Sacred 3
- Développeurs Keen Games
- Editeurs Deep Silver
- Type Hack’n Slash
- Support PC, PS3, Xbox 360
- Sortie 01/08/2014
Dans le même genre :
- Les deux premiers épisodes
Sacred, une franchise pleine d’espoirs…
Sacred, 2004, et sa suite, 2008, laissaient présager un avenir prospère à la franchise, que beaucoup de joueurs voyaient venir titiller des ténors du hack’n’slash. Sacred 3 était dès lors attendu au tournant, histoire de confirmer cette tendance. Après des années d’attente, marquées par la faillite d’Ascaron (développeur des deux premiers épisodes), le rachat de la licence par Deep Silver et le développement confié à Keen Games, ce nouvel opus débarque enfin sur PC, PS3 et Xbox 360.
Que nous réserve-t-il ? Déjà, un scénario des plus banal, qui se résume à « L’Empereur Zane veut détruire le monde, et seuls quelques guerriers semblent être en mesure de l’en empêcher ». Le jeu prend dès lors la forme d’une succession de niveaux, succession ordonnée uniquement par la difficulté croissante. En effet, scénaristiquement parlant nous pourrions les faire dans n’importe quel ordre, vive la profondeur du bouzin… Quelques quêtes annexes sont proposées, mais de nouveau aucun intérêt scénaristique, les joueurs ne les feront que pour obtenir quelques améliorations.
Arrête, c’est pas drôle !
Qui dit scénario dit narration et dialogues. Et s’il y a bien une chose qui va irriter les joueurs lors d’une partie, ce sont bien ces deux choses. Les développeurs se sont essayés à l’humour, et se sont méchamment cassés les dents. Les blagues ne font pas rire, elles font tout simplement pitié… Et encore, si ce n’était que dans les cinématiques ça passerait, mais ça va jusque dans les phases de gameplay, lorsque les personnages (ou notre esprit) nous parlent (sachant que ce dernier ne cesse de se répéter…). C’est bien simple, à côté de Sacred 3, même Kev Adams peut prétendre au titre d’humoriste.
Côté graphismes, nous sommes loin de ce que nous pouvons attendre d’un titre PS3/Xbox 360 (et surtout PC) en 2014. Nous apprécierons toutefois la variété des décors et des ennemis d’un point de vue visuel (côté combats, les attaques se ressemblent toutes). Les cinématiques sont quant à elles assez réussies.
À quoi qu’il sert, ce bouton-là ?
En ce qui concerne le gameplay, ce n’est pas la joie. 4 attaques différentes (dont deux personnalisables), une sélection d’objets utilisables, une touche d’interaction, une touche de parade/esquive, une touche d’exécution et, lors de parties coop, une touche d’aide. Bien que certains combats soient presque jouissifs, on déplorera un certain manque de possibilités lors des affrontements. Lorsqu’on en arrive à constater que plusieurs touches de la manette sont inutilisées, tout est dit. Autre constat décevant : hormis l’archer qui a un gameplay légèrement différent, les personnages se ressemblent, avec un arsenal offensif pratiquement identique. Bref, nous sommes bien loin d’un jeu de rôle dans lequel le choix du personnage/de la classe aura une réelle importance dans le gameplay.
Abandonnez tout de suite l’idée d’une longue campagne. Si vous dépasserez peut-être la dizaine d’heures en solo, il vous faudra moins que ça en coop pour terminer le scénario. Et ce ne sont pas les quelques missions annexes qui vont gonfler ce total. Seule possibilité pour passer plus d’heures sur Sacred 3 : recommencer la campagne dans le mode de difficulté débloqué après avoir terminé le jeu une première fois, ou bien la recommencer avec chaque personnage. Mais, comme dit plus haut, les personnages se ressemblent, et cette option est réellement dénuée d’intérêt…
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
Sacred 3 souffre de plusieurs maux. Premièrement, une rupture à bien des égards avec les précédents volets (niveaux « couloirs », des personnages qui ne se différencient guère, une campagne bien courte), et deuxièmement des défauts qui lui sont propres (l’humour, le scénario, des quêtes annexes inintéressantes). Le jeu propose malgré tout de bonnes choses, avec un mode coop sympathique et quelques affrontements dantesques. On ne parlera donc pas de confirmation, mais de déception pour une franchise dans laquelle de nombreux joueurs plaçaient beaucoup d’espoirs.
Y’a bon!
- Le mode coop
- Quelques combats dantesques
- Environnements variés
Beuargh!
- Le scénario ultra bateau
- Des personnages qui ne se distinguent que par leur apparence
- Une campagne qui se boucle trop rapidement
- L’humour dans les dialogues
- Un gameplay qui pourrait être amélioré
L’info en +
Après la faillite d’Ascaron, Deep Silver a racheté la licence et annonçait, lors de la gamescom 2010, le développement d’un troisième opus. Ce dernier a été confié au studio allemand Keen Games, dont les principaux jeux étaient les épisodes d’Anno sur Nintendo DS, et Secret Filles sur Wii. C’était la deuxième fois que la société développait un jeu pour Xbox 360 et PS3 (après TNT Racers, 2010), et la première fois qu’ils s’attelaient à un jeu sur PC.
Comments