Nihilumbra | Test

Il n’y avait que le Vide.

Puis il y eut Born.

Nihilumbra est une adaptation pour PSVita d’un titre déjà sorti sur PC et IOS. Il vous place dans la “peau” de Born, une entité née du Vide cherchant à le fuir en traversant divers environnements en 2D dans un jeu de plateforme et d’énigme des plus oniriques.

Born to be Alive

Naître du Vide n’est pas chose facile. Aussi Born décide à partir en quête d’identité à travers le monde, tout en essayant d’échapper au Néant et à ses créations qui n’auront de cesse de le poursuivre.

Guidé par le joueur et un narrateur omniscient qui le conseillera tout en mettant en lumière les différentes réflexions inhérentes à son périple, Born prendra la forme de la première chose qu’il rencontrera dans le Monde et apprendra à utiliser les Couleurs pour interagir avec lui.

Le titre de Beautifun Games s’adapte donc parfaitement au tactile de la PSVita, chaque couleur devant être découverte dans un environnement dédié, ses diverses propriétés rapidement assimilées et enfin, appliquées à l’environnement pour pouvoir soit progresser, soit éliminer ses avatars du Néant qui peuplent les mondes.

Au nombre de 5, ces couleurs ont d’intéressantes propriétés qui peuvent être utilisées dans différentes situations. Ainsi, la première couleur acquise – le bleu – une fois appliquée à une paroi, la rend très glissante, permettant à Born de marcher plus vite, mais également de faire glisser les ennemis vers lui plus rapidement… ou vers des pièges de l’environnement. La verte permet de rebondir sur le sol, la hauteur du saut étant uniquement dépendante de la hauteur de la chute initiale. La couleur marron, au contraire, colle et permet de ralentir les ennemis, et ‘éviter à Born d’être soumis au souffle, aspiration et à la gravité, en s’accrochant aux plafonds ou aux murs pour évoluer. La rouge est très agressive et brûle tout ce qu’elle touche, comme les ennemis, mais aussi les caisses… ou Born lui-même si il s’attarde un peu trop dessus. Enfin, la dernière couleur – le jaune – est semblable à la foudre et permet surtout d’activer des mécanismes.

Vous n’êtes pas différents de ces monstres

Divisée en 5 mondes, et en une dizaine de sous-chapitres, l’épopée de Born est surtout une piste de réflexion sur l’existence, narrant ses découvertes et surtout son implication sur les mondes qu’il visite. Car le Néant n’est jamais loin et, en poursuivant Born, engloutit toutes les contrées qu’il visite, faisant de Born un destructeur responsable de l’anéantissement du monde.

Ce n’est qu’au bout de sa quête que Born obtiendra sa punition…

Le Vide

Car une fois la première partie achevée se débloque une seconde histoire, au terme de laquelle la quête de Born aura droit à sa véritable fin. Parfaitement intégrée à l’histoire, cette seconde partie vous impose de revenir traverser chaque monde, altéré cette fois, et en possession de toutes les couleurs débloquées.

Il va sans dire que cette seconde partie n’est pas une promenade de santé. Englouties dans le Néant, les différentes contrées sont maintenant peuplées de nombreux pièges et ennemis ne laissant aucun répit à Born. Cette seconde partie est bien moins narrative et d’avantage basée sur les énigmes, haussant drastiquement la difficulté. Heureusement, les nombreux checkpoints jusqu’ici presque inutiles du monde normal prennent soudain une importance énorme et permettent de souffler un peu entre deux énigmes.

Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!

Nihilumbra fait partie de ces petits jeux qui ne laissent pas indifférents. On est vite happé dans son univers et sa mélancolie grâce à la narration maîtrisée, omniprésente et à sa bande son envoûtante. On peste un peu sur les pièges qui parsèment les 5 mondes avant de se rendre compte que toute cette première partie n’était qu’un grand tutoriel pour le gros morceaux du mode Vide. Plus qu’un mode annexe, celui-ci complète parfaitement la quête rédemptrice de Born tout en offrant un degré de difficulté très supérieur. Un titre parti de rien qui arrive à réconcilier les amateurs de challenge et de belles histoires ? On dirait bien.

Nihilumbra

• Développeurs Beautifun Games
• Type Énigmes nihilistes
• Support PC, IOS, PSVita
• Sortie 27 janvier 2015

Dans le même genre :

• Thomas was Alone
• Journey

Y’a bon!

• La narration
• Les environnements 2D
• L’ambiance sonore
• Deux approches distinctes

Beuargh!

• Les temps de chargements
• Un peu court et facile… la première fois