Gears 5 review : Une formule rafraîchie.

Le dernier épisode du TPS massivement populaire prend des risques pour requinquer sa franchise stagnant créativement depuis pas mal d’années. La majeure partie de ses mécaniques n’ayant pas énormément changé depuis le premier opus.

« Here we go again.« 

Contrairement à Gears of War 4, qui ne m’avait guère marquée, et dont j’ai oublié une bonne partie de l’histoire… ; il se pourrait que Gears 5 échappe à ce sort . Alors que Gears of War ressemble encore à une série à la recherche de son identité et qui aurait peut-être dû s’arrêter à la Xbox 360Gears 5 progresse et « arrive » à se réinventer.

Les prémices d’un meilleur avenir ?

Après une brève introduction, Gears 5 met sur la touche JD Fenix, en faveur de son compagnon Kait, Gears of War 4. Au placard le spectre de Marcus Fenix et le manque de charisme de JD! C’est peut-être pour ça que ça va marcher. JD Fenix était sans cesse comparé défavorablement à son père. Son manque de personnalité ne l’a hélas pas aidé à se faire des amis.

La première fois que nous avions rencontré Kait Diaz, la protagoniste de la superproduction PC/Xbox, c’était au début de l’édition 2016 de Gears of War 4. Elle n’était alors qu’un personnage de soutien. Par chance, Kait ne vit pas dans l’ombre de Marcus.
Le récit prend place là où l’on l’avait laissé. La menace de la Vermine reste omniprésente et dans cette première partie du jeu on va très vite s’éloigner des Fenix pour se focaliser davantage sur l’histoire de Kait qui est liée d’une manière ou d’une autre à cette menace. Elle qui a tué sa propre mère pour empêcher la formation d’une nouvelle reine de la ruche. Et hérite d’un médaillon Locuste ayant appartenu à une grand-mère méconnue…

Une histoire plus étendue.

Cet épisode prend davantage part à une quête de vérité que de l’escouade militaire coutumière. Rien que cet élément marque d’excellents points pour la résurrection des Gears et propulse une femme sur le devant de la scène. Et c’est grave badass !
Pour la suite, on embarque avec Del, l’autre acolyte stylé de Gears of War 4. Qui est Kait finalement ? Une menace ? Une arme? Et quel est son lien avec la reine Myrrah ? Tant de questions prévisibles, mais le chemin pour y arriver est vaste. On touche au second gros changement de Gears 5, celui d’un monde devenu ouvert pour sa campagne solo.

Gears of War a toujours été une série Point-A-à-B, implacablement linéaire et au rythme très concis. Ce style étant devenu de plus en plus démodé avec les années. Si on regarde ailleurs, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi Gears a voulu élargir ses horizons et faire comme les autres. Gears 5 garde d’une part un côté linéaire par ses missions principales et son remplissage par des apartés courtes et finalement superflues. L’effet de corridor est perceptible malgré des niveaux plus étendus qu’auparavant, le jeu donne l’illusion d’une grande liberté sans pour autant pleinement l’offrir. Il faut tout buter et avancer.

Et si Gears 5 n’avait pas besoin d’être un monde aux allures ouverts pour être créatif ?
Ce sentiment n’apparaît que dans les missions centrales de l’histoire. En dehors de cela, Gears 5 ressemble à une vieille série qui lutte pour s’adapter à de nouvelles idées. Et bien que cette expérience puisse s’avérer fructueuse pour Gears 6 et la suite, elle entraîne parfois Gears 5 vers le bas.

Un multijoueur prisé pour sa violence.

Toujours un brin d’adrénaline !

L’un des nouveaux modes axé sur l’action se dénomme « Arcade » et offre une expérience de coop pour massacrer ses ennemies tout en récoltant des jetons pour parfaire son arsenal.

Le mode Horde, le grand classique et favoris est bien présent. Même recette : affronter une cinquantaine de vagues d’ennemies et ça peut prendre son petit temps. L’essence même d’un jeu Gears !
La « Ruée », un autre mode fort stressant et à la violence bien dosée. Les joueurs doivent s’échapper d’une Ruche avec d’autres joueurs. Le massacre de Locusts est fortement recommandé pour son quota d’hémoglobine journalier.

Conclusion

En fin de compte, même si je ne suis pas une grande fan de Gears of War , je suis curieuse de voir comment Gears 6 va bien pouvoir se dérouler. Avoir réussi à capter l’intérêt d’une RPGiste est une victoire ; aussi mince soit-elle. Mon intérêt est principalement dû au fait que Gears 5 a corrigé le tir sur ce que Gears of War 4 n’avait pas fait : un meilleur personnage principal, des environnements plus uniques avec une campagne élargie et mieux jaugé, un multijoueur lui aussi plaisant. Et puis son petit ajout de modernité qui plaira tant aux vétérans qu’à ceux qui méconnaissent la franchise. Un jeu d’action et d’adrénaline.

Gears 5

  • Développeurs The Coalition
  • Type TPS / Multijoueur
  • Support  Xbox One, PC
  • Sortie 6 septembre 2019
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Vadu Amka

Rédactrice et tagueuse de salle de Press.

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