Voici un jeu d’un seul homme : David Board. Après trois ans de travail, il a sorti Lifeless Planet, un titre étrange et fascinant – dans le bon sens du terme. Situé dans un contexte de guerre froide, une équipe de trois astronautes effectuent un voyage de 15 années vers une planète inconnue et luxuriante. Mais l’arrivée ne se passe pas réellement comme prévu.
безжизненная планета
Ne réglez pas votre écran, c’est bien du russe qui sert de titre à ce paragraphe. Et pour cause. après un atterrissage mouvementé, notre infortuné voyageur se retrouve séparé de ses deux compagnons sur une planète désertique. Où est la flore riche et luxuriante décrite dans les rapports ? Alors qu’il progresse pour recharger son oxygène, notre voyageur découvre les restes d’une ville russe abandonnée depuis longtemps… Comment cela peut-il être possible ?
Tout le sel de Lifeless Planet est là, surtout quand on rencontre une étrange jeune femme semblant guider notre héro dans sa quête de connaissance.
La progression de Lifeless Planet déconcerte autant qu’elle fascine
Voilà un jeu atypique où la majeure partie du gameplay consiste simplement à évoluer à travers des environnements linéaires sans pour autant être trop visibles. Nombre de chemins ne se découvrent qu’en explorant un peu, et il arrive quelques fois de tourner en rond en avant de trouver le prochain passage. Mais cela fait partie intégrante de cette étrange expérience. Doté d’un jet-pack – qui sera amélioré pour certains passages – lui permettant d’effectuer un double-saut, l’astronaute évolue dans des décors désolés tout en découvrant – par l’intermédiaire de notes et d’enregistrements – le passé de la planète sans vie.
Sans vie, réellement ?
Seul
Car si la jeune femme semble être le seul autre être vivant, une autre forme de vie est bel et bien présente sur la planète. Hostile, vengeresse. Si il est possible de voir le générique de fin en moins de quatre heures, une exploration normale et curieuse de la planète vous demandera entre 6 et 7 heures, exemptes de combats, mais comptant quelques énigmes à résoudre. Jamais évidentes, mais jamais très compliquées non plus, la progression de Lifeless Planet déconcerte autant qu’elle fascine. Rien n’est clairement expliqué si ce n’est via les notes de vos prédécesseurs. A vous de comprendre comment fonctionnent les différents mécanismes en observant les environnements.
Ces derniers peuvent paraître vides et redondants, mais ils sont également nombreux et réservent leurs lots de panoramas uniques. David Board a réussi l’exploit de rendre des décors vides et – on peut le dire – parfois grossièrement texturés, très expressifs. L’histoire de la planète nous est donc aussi contée à travers ses environnements singuliers, et son ambiance sonore, discrète mais toujours travaillée.
L’histoire, héritée des meilleurs récits de Twilight Zone, est prenante du début à la fin, réservant son lot de surprise sans jamais tomber dans la surenchère.
Conclusion
Voilà le genre de jeu que je voudrais voir plus souvent. Quand on pense qu’il s’agit ici du travail d’un seul homme (hormis l’ambiance sonore), on peut se dire que le bonhomme a compris ce qui poussait les joueurs à avancer. Et ce ne sont ni les graphismes, ni les belles textures. Lifeless Planet distille son histoire et son mystère avec parcimonie, tout en nous donnant quelques énigmes à résoudre et en nous poussant à explorer ses environnements. Réservez vos soirées, seul, bien au calme, l’expérience en vaut le coup.
Lifeless Planet
- Développeurs Stage 2 Studios
- Type Aventure dans la Quatrième Dimension
- Support PS4, PC, XBox One
- Sortie 17 Août 2016
Y’a bon!
- L’ambiance unique
- La bande son, parfaitement intégrée
- Le mystère
- Tout nous pousse en avant
- Une exploration très bien menée
- La narration prenante
Beuargh!
- Pas forcément toujours très joli
- Des transitions parfois abruptes