Le nouvel épisode de la saga Assassin’s Creed, Unity, est sorti aux Etats-Unis hier et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il fait jaser. Entre les embargos sur les tests, les performances techniques à la ramasse ou les micro-transactions plus présentes que prévues, le nouvel opus d’Ubisoft semble cristalliser quelques-unes des dérives du jeu vidéo de ces dernières années, malgré des notes finales aux tests de la majorité des sites anglophones plutôt positives.

DES TESTS SOUS EMBARGO

On connaissait les NDA (non-disclosure agreement, ou accord de non-divulgation) et les embargos sur les dates de publication mais Ubisoft semble décidé à ne pas donner la parole à la presse avant les dates de sortie prévues pour ses jeux. Lors de la sortie de Watch_Dogs il y a 6 mois, le studio français avait annoncé une date précise pour la publication des tests de sa nouvelle franchise en décrédibilisant par la même les tests publiés avant, en lesquels il ne fallait pas avoir confiance. Ubi réitère son coup de pression cette fois-ci en envoyant les versions presse à quelques heures de la sortie du jeu et en fixant qui plus est l’embargo de publication à 12h APRES la sortie. La plupart des sites, à l’image de Kotaku (qui refuse désormais de publier un test lorsque l’embargo est après la sortie du jeu), PCGamer ou Rock, Paper, Shotgun n’ont pu débuter leur test que très tardivement et ont donc été dans l’impossibilité de publier avant la sortie du jeu. Une pratique un peu douteuse qui laisse logiquement penser qu’Ubi préfère laisser parler son armée de trailers maquillés comme des camions plutôt que les jeux eux-mêmes. Si le principe de test d’un jeu est souvent remis en question, c’est avant tout un moyen pour les journalistes d’exposer aux futurs acheteurs (ou non) de quoi il retourne.

NOUVELLE GENERATION, VIEUX DEFAUTS

Difficile de passer à côté de la foule de GIFs et de vidéos qui tournent depuis 2 jours : Assassin’s Creed Unity à l’air un peu cassé. Il n’y a qu’à voir les évaluations sur Steam. Même sur console ou certains subissent des chutes de framerates assez violents, des bugs de collision et des textures qui semblent victimes de clipping. J’en avait déjà fait l’expérience avec Watch_Dogs, et c’est maintenant ma plus grande peur lorsque j’ai un blockbuster Ubi entre les mains : est-ce que ça va être bien optimisé ? La plupart des versions PC des jeux estampillés Ubisoft Montréal sont des portages de la version console et le soin apporté à ce portage est parfois maigre quand ce n’est pas inexistant. Sur les derniers opus d’Assassin’s Creed, je me suis habitué aux bugs de collision et aux chargements interminables qui font indéniablement partie de l’expérience Assassin’s Creed sur PC. Alors on a droit à des patchs monstres en day-one. Un travers un peu frustrant quand on vient de payer un jeu plein pot. Celui d’Unity pèse 900Mb et semble néanmoins régler pas mal de problèmes chez la plupart des joueurs. Un joli patch day-one qui s’attaque au solo, à la co-op, au matchmaking en multijoueur, à la détection par l’IA, et enfin aux animations, à la caméra et à l’ATH. Bref, juste quelques petites retouches…

MACRO-TRANSACTION

On le savait déjà car Vincent Pontbriand l’avait évoqué au cours du développement du jeu, mais Unity amène un système de monnaie bonus in-game que l’on peut acheter avec des espèces sonnantes et trébuchantes. Cette monnaie nommée Helix Credits permet de débloquer des objets avancés, des cartes aux trésors ou même découvrir la map sans synchroniser dès le début du jeu pour peu que vous allégiez votre portefeuille. Mais l’on ne parle pas de micro-transaction. Ce n’est pas quelques dollars qui sont demandés aux joueurs mais bien 19,99$ pour le pack d’Helix Credits de base, soit 1.400 piécettes de cette monnaie. Pour le pack 20.000 Helix Credits, comptez pas moin 99.99$. Une bagatelle vous dit-on.

Evidemment, toutes ces choses ne sont nouvelles pour personne. Le gros problème c’est qu’Ubi, qui semble avoir malgré tout pondu un bon épisode de la série au vu des notes qu’Unity reçoit, semble s’engoncer dans des travers et des comportements peu respectueux de son public. Si l’on pouvait voir moins de trailers, de promesses et de prouesses techniques forcées, moins de maladresse dans la communication également et surtout éviter d’emboîter le pas à l’industrie sur la monétisation in-game, l’image de la série en serait sûrement moins ternie. Ubisoft a réussi à redonner un bon coup de fouet à la série Far Cry sans y mettre ces petites choses frustrantes et désagréables, pourquoi ne pas faire pareil avec AC ?

Enfin, ne concluons pas de manière pessimiste, les notes données par les plus gros sites de jeu vidéo anglophone ne tombent jamais sous la moyenne (Joystiq étant la note la plus basse, 2,5/5) et s’en sort la plupart du temps avec 7 ou 8 (IGN étant monté jusqu’à 7,8/10). Tous acclament un réel désir de la franchise de se réinventer et des mécaniques repensées et plus agréables à appréhender. Un bon début… pour un septième épisode.

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