Grand Theft Auto V

  • Développeur : Rockstar Games
  • Editeur : Take 2 Interactive
  • Type : GTA-like
  • Supports : PS3 / Xbox 360
  • Sortie : 17 septembre 2013

Dans le même genre :

  • GTA IV
  • Sleeping Dogs
  • GTA III

Du haut de ses cinq années de développement et de son budget pharaonique, GTA V a réussi à créer un engouement d’une rare intensité, et ce seulement avec une poignée de trailers savamment distillés sur la toile. Joueurs prêts à tuer père et mère pour choper leur copie à l’avance, nocturnes spéciales, leaks ultra médiatisés et polémiques avant même la sortie du jeu sont quelques uns des éléments qui matérialisent cette attente démesurée qu’a engendré le titre de Rockstar. Loin de toute cette agitation, PxlBBQ a pris le temps d’effeuiller en profondeur ce GTA nouveau, pour s’assurer que tout ce bruit ne provenait pas d’un pétard mouillé.

Après un court tutorial déguisé en prologue dirigiste, l’introduction de GTA V plante directement le décor à coups de plans séquences panoramiques offrant une distance d’affichage effarante et riche en détails. Bienvenue sur votre nouveau terrain de jeu : une île composée de gratte-ciels, de zones résidentielles, de plages, de forêts de conifères, de montagnes et même d’un arrière-pays désertique plein de bouseux. Cette île, c’est Los Santos et le comté de Blaine, certainement l’open world possédant l’aire la plus étendue jamais vue. Quand les développeurs de chez Rockstar nous teasaient en affirmant que la map serait plus grande que celles de San Andreas, GTA 4 et Red Dead Redemption réunies, on peut vous certifier que ce n’était pas du pipeau. La carte couvre en effet une superficie sans commune mesure avec ce que les autres jeux ont pu offrir jusqu’à aujourd’hui. Comptez plus d’une dizaine de minutes pour tout traverser en ligne droite et pied au plancher.

Oui, la distance d'affichage claque
Oui, la distance d’affichage claque

Un colosse de pixels

Non content d’être de taille faramineuse, GTA V est varié et s’offre même une composition de décor sophistiquée avec de multiples lieux mémorables. Il est en plus doté d’une échelle et d’une topographie plausibles. De la métropole aux bleds paumés en passant par les montagnes, tous se succèdent sans jamais donner l’impression d’avoir été collé là juste pour diversifier le paysage. C’est bien simple, chaque ruelle semble avoir été modelée pour ne pas ressembler à ce qui se trouve quelques pixels plus loin. Bien évidemment, ce travail de direction artistique ne serait pas grand chose sans cette petite étincelle de génie qui permet de donner vie au tout. Et pour être vivant, ce cinquième GTA l’est, il grouille littéralement de vie à perte de vue. Peu importe où vous glanderez, vous croiserez toujours de l’animation que ce soit des passants vacant à leurs occupations, à pieds ou en véhicules, ou des animaux gambadant en pleine nature. Bref, dès les premières minutes de jeu, la maîtrise technique ainsi que le degré de finition dont fait montre Rockstar en matière d’open world explosent à la tronche du joueur. Même sur du hardware clairement dépassé depuis longtemps, leur démonstration force le respect. Alors oui, les textures ne sont pas aussi fines que dans les vidéos de promotion, on se mange de l’aliasing à la pelle et il y a même de légères baisses de framerate lors des séquences les plus musclées, mais l’aspect visuel du jeu est tel qu’on sent que chaque iota de puissance de nos PS360 a été exploité. Dire qu’on pensait avoir atteint les limites de nos consoles actuelles depuis belle lurette…

Avec tout ce matraquage médiatique massif autour de GTA V, on ne vous fera pas l’affront de vous expliquer que la grosse nouveauté de cet opus est que l’histoire s’articule dorénavant autour de trois personnages jouables à (presque) n’importe quel moment. Dans un effet de zoom/dézoom google-mapien, masquant habilement un temps de chargement d’une vingtaine de secondes, vous pourrez prendre le contrôle d’un des protagonistes pendant que les deux autres lascars continueront à vaquer à leurs occupations. Parce que oui, quand on joue un personnage, le solde du trio ne reste pas à se morfondre ou à taper sagement la carte chez eux. On en vient même à se demander ce qu’ils ont bien pu foutre pour en arriver à la situation dans laquelle on les retrouve. En switchant, il n’est pas rare de découvrir son perso en pleine course poursuite contre les forces de l’ordre, au club de strip-tease ou en train de cuver en calbut sur un pont. Ces petites saynètes récurrentes sont plutôt bien fichues et filent de l’épaisseur au groupe en donnant l’impression de s’immiscer un peu plus dans leur quotidien. Soucis du détail quand tu nous tiens.

On est tous d'accord, Trevor est magique
On est tout d’accord, Trevor est magique

Il était trois fois

Avoir multiplié par trois les acteurs de cette histoire permet surtout d’influer sur la narration et de proposer enfin un autre pitch que l’ascension d’une petite frappe vers les hautes sphères du grand banditisme. A la place, on gagne trois tranches de vie interconnectées qui arrivent même à être touchantes par moment. Impeccablement écrit et cohérent, le scénario, mis en scène de manière hautement cinématographique, justifie à lui seul la plongée au coeur de ce titre. Sans vous spoiler une once de la trame narrative, sachez que GTA V vous dépeindra un tableau cru, ultra violent et acerbe de notre société capitaliste, dont se dégage une certaine beauté malsaine. Les missions s’enchaînent sans aucun temps mort et atteignent une apothéose jouissive lors des fameuses missions de braquages mettant à contribution tout le trio de protagonistes et leurs potos. On se prend très vite au jeu de planifier son casse, de la reconnaissance des lieux au moyen de locomotion qu’on utilisera pour se faire la malle discretos. Ces quêtes arrivent même à laisser nous faire croire qu’elles nous offrent un semblant de liberté dans leur interprétation malgré la mise en place de scripts trompeurs. Du coup, on a envie de les rejouer avec des approches différentes. Tant mieux, parce que l’intégralité des missions est rejouable, que ce soit pour faire péter un high-score ou pour le fun.

Image du jeu GTA V 6Le plaisir de jeu est d’autant plus présent que les différentes phases de gameplay ont encore su se bonifier avec le temps en empruntant des éléments de-ci de-là aux meilleurs TPS et autres jeux de courses. La conduite, typée arcade, parait plus souple, plus nerveuse et plus contrôlable, permettant ainsi de slalomer finger in the nose à fond les ballons au sein d’une circulation dense. Les caisses ont aussi eu droit à leur pimpage et proposent dorénavant des modèles plus fins aux reflets étonnants et à la gestion des dégâts plutôt bien fichue. Même succès pour les gunfights qui ont aussi été repensées. Si elles sont toujours un peu raides, elles gagnent en intensité. Le système de couverture est simple et intuitif, filant à l’échange de bastos un feeling diablement grisant. Par contre, on ne peut pas en dire autant des rares phases d’infiltrations et de combats au corps à corps. Mollassonnes et trop rigides, elles sont clairement le point faible du jeu. Heureusement, on peut s’en passer et se la jouer bourrin pour s’en sortir.

Au-delà de la trame principale, il y a mille et une autres choses à expérimenter qui motivent encore plus le joueur à se plonger corps et âme dans cet univers tellement vivant. Une débauche de contenu qui file le tournis. Autant d’activités ô combien ludiques donnant la possibilité d’expérimenter moult variations dans le gameplay. Sauts en parachutes, tennis, yoga, spéculations en bourse, chasse (à l’homme ou à l’animal), investissements immobiliers, triathlon ou séances de cinéma sont une maigre partie de ces occupations secondaires dans lesquelles il fait bon de se perdre.

Image du jeu GTA V

Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!

Après avoir cohabité un peu plus d’une semaine en compagnie de Grand Theft Auto V, le premier mot qui vient à l’esprit est gargantuesque. Un qualificatif qui trouve à s’appliquer aux multiples couches du jeu que ce soit pour la technique, la direction artistique, la mise en scène, le scénario ou encore les activités annexes. A moins d’être totalement réfractaire au genre (et encore…), ce serait clairement une faute de goût que de passer à côté, puisque GTA V vient de réussir à s’imposer sans peine comme nouvelle référence en matière d’open world. Il nous vomit son pantagruélique contenu à la face avec maestria. On aime ça et en plus on en redemande.

Y’a bon!

  • Réalisation soignée jusque dans les moindres détails
  • Trois héros
  • Scénario léché
  • Map immense et variée
  • Techniquement impressionnant pour de la PS360
  • Distance d’affichage

Beuargh!

  • Manque de prise de risque
  • L’infiltration… Sérieusement ?
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Mr Scintillant

Actuellement, je tape la carte sur MTG Arena et Legends of Runeterra, tout en continuant mon marathon Kingdom Hearts

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