SHORT PEACE : Ranko Tsukigime’s Longest Day

  • Développeurs Crispy’s
  • Editeur Bandaï Namco
  • Type OVNI
  • Support PS3
  • Sortie 25/04/2014

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  • Heuuuuuu… El Shaddaï pour le côté WTF, mais sincèrement pas grand chose.

Et voici encore un OVNI qui déboule sur PS3 ce mois-ci, édité par Bandaï Namco (mettez ça dans l’ordre que vous voulez après tout) en la personne de Short Peace – Ranko Tsukigimes Longest Journey. Et croyez-moi, j’en suis pas encore revenu.

Morceaux choisis

Derrière ce nom des plus long se trouve en fait un BluRay en deux parties : la première, Short Peace, est dédiée à 4 courts-métrages réalisés par des grands noms de l’animation japonaise (Katsuhiro Otomo par exemple si vous ne savez pas qui c’est, je ne peux rien pour vous) sur le thème du Japon. On se retrouve ainsi avec 4 récits très différents, très étranges et graphiquement très travaillés. Je me refuse à vous les commenter plus avant, car ce n’est pas le but de cette critique, et surtout, je ne pourrais m’empêcher de vous en dévoiler un peu trop, surtout que le contenu ne dure en tout et pour tout quune petite heure. Sachez juste qu’il y en a pour tous les goûts en matière d’animation, que cela traite du folklore japonais dans des styles tantôt intimistes, tantôt plus explosifs, Mélangeant l’animation traditionnelle aux techniques plus récentes. Mention au film « Combustible », réalisé comme une véritable estampe vivante, ainsi qu’à « Gambo », tout en violence.  Globalement, c’est du lourd !

La Longue Journée de Ranko

La seconde partie du disque partage avec la première son amour de l’animation au travers d’un titre produit par Grasshopper (et l’inénarrable Suda51) et développé par Crispy’s (les papas de l’original Tokyo Jungle) qui retracera une journée de Ranko Tsukigime, une lycéenne pas si ordinaire qui possède une double identité de tueuse à gage et qui na qu’un seul désir : éliminer son propre père.

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L’action est très « design »… quoi que cela veuille dire

Raconté comme cela, il n’y a rien d’exceptionnel. Mais le récit partira très vite en sucette ,quand on se rend compte que la belle est l’héritière d’un millionnaire propriétaire d’un réseau de parkings automatisés gigantesques dans lequel elle vit. Alors quelle se rend sur les lieux de son prochain contrat, elle se fait attaquer par d’étranges créatures qui n’auront de cesse de la poursuivre.

Je m’arrête là pour le scénario, la durée de vie du titre étant rachitique, je ne vous spoilerai pas plus loin, mais sachez juste qu’il est question de dragon, de démons, de portes, de super-héros, de moto volante, de catch et de Spitz nain, en hommage à Tokyo Jungle, dont le créateur (Crispys) officie également sur Ranko. Nous sommes bien dans un jeu Suda51, rehaussé en plus des compositions d’Akira Yamaoka (Silent Hill).

Ranko devra donc échapper à ses poursuivants en parcourant une dizaine de niveaux en scrolling horizontal, à pleine vitesse tout en tranchant les différentes créatures présentes sur sa route, disposées astucieusement pour vous faire perdre de la vitesse. En effet, si vous traînez trop, vos poursuivants vous dévoreront d’un coup. Heureusement, il vous est possible de les repousser momentanément en leur tirant dessus à laide de la touche L1, mais les balles sont limitées à 3, tandis que le chargeur ne se remplit qu’au fil des ennemis vaincus.

Paye ta logique
Paye ta logique

Le level-design est on ne peut plus simpliste, la majorité des niveaux n’étant que des fuites en avant parsemés d’ennemis à trancher pour créer des combos, voire des réactions en chaîne, et de nombreux chemins s’offrent à vous, pour peu que vous soyez assez rapides pour sauter au bon moment ou glisser par une ouverture minuscule. Ces différents chemins vous mènent souvent vers des cadeaux, sous la forme d’illustrations à débloquer dans la galerie, mais guère davantage.

Ranko n’évolue dailleurs jamais : pas de nouveau pouvoir, de nouveaux costumes tout au plus, et quelques aptitudes disponibles dès le début, comme planer quelques secondes.

Outre sa durée de vie qui ne dépassera pas l’heure et demie en ligne droite, la majorité de ces niveaux en side-scrolling sont presque tous identiques et techniquement dépassés. Ce nest pas un problème en soi, la came est à prendre ailleurs, mais le jeu n’offre alors plus que les 3 combats originaux contre les boss pour diversifier un peu l’expérience qui – si elle s’avère prenante si vous êtes dans le délire – en laissera plus d’un sur le carreau.

Les nombreuses cinématiques entre chaque niveaux ont presque toutes un style graphique différent, allant du très bon au plus expérimental en passant par la simulation de manga papier très bien fichue, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer un quart de seconde tant l’action et les retournements incompréhensibles s’enchaînent à un rythme d’enfer. Dommage par contre que la traduction française se fasse en surimpression aux textes japonais, ce qui amplifie le côté cheap du titre.

Qu’est ce que bordel de quoi ?

Les 4 courts-métrages sont de petites pépites de l’animation japonaises, dans la même veine qu’un Memories et valent clairement leur visionnage, mais si le jeu de Suda51 est une expérience à vivre dans le domaine du complet n’importe quoi assumé, difficile de le conseiller à tout le monde, même si le jeu compte sur le scoring et la collection d’images pour inciter les joueurs à relancer le jeu. Jai personnellement totalement accroché au délire du récit de Ranko partant dans toutes les directions, surtout les plus improbables, mais la faiblesse du gameplay et du level design couplée à la durée de vie plus que courte du jeu en fait un jeu difficilement recommandable à tous, surtout au prix fort. Puisque qu’il faut juger ici uniquement de l’aspect vidéoludique, impossible de rendre un avis favorable…

Maintenant, vous êtes prévenus : c’est une expérience vidéoludique aussi brève que psychédélique accompagnée de 4 courts-métrages de très grande qualité.

Y’a bon!

  • 4 courts-métrages de très très grande qualité
  • Les compositions de Yamaoka
  • Le grand délire made-in Suda51
  • Un projet trans-média, c’est toujours bon
  • La narration et le style graphique variés
  • Un rythme d’enfer !

Beuargh!

  • … pendant une heure, et c’est tout !
  • Tout le monde n’adhèrera pas au délire
  • Des temps de chargement longs et nombreux
  • Techniquement désuet
  • Un gameplay et un gamedesign trop minimalistes

L’info en +

Ranko

Comme je n’ai rien d’intelligent à partager, cette fois, avec vous et que de toute manière on flirte avec le n’importe quoi depuis le début, je voulais juste vous rappeler que Ranko est aussi le nom original de la forme féminine de Ranma, l’excellent manga de Rumiko Takahashi, également auteure de Urusei Yatsura (Lamu), Maison Ikkoku (Juliette je t’aime) et Inu-Yasha entre autre. Je vous invite également à découvrir Mermaid Forest, un peu moins connu, mais qui dégage un peu la même ambiance que les courts-métrages de Short Peace.

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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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