Test : CLEA – Vous ne dormirez pas

Sorti l’année précédente sur Steam, les fans d’horreur peuvent depuis peu jouer à CLEA sur console portable. Et sous ses airs fauchés, le titre a de quoi vous mettre la pression.

---

Cette année a été très compliquée, entre la crise sanitaire et le lancement de la nouvelle génération, je n’ai pas vu passer ma période préférée de l’année : Halloween.

Pour autant, j’ai pu poser mes doigts quelques heures sur CLEA et je n’ai pas pu vous en parler avant maintenant. La Switch commence à sortir quelques titres qu’on aurait auparavant vu sur PSVita et c’est tant mieux. CLEA n’est clairement pas à mettre entre toutes les mains et c’est un jeu de cache-cache malaisant et parfait pour les froides soirées d’hiver.

Développé par InvertMouse, CLEA vous place dans les bottes d’une jeune fille du même nom accompagnée de son petit frère Ed. Si le jeu débute par un anniversaire, on remarque très vite que l’ambiance est lourde et sombre. Tandis qu’elle souffle sa bougie avec son frère et une domestique de la maison, cette dernière entend que des créatures humanoïdes nommées les “Serviteurs du Chaos” sont en liberté dans l’immense maison et quitte les lieux pour en savoir plus.

Livrés à eux-mêmes, les deux enfants décident de s’enfuir dans les sombres couloirs, en évitant si possible les étranges créatures. Il va falloir fouiller toutes les pièces en évitant les monstres pour pouvoir faire la lumière sur les mystères de l’histoire, la famille en général et bien entendu, l’étrange CLEA elle-même.

Et autant vous prévenir : vous ne savez absolument pas vous défendre et la discrétion sera votre seule arme.

Le titre se présente en 2D dans le manoir Whitlock et est divisé en autant de niveaux que de sections du bâtiment, qu’il va falloir arpenter discrètement. On n’est donc pas dans la même configuration que le manoir Spencer de la série Resident Evil, puisque le jeu ne nous permet pas de visiter les lieux comme bon nous semble mais dans un ordre précis, et pour cause : la narration est très importante et le jeu distille ses indices avec précaution.

Clea n’est pas un jeu qui vous fera sursauter, et c’est tant mieux (vous savez que je déteste ça), mais il parvient, grâce à ses visuels, son cadrage et surtout le sound-design, à nous maintenir en alerte à chaque seconde. Est-il utile de vous dire que jouer au casque est indispensable pour profiter pleinement du jeu, tout en ayant des indices vitaux sur la présence des ennemis ? Et comme ceux-ci ne semblent pas scriptés, chaque pas dans les couloirs peut être le dernier.

Fort heureusement pour nos nerfs, le jeu n’est pas trop long, et c’est tant mieux. C’est le genre d’expérience qui perd en force si elle s’étire. CLEA parvient à être stressant de bout en bout en gérant son ambiance et ses ennemis imprévisibles.