Allez, c’est le mois d’octobre, le meilleur mois de l’année, puisque c’est en octobre qu’on a le droit de se faire peur, de manger du pop-corn en regardant des moniteurs de camp de vacances se faire étriper ou d’arpenter les rues avec un masque de squelette et un couteau en plastique…

Ne me jugez pas.

Bref, c’est un bon mois pour s’essayer à Syndrome sur PC.

Mais que ça m'a l'air joyeux comme tout, ici
Mais que ça m’a l’air joyeux comme tout, ici

Réveil difficile

Personnellement, j’ai du mal à me réveiller. Mais au moins, c’est le plus souvent dans mon lit, dans ma maison, avec des personnes amicales aux alentours. Ce n’est pas trop le cas dans Syndrome puisque vous vous réveillez dans un vaisseau spatial à l’abandon, avec personne à l’horizon et un sentiment des plus désagréables. Une voix à la radio va cependant essayer vous aider à sortir de là, mais en vous engageant à la plus grande prudence et à ne faire confiance à personne, car “ils” ne doivent pas vous trouver. Alors que vous changez de pont, une autre voix se fait entendre, vous conseillant également d’accorder votre confiance qu’avec prudence. Mais qui croire alors ? Alors que le vaisseau semble vide, vous découvrez peu à peu l’horreur de la situation et que de fait… vous n’êtes pas seul.

Ils ont même laissé des petits messages sympas
Ils ont même laissé des petits messages sympas

Voilà en gros le pitch de départ de Syndrome, et l’aventure reste des plus classiques à ce niveau pour tout qui aura déjà mis les pieds dans le même type de jeu, à l’image de Dead Space ou Alien Isolation. Deux bonnes références en Triple A qui font plutôt honneur à Syndrome, qui lui est un jeu indépendant. Ce qui ne saute pas aux yeux tout de suite, car le jeu est très propre, très bien modélisé techniquement avec de beaux jeux de lumière. En terme d’ambiance, Syndrome distille sa tension petit à petit, et parfois de façon sournoise. Une ombre qui file au loin, des cadavres derrière une porte ou au fond d’un couloir baigné de la lumière clignotante de l’éclairage d’urgence, voire présence uniquement visible sur les caméra de surveillance… Le titre de Camel 101 utilise les artifices classiques de l’épouvante pour nous empêcher d’avancer, et l’ambiance fonctionne vraiment très bien au début.

Syndrome oublie que si le bâton est utile pour faire avancer les choses, la carotte l’est toute autant

Avant d'ouvrir une porte jetez un oeil aux caméras... ça peut-être utile.
Avant d’ouvrir une porte jetez un oeil aux caméras… ça peut-être utile.

Puis on remarque rapidement un schéma redondant dans la progression. On suit les directives des voix qui nous emmènent de lieux en lieux pour dégoter des items censés débloquer le chemin, puis on recommence en changeant de pont. Le déroulement devient alors très répétitif et la lassitude fini par prendre un peu le pas sur la crainte, malgré les efforts réalisés pour nous maintenir sous pression.

Car dans Syndrome, n’espérez pas mitrailler à tout va, vous n’en aurez déjà pas les moyens – les armes et munitions étant assez rares, la bonne vieille clé à molette vous sera plus utile. Néanmoins, le jeu vous décourage assez fortement de la méthode directe, vous conseillant d’avantage d’éviter les affrontements en vous cachant (dans les armoires par exemple, à l’image d’un Alien Isolation), et augmente le stress en disséminant des points de sauvegarde dans les niveaux vous laissant aussi vulnérable que dans son excellent modèle.

On a parfois des surprises en ouvrant une porte...
On a parfois des surprises en ouvrant une porte…

On regrette tout de même que le vaisseau n’ai pas réellement une construction plus aboutie, certaines salles étant totalement inutile ou rallongeant bêtement la route pour rien, sans laisser traîner ça et là quelques objets utiles. On visite alors beaucoup de pièces pour rien, cherchant avec quoi interagir avant de revenir s’en tenir aux ordres reçus par radio.

Conclusion

Le plus gros problème de Syndrome, c’est qu’il est joli et qu’il arrive à faire peur, mais c’est à peu près tout. Le scénario et les personnages n’étant pas des plus intéressants, on doit parfois se pousser un peu pour avancer. Parce qu’on a peur d’abord, mais aussi parce que Syndrome oublie que si le bâton est utile pour faire avancer les choses, la carotte l’est toute autant. Si on apprécie le côté infiltration, on reste plus dubitatif sur les combats, que l’on cherchera d’autant plus à éviter.

Cela dit, Syndrome reste un jeu indépendant, très proprement réalisé, comportant son lot de moment très stressants. Et en cela, c’est déjà une réussite.

Syndrome

  • Développeurs Camel 101
  • Type Survival
  • Support PC
  • Sortie 06 Octobre 2016

Y’a bon!

  • Parfois terrifiant
  • Les jeux de lumière
  • Joliment réalisé
  • Le côté infiltration

Beuargh!

  • Assez vite redondant
  • Un système de combat plutôt limité
  • Un level-design quelconque
  • Une histoire pas très prenante
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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