Connaissez-vous Indiana Jones ? Bourlingueur, charmeur, toujours sur la piste d’un artefact ancestral… On aime tous Indy. D’un autre côté, on a même eu Allan Quatermain, dont le dernier film en date se voulait une parodie un peu fauchée (comparativement) avec Richard Chamberlain. C’est dire si nous connaissons déjà bien ces aventuriers des années 30 prompts à affronter une armée pour l’amour de l’archéologie et les beaux yeux d’une femme. Mais connaissez vous Adam ? Et bien Adam, c’est un aventurier rigolo qui aime passer son temps à résoudre des énigmes pour tout et pour rien.
Titre Adam’s Venture Origins
Développeurs Soedesco
Type Puzzle
Support PS4, PC, Xbox One
Date de sortie 01 Avril 2016
Lumen
Pour situer le contexte, Adam’s Venture Chronicles est un jeu sorti sur PC en 2009 et sous forme de compilation sur PS3 en 2015 composé de trois parties dans lesquelles l’aventurier et sa complice Evelyn devaient résoudre des énigmes pour mettre la main – entre autre – sur le Jardin d’Eden et le temple du roi Salomon.
De quoi trouver grâce à mes yeux.
Adam’s Venture Origins est en fait la refonte graphique de Chronicles pour PC et console reprenant en somme exactement la même histoire réorganisée chronologiquement mais sous Unity 5. A l’inverse de ses illustres modèles, Adam n’aime pas faire parler la poudre, mais préfère utiliser ses méninges pour résoudre les nombreuses énigmes qui parsèment sa route.
Car ce qu’il faut savoir, c’est que des énigmes, vous aller en bouffer pour tout, mais alors vraiment tout : Ouvrir la porte de la bibliothèque d’Oxford – pourtant utilisée – vous demandera déjà d’en résoudre deux, idem pour démarrer une voiture, rebrancher des éoliennes voire mettre en route un simple projecteur : tout est prétexte au recours des énigmes dés qu’une action se présente. Et les développeurs ont fait preuve d’inventivité de sorte qu’on ait jamais l’impression d’en refaire des similaires (même si c’est le cas au final) et si vous ne disposez jamais d’indications claires sur leur résolution, le tout est suffisamment simple pour ne jamais tourner en rond…
Le nouveau moteur graphique est avenant, les environnements sont plus beaux, plus lumineux et détaillés, néanmoins, l’optimisation est assez hasardeuse car les éléments ont tendance à surgir de nulle part à quelques dizaines de mètres seulement de notre brave Adam. Celui-ci a heureusement pour lui son humour et son bagou dont il se se privera pas d’abuser pour faire face à l’énigmatique fondation Clairvaux.
Globalement, si tout est plus joli et profite dorénavant d’une caméra libre, le jeu semble aussi avoir gagné un aspect exploration un peu limité (le titre est effectivement très linéaire) et surtout un remaniement de ses énigmes qui paraissent aujourd’hui plus simples que dans la version originale. Le joueur traverse alors les tableaux sans réellement rencontrer de difficultés, si ce n’est parfois d’éviter les précipices ou de mal évaluer ses balancements du grappin, et il ne faudra guère plus de 6-7 heures pour voir défiler le générique de fin. L’affrontement entre le couple d’aventurier et la Fondation Clairvaux manque d’ailleurs un peu de pèche au niveau mise en scène, tandis que le doublage – anglais – manque pour sa part de conviction, certains acteurs semblant réciter leur texte, et non l’interpréter.
Le constat semble dur pour un titre qui n’est pas une simple rehausse graphique paresseuse. Il s’agit bien ici de tout nouveaux environnements et une narration plus claire des aventures originales, fleurant bon l’épisode bis d’un Indiana Jones, bardé d’humour un peu beauf’ mais prêtant toujours à sourire. Les différentes quêtes plongent le joueur dans des mystères archéologiques assez passionnants et même si la forme n’y est pas trop, on progresse dans les énigmes avec l’envie de découvrir ce qu’il se cache derrière les portes mystérieuses d’un temple antédiluvien.
Conclusion
Adam’s Venture Origins est une nouvelle proposition remise au goût du jour du jeu original. Si l’ensemble se veut plus beau et plus abouti, les errances techniques risquent d’en laisser plus d’un sur le carreau, d’autant que le prix de vente affiché semble terriblement disproportionné pour ce type de production. Pourtant, on éprouve une grande sympathie pour ce jeu, à travers son aventure dépaysante, qui ne se prend pas au sérieux et proposant de nombreuses énigmes. Alors certes, nous ne sommes pas du tout en présence d’un titre techniquement maîtrisé et digne des plateformes sur lesquelles il tourne, néanmoins, on progresse avec plaisir dans les différents tableaux, tout en regrettant un certain manque d’ambition en terme d’écriture et de mise en scène.
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