Amoureux des escapades à la mer, amis des belles courbes, aficionados des combats dynamiques et férus d’humour débile, bienvenue dans Senran Kagura Estival Versus. Un titre qui – comme ses prédécesseurs – vous livre exactement ce qu’il vous avait promis : la plage, des filles en bikini aux formes indécentes, des combats très nerveux, des déshabillages en pagaille et de l’humour principalement orienté vers les avant-coeurs de ces dames. Qui vous parle de finesse ?
Puru Puru… Puru Puru Puru Puru…
Comparé à Estival Versus, le précédent Shinovi Versus sorti sur PSVita fait office d’enfant sage tant les développeurs se sont sentis obligés d’aller au fond de leur trip. On vous avait déjà parlé du Spin-of PSVita “Bon Appetit”, sorte de jeu de rythme complètement barré où les combats avaient été remplacés par des compétitions de cuisine rythmique, exposant l’adversaire vaincue dans des poses humiliantes, littéralement servie sur un plateau badigeonnée de chantilly (oui-oui). Et bien on retrouve un peu le même concept dans cet Estival Versus. Tout est plus rapide, et surtout plus osé.
Si la nudité est absente, c’est de peu, la plastique surexposée des demoiselles étant au coeur du jeu, ce n’est que par le biais de petites étoiles que leur intimité reste sauve lors des nombreuses séquences de déshabillage. Que cela soit lors des transformations façon Magical Girls (où les rouleaux ninjas apparaissent à des endroits fort peu confortables), le mode “Frantic” où le joueur fait le choix de se la jouer Shyriu en explosant ses vêtements pour obtenir une énorme amélioration de puissance au détriment de la défense, les dégâts subis en cours de combats émiettant littéralement les costumes ou les Puru Puru Finish, vous en aurez pour votre argent (Oh, allez, vous pouvez être honnête…) .
La séquence d’introduction – se concluant sur un clip façon AKB48 et réunissant toutes les combattantes pour un chorégraphie estivale – donne clairement le ton de ce qui va suivre : du soleil, des maillots fragiles, et une bonne dose de 4588ème degré. Car si l’histoire prend un départ relativement intéressant, se basant sur un rituel visant à ramener les âmes des kunoïchis mortes en vain pour leur offrir le repos – ce qui donne l’occasion à Ryobi et Ryona de revoir leur soeur Ryoki – en faisant se confronter les 4 écoles ninjas, tout ceci va très rapidement partir en sucette.
Bon nous ne sommes plus à ça près… je vous mets l’intro.
Ben oui… un groupe de filles délurées téléportées mystérieusement sur une île paradisiaque, on se doute que leur intérêt va d’avantage se porter sur le soleil et le bronzage plutôt que sur le combat et la compétition… même si les occasions de se taper dessus ne vont pas manquer. Cela donne droit à des situations surréalistes, comme quand Haruka décide de lancer des compétitions absurdes à base de “celle qui touche le plus les fesses des autres ou qui pelote ses adversaires a gagné, les perdantes mangeront leur culotte”…
Honnêtement, à un moment, j’ai complètement zappé la narration – très austère façon Visual Novel et pour la plupart assez ennuyante si on n’adhère pas pleinement au délire polisson du tout – pour me concentrer sur la composante la plus sympathique du jeu : les combats.
Shinobi Tenshin !
Sous ses airs délurés, rappelons tout de même que le titre tourne à 60 images par seconde, ce qui rajoute une bonne dose de dynamisme aux combats (même si on avoue que ceux-ci finissent par être assez répétitifs). En plus de nous confronter à des armées entières de trash-mobs relativement nombreux et tirés des épisodes précédents, Estival Versus ne vous fera plus affronter une kunoïchi ennemie, mais jusque 3 simultanément ! Terminé donc de réserver le mode Frantic surpuissant pour l’arrivée de votre adversaire, il va falloir plutôt compter sur la transformation Shinobi non seulement pour recharger sa barre de vie, mais aussi pour contenir les attaques combinées de 3 furies. Si les esquives et les poursuites dans les airs sont toujours de la partie pour gonfler le compteur de combos (Aaaaah Yumi et ses Combos x1000 les doigts dans le nez), on note la capacité de pouvoir courir sur les murs pour attaquer ses ennemis depuis les hauteurs.
Une troisième attaque spéciale très puissante – en mode Shinobi – se débloque également au fil de la montée de niveau, garantissant le spectacle. Si les protagonistes se font arracher leurs vêtement au fil des coups reçus, elles peuvent finir complètement nues à la fin du combat, mais si vous faites preuve d’un peu de précision, vous pourrez utiliser les éléments du décors pour réaliser un Puru Puru Finish, en visant bien un élément en particulier. Ainsi, vous pouvez envoyer valdinguer votre adversaire en direction d’une pancarte publicitaire, dans laquelle elle se coincera honteusement, en direction d’un pot dans la mer contenant une pieuvre mécontente (les tentacules, le Japon…la boucle est bouclée) ou vers un autel traditionnel japonais. Ces Finish Moves originaux poussent toutefois – à mon avis – le bouchon un peu loin, mais restent facultatifs.
Restent des affrontements forcément répétitifs, mais diablement dynamiques à travers un contenu solo très riche grâce à son scénario unique nous faisant passer d’une combattante à l’autre – avec un roster des plus fournis avec la terrible Ryoki, et la mise à jour gratuite incluant Daidoji et Rin – plus un mode Girl’s Heart – déblocable en détruisant les différents autels du jeu (ce qui est un peu le but du rituel) qui nous place dans la peau de chaque fille à travers un petit scénario propre parallèle, permettant de booster leurs statistiques. La boutique permet toujours d’acheter les cinématiques du jeu, mais également des panoplies vestimentaires et des accessoires pour agrémenter leur design avant de leur faire prendre la pose (au choix, des plus prudes aux plus osées – à débloquer aussi) pour des séances photo tout aussi subtiles.
Conclusion
Est-ce que Senran Kagura a autre chose à offrir que les atours de ses combattantes ? Oui, sans conteste. Il s’agit d’un Beat’m Up solide, dynamique et fluide proposant une expérience solo très complète, un petit mode Online, un tas d’éléments de personnalisation et une certaine variété dans le gameplay – même si certaines filles sont plus avantagées que d’autres.
Côté fan service, je pense qu’on touche ici les abysses avec l’entièreté du scénario et des éléments de gameplay basés sur le physique surréaliste des personnages. L’austérité de sa narration couplée aux situations rocambolesques qui ne cessent de survenir ne passionne malheureusement pas, néanmoins, nous sommes bien conscient que tout ceci n’est qu’un prétexte pour incarner un tas de filles en maillot qui se tapent dessus sur une île paradisiaque. D’autres productions n’ayant pas la même honnêteté sur la nature de leur contenu, il faut au moins reconnaître que Senran Kagura Estival Versus propose exactement ce à quoi on s’attend, et il le fait sans oublier de soigner ses mécaniques. Du coup, ben… c’est du fan service honteux, mais du fan service très bien foutu.
Senran Kagura Estival Versus
- Développeurs Marvelous
- Type Bikini Them All
- Support PS4, PSVita
- Sortie 26 Mars 2016
Y’a bon!
- Le roster très complet
- C’est fluide
- L’ajout de techniques
- C’est plein de bonne humeur et très WTF
- Un gros contenu solo
- Promesses tenues
Beuargh!
- La narration très austère et peu intéressante
- Ça va peut-être un peu loin niveau humiliation et nudité
- Un poil répétitif, forcément
- Des environnements un peu limités pour la PS4
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