Good company est apparu dans mon sillage juste au moment où j’étais à fond, mais vraiment à fond dans Little Big Workshop. Je mangeais gestion, je rêvais gestion, j’étais Gestion Lagaffe.

Alors que je m’amusais avec mes gnomes de la construction à la chaîne, Good company me promettait de nouveaux jours heureux dans le monde merveilleux de la micro gestion.

Good Company est désormais disponible en Early Access, l’éditeur m’a gentiment fourni une clé pour que je puisse m’y essayer peu avant sa sortie et depuis j’ai pu passer près de 30 heures en mode montagnes russes.

Et pourtant ce n’est pas un jeu de création de parc à thème.

Des rouages qui tournent, tournent, tournent …

Good company a la plastique pour plaire. C’est coloré, un peu cartoon, ça se passe dans une vision alternative des années 70/80, c’est mignon tout plein, bref une quality value au top de la corporate nation.

Deux grandes parties se présentent à nous actuellement, la partie libre qui est euh libre de tout objectif si ce n’est celui de prospérer (youpla boum) et la partie campagne qui vous en apprendra plus sur la chaîne de production et ses détails en y allant plus ou moins progressivement.

Vos missions vous demanderont dans un temps d’apprendre à faire des calculatrices et les vendre, de gérer la recherche et développement, mais aussi les stocks, les différentes liaisons entre les postes, améliorer vos produits, etc… Mais surtout, éviter la banqueroute.

Le mode campagne de Good Company vous proposera des missions à plusieurs étapes d’objectifs (vous faisant gagner des coupes, un peu comme les étoiles dans Two Point Hospital) mais aussi des défis où là le challenge sera nettement plus ardu. 

Trop, à mon goût.

… et grincent, grincent, grincent …

Car si on est là pour dire les choses telles qu’elles sont, (tout en retenant qu’il s’agit bien là d’un Early Access et que des éléments présentés ici pourront être améliorés dans les jours qui viennent) la phase de tutorial est quelque peu perfectible.

Ah ça parlera beaucoup, beaucoup pour faire des blagues et vous mettre dans l’ambiance, mais ça oubliera parfois d’être précis dans ses explications et vous n’aurez plus d’autres choix que de tenter jusqu’à ce que ça marche. 

Découvrir par moi même ne me dérange pas en soit, mais lorsque quelque chose ne fonctionne pas, une info bulle pour nous dire pourquoi n’est jamais de trop. 

Je veux même bien accepter de ne pas avoir de tuto verbeux si par la suite l’expérience utilisateurs est claire.

Un jeu de gestion, ce sont des tonnes d’informations à retenir, apprendre et gérer. 

Alors si l’on perd du temps à tenter de comprendre pourquoi un truc qui marchait y a 5 secondes nous fait un bruit désapprobateur juste après, ça ne facilite pas l’accessibilité des moins patients. 

Quand en plus on comprend que lorsque l’on se plante et que l’on fait faillite, vous n’avez pas vraiment d’autres choix que de recommencer la mission depuis le début car le système de sauvegarde est unique et automatique en carrière (heureusement pas en libre), ça à de quoi énerver.

Alors on patiente, on apprend (ou tente d’apprendre) de ses erreurs et on recommence une, deux, trois fois, voire plus. On finit par s’énerver moins, accepter des choses qui fonctionnent quand on les laisse fonctionner comme cela a été décidé et ce même si on ne trouve pas ça toujours à la pointe de la logique.

On accepte que les employés que l’on recrute n’aient finalement pas de différences si ce n’est esthétique car on sait que c’est dans la feuille de route du développeur. 

Alors que jusque là j’avais cru en un message sur le corporatisme et le fait que peu importe qui tu es en tant qu’employé tout ce qui fait ta différence c’est ce que tu coûtes à l’employeur. 

Mais non, ce n’est pas aussi cynique que ça, voire pas du tout. Good Company, malgré sa difficulté parfois absurde, c’est l’effet aquarium feel good et des heures englouties de plus en plus car on se prend au jeu.

… et retournent, tournent, tournent.

Ensuite on découvre le système de recherche et développement, de design des produits que vous allez vendre. 

Ce côté puzzle pour faire rentrer tous les éléments dans leur boîtier, tout en faisant en sorte qu’il respectent des normes et caractéristiques qui attireront l’acheteur tout en vous rapportant le plus, et vous coûtant le moins. 

Vraiment on arrive à s’amuser, je vous assure, dans Good Company. Et bien plus que vous pourriez le penser en lisant ce que je vous raconte. 

C’est vous dire si je sens en ce jeu une véritable pépite qui mérite juste un peu de simplification et clarification des contrôles. Car les idées, y en a et beaucoup sont très bonnes.

Avis au 04 avril 2020

Good Company est un jeu de gestion qui mérite votre attention. Il vous faudra vous armer de patience sur certaines aberrations ou choix discutables de game design, mais le jeu de Chassing Carrots est en l’état ultra jouable, plein de contenu, avec du challenge. 

Quand on regarde la roadmap des développeurs on garde espoir et on apprécie leur écoute des feedbacks sur leur serveur Discord.

Un peu de WD40 dans les rouages et on aura là un très grand jeu de gestion.

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Petit Ange Parti Trop Tôt

Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

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