J’étais heureux de me coller à Carmageddon Max Damage : du fun, sans prise de tête, du scoring, et des gros bolides. C’était plus ou moins le souvenir que j’en avais de mes prouesses d’enfant qui jouait en cachette au Carmageddon du grand-frère quand personne n’était dans les parages.
Cette « suite » est en fait un remaster du Carmageddon sorti l’année dernière auquel on a ajouté un bon paquet de contenu, des bolides en tout genre, et surtout l’amélioration du gameplay et des graphismes. Je vous avouerai que si je n’avais pas vu cette dernière partie, j’aurais probablement été bien plus clément.
Carmagewhat ?
Carmageddon, pour les plus jeunes d’entre vous qui doivent nous lire en se demandant bien ce qu’est cette licence, c’est un jeu de « course », où vous et vos adversaires se battront de manière acharnée pour la première place, cela va sans dire, mais arriver le premier n’est pas le seul moyen de gagner.
Votre parcours est totalement libre (juste des checkpoints à passer) et parsemé de piétons, qu’écraser rapportera moult points qui vous feront prendre l’avantage. En dernier recours (ou premier, c’est selon), vous pouvez tout simplement utiliser votre blindage et les différents power up bien en évidence sur le circuit pour détruire vos adversaires. En fonçant dessus, oui, évidemment, il est toujours question de foncer dans quelque chose dans Carmageddon.
Alice ça glisse
Le jeu n’est pas foncièrement moche, mais il est très loin d’être beau, c’est un fait. Heureusement pour lui, c’est un petit prix à qui l’on ne demande pas d’être pimpant visuellement.
Là où le bat blesse, c’est quand la prise en main est exécrable (et je pèse mes mots), dans un jeu de voiture.
Prenez la conduite de GTA Vice City, ajoutez y encore une bonne grosse dose de savon sur le bitume, encore un peu, voilà vous y êtes.
Il est littéralement impossible de conduire normalement son bolide sans s’envoyer 40 fois dans le mur par course. Certes, ça, c’est drôle. Mais quand le mode sélectionné induit que nous devons prendre un checkpoint avant ses adversaires, faire demi tour sur place pour un choper un à l’autre bout de la map, puis un encore à l’opposé, et que la voiture est impossible à manier, il y a de quoi devenir sérieusement fou.
Suis-je trop jeune pour cette conduite peut être appréciée des anciens ? Moi j’y vois surtout un excès de glissette, et ça brise un peu tout le fun qui a l’air de s’échapper du titre au premier abord.
Arrosez le tout d’un contenu en véhicules particulièrement fourni, avec de nombreux bolides aux formes en tout genre, avec un aileron de requin sur le toit et j’en passe, saupoudrez d’un contenu en circuit bien pauvre (beaucoup de redites, vos premiers niveaux tourneront en boucle), et vous obtiendrez un jeu fun à plusieurs avec un panaché dans le pif, mais certainement pas un jeu auquel vous vous amuserez en solo, malgré un mode carrière très fourni en défis poussant au scoring.
Conclusion
Ce nouveau Carmageddon Max Damage aurait hérité d’une mention spéciale « DOMMAGE » si nous en avions une (faire pression sur l’équipe pour un tel macaron est une de mes priorités).
Toujours de bonnes idées, du contenu en pagaille, différents modes de jeu, des véhicules qui font plaisir à voir, mais gâchés par une maniabilité absolument injouable qui ne rendent pas justice à la série.
À choper pendant les soldes pour des soirées arrosées à plusieurs, mais solo vous risquez de vite vous en lasser.
Carmageddon Max Damage
- Développeurs Stainless Games
- Type Vroom vroom bang crac
- Support PS4, Xbox One
- Sortie 08 Juillet 2016
Y’a bon!
- Les voitures barrées
- Les power-up débiles
- PEUT être fun en multi
Beuargh!
- Nul en solo
- La jouabilité
Comments