doctrines qu’il est impératif de choisir et que vous pourrez adapter à votre style de jeu. Vous jouez plus les véhicules ou l’infanterie? Pas de problème, voilà des bonus qui s’appliqueront à certains types d’unités. Une très bonne idée qui permet d’avoir des éléments de gameplay et des choix stratégiques différents pour chaque joueur qui peut faire sa sauce.

Purger les Xenos est votre devoir

Qui dit RTS dit multijoueur parce que oui, la campagne c’est beau mais l’IA est un partenaire de jeu limité. Attention, je n’ai pas dit qu’il fallait se lancer dans le PvP tout de suite, sous peine de se faire purger à un rythme effréné. Si vous n’avez jamais touché à un RTS ou si ça fait longtemps, passez par le didacticiel, ça va vite et ça permet de dérouiller des réflexes grippés.
Ensuite, faites la campagne! Outre le fait de découvrir une histoire qui vaut le coup au travers de la sortie du Warp de la planète errante Acheron, vous vous familiariserez avec chacune des 3 factions, leurs unités et les mécaniques de jeu. Ah oui, la campagne n’est pas si facile, il est possible de perdre dans les premières missions via la mort de votre Elite. Ça permet de s’entraîner à la microgestion.
Ensuite, soit vous avez retrouvé votre Mojo, soit vous passez par la case IA qui permet de découvrir les maps PvP, d’essayer des strats, les races, les Elites et les doctrines qui vous conviennent soit vous allez directement vous friter avec la populace sur des champs de batailles épiques et collegram.

PAS DE PANIQUE! Voilà ce qu’il faut mettre dans l’onglet multijoueur. Vous allez perdre, vous allez prendre des roustes, puis vous allez commencer par gagner, sans trop savoir comment et enfin vous maîtriserez vos actions. Bien sûr, ce n’est pas un gage de victoire mais c’est plaisant de confronter sa stratégie à quelqu’un et de voir qui sera le meilleur.

A vot’ micro! Prêts?! Partez!!

On arrive au point qui me chafouine, mais je fais la fine bouche. Dans l’univers de Warhammer 40 000 tout est démesuré, la puissance de feu, le nombre d’unités qui s’affronte, tout! Et là, vous aurez plus souvent des combats en escouades que des grosses armées en Q clic (le fait de se mouvoir et de bourriner toute unité qui passerait dans les parages).
Alors oui, un RTS qui fonctionne au Q clic, c’est pas un bon RTS mais on perd cette sensation de puissance et de masse grouillante et inarrêtable qui fait le sel de Warhammer.

Cependant, le côté microgestion (le fait de gérer les unités une par une, du déplacement aux compétences) est hyper gratifiant et efficace. Deux forces équivalentes se rencontrent? Pas de problème! Si vous utilisez correctement vos grenades, que vous jouez avec le décor (bastion, fog etc…) Vous en ressortirez vainqueurs. Même le harass cher à mon cœur  fonctionne et peut payer.

Je crois que les Space Marines sont dans le trouble

En terme de multi, si vous voulez vraiment jouer pour la gagne, allez-y en 1v1, le mode est très compétitif, le meilleur gagne et les Eldars sont des sous-races. Voilà. Ensuite, on a l’aspect multi avec des amis. Pour l’instant je n’ai testé que le 2v2 avec mon ami Kensouille mais c’est vraiment fun. Si vous arrivez à vous coordonner, il y a moyen de faire de bonnes choses. Nos games furent longues et éprouvantes (45 minutes de moyenne) mais quand la victoire vient elle est belle et il y a un vrai sentiment d’accomplissement. Un gros soupir de soulagement et quelques insultes bien senties et on repart, enfin si on n’a pas d’impératif le lendemain!

Petit regret cependant, dans les parties en ligne et surtout les RTS, il est parfois facile de prévoir l’issue d’une partie et donc de savoir que l’on va perdre. Pourtant ici, il n’y a pas de bouton surrender. Obligé de jouer jusqu’à la fin et être à la merci d’un joueur qui ne sait pas finir ou alors abandonner la partie mais dans ce cas-là pas d’expérience ni de crânes.
Enfin, un RTS non compétitif en 2017 j’ai du mal à y croire et alors que le matchmaking semble au point, aucun ladder (classement) n’est en vue et ça, c’est peut-être un très gros point en moins tant le public est de plus en plus tourné vers la compétition. Wait and See

Du Sang pour le Dieu du Sang ! Des crânes pour le trône de Khorne !

WOAWOAWAOW! C’est à peu près le bruit que j’ai fait avec ma bouche lors de la cinématique d’intro. Si vous me connaissez un peu, vous savez que je ne me gâche jamais aucun plaisir en regardant les trailers, dates de sortie et autres. Je savais juste que DoW III sortait mais je n’en savais rien.
Bon, passé le décrochage de mâchoire initial que reste-t-il?
Une ambiance vraiment cool avec une alternance entre la pédanterie des Eldars, l’humour lourdingue des Orks et la classe protocolaire des Hommes. En bref, les 3 races (si peu, on en veut plus) présentes sont bien retranscrites et la campagne permet de bien faire ressortir les traits de caractère de chacun des personnages principaux, notamment lors des briefings où se mêleront plans, contre plans et intrigues politico-guerrières!

Graphiquement le jeu est très réussi et la technique suit. Malgré des armées parfois très conséquentes je n’ai pas eu à subir des freezes ou de drop de framerate, ce qui aurait rendu le tout injouable.
Gros coup de cœur pour un aspect casual du jeu mais qui rend si bien :  les animations des capacités (notamment des Elites) qui envoient voler tout le monde à l’autre bout de l’écran et qui donnent un aspect cinématique et spectaculaire à l’action qui se passe sous nos yeux!!
Visuellement c’est donc très fidèle à l’univers grimdark de Warhammer 40 000 et on se sent un peu tel un marionnettiste qui dirigerait ses troupes sur un théâtre d’opération.
Enfin, à la musique on retrouve Paul Leonard-Morgan qui avait eu le bon goût de nous faire bénéficier de la bande son de Dredd. Un peu sur la même lancée, nous avons le droit à une très bonne musique d’ambiance. Enfin lorsqu’on l’entend. J’ai dû chercher l’OST pour repérer un morceau autre que celui du trailer (qui pète se mère d’ailleurs) et je vous la partage :

https://www.youtube.com/watch?v=8J3VUAtBuro&t=9s

La bafouille de Kensouille

Pour la sortie de Warhammer Daw of War III , nous avons eu la chance de recevoir 2 clés afin de tester le nouveau RTS de chez Relic en tandem avec mon camarade Axel. Les 2 premiers opus nous avaient laissé un bon souvenir, nous avions donc hâte de lancer ce 3ème de Warhammer.

Hélas, trois fois hélas, c’est d’abord la déception qui prévaudra une fois arrivée sur le menu principal. Le mode campagne (au demeurant de qualité) ne propose pas de mode en coop ! Un ajout qui a fait fait une grosse partie du sel de Dawn of War 2 et qui fera partie des abonnés absents de Dawn of War 3. L’autre déception, c’est également le nombre de race. Seulement 3 ? Où sont passés les Space Marine du Chaos ? Dawn of War premier du nom (sorti en 2004) nous en proposait pourtant déjà 4. Une odeur de DLC dans l’air pique déjà les narines….

Graphiquement, heureusement, nous somme en terrain connu (et de qualité). Le monde de Warhammer, où il n’y a que la guerre, est fort bien rendu, à coup d’animations punchy et sanglantes et de bruitages à l’avenant.Qui dit RTS, dit multijoueur et Relic Entertainment a pris le parti d’ajouter une dose de MOBA (genre très à la mode) dans DoW III. Un choix qui divisera les joueurs mais qui a le mérite de bousculer un peu les codes du RTS.  Les affrontements sont violents et le jeu vous encourage (via un système de phases boostant vos ressources) à vous mettre sur la figure avec tous les moyens mis à votre disposition.

Pour ma part, le bilan sera en demi-teinte pour ce Dawn of War 3 : à côté d’un univers bien rendu et d’un multi intéressant, on ne peut que déplorer des soucis de finitions (pathfinding parfois au fraises, menus peu clairs, etc) et un contenu un peu riquiqui qui en laissera plus d’un sur sa faim.

Conclusion

Dawn of War III ne fait pas dans la dentelle et c’est très bien, c’est ce qu’on lui demande. Outre le manque de races, et une macro un peu trop faible on se retrouve avec un très bon RTS qui n’a pas à rougir face à ses aînés ou aux grands noms du genre (Starcraft au hasard). L’univers est parfaitement respecté avec le retour de Gorgutz le survivant pour le plaisir des connaisseurs (Gorgutz est presque un gimmick, chef Ork qui a survécu à toutes les campagnes et dont la biomasse continue de s’accroître).
Si vous aimez la micro et l’univers de Warhammer 40 000 le jeu est fait pour vous. Si vous voulez essayer un RTS ou que vous ne connaissez pas l’univers plus que ça c’est aussi fait pour vous. Le jeu est assez noob friendly dans son approche (attention, je ne parle pas du multi cependant). Il reste une grande interrogation pour moi, le jeu a t-il une visée compétitive?

Dawn of War III

  • Développeurs Relic Entertainment
  • Type Real Time Strategy
  • Support PC
  • Sortie 27 Avril 2017
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Petit Ange Parti Trop Tôt

Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

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