Quel piège que cette critique de Steins;Gate 0 !! C’est une VNovel, donc son principal atout est son histoire, que je me refuse de spoiler. Sachez ici que le titre prend place juste après les événements tragiques de Steins;Gate, qui ont menés Okabe Rintaro à devenir plus sérieux…

Et je te préviens cher lecteur, tu peux directement quitter cette page si l’univers de Steins;Gate t’est inconnu, sauf si tu veux faire la connaissance avec une histoire qu’il est difficile d’oublier…

Open The Steins;Gate

Car, comme on ne s’y attendait pas, Steins;Gate 0 se déroule dans une Worldline différente de la True End de la VNovel précédente. Et pour rappel, il y a deux fins normales, trois fins “non satisfaisantes” et une seule véritable fin… qui n’est pas celle qui sert de base ici. Un parti pris qui pourra dérouter, et qui m’a forcé à recommencer le premier jeu afin de me remémorer correctement les événements et joindre la fin ici évoquée. Ouais, on s’implique chez PXLBBQ. Et je ne saurais trop vous conseiller de foncer sur Steins;Gate, car c’est une excellente VNovel qu’on ne peut laisser passer si on s’intéresse au genre.

On démarre de là... et c'est pas gai.
On démarre de là… et c’est pas gai.

De retour dans la Beta Worldline, et anéanti par ses actes, ayant pourtant sauvé la vie de son amie de toujours en quittant la convergence mortelle mais en sacrifiant ce qu’il avait de plus précieux, Okabe a tiré un trait sur les voyages temporels, et n’a même jamais développé la Time Leap Machine. En revanche, sa tête, grâce – ou à cause du Reading Steiner – est toujours remplie des bons souvenirs des semaines précédentes, mais aussi des destins qu’il a dû sacrifier pour rétablir l’ordre initial et sauver le monde de la domination du SERN, comme le voulait John Titor.

Ce faisant, n’a-t-il pas causé la mort de milliards d’individus dans le futur ?

Il s’en moque, ses blessures doivent guérir et qu’importe l’avenir.

C’est chaud raconté comme ça hein ?

Oubliez donc les frasques de Hououin Kyōma, Okarin a cessé les enfantillages conspirationnistes ou les inventions farfelues pour devenir quelqu’un de sérieux et d’adulte… après tout, aussi nobles aient été ses intentions, le Télécro-onde a causé plus de mal que de bien.

Mais le destin est joueur…

Car Okabe va bien vite faire la connaissance d’une scientifique – Maho Hiyajo –  travaillant sur le projet Amadeus, sorte d’intelligence artificielle basée sur la mémoire d’un individu, reproduisant les connexions neurales nécessaires à l’exploitation de cette mémoire. Ce qui ne manquera pas de rappeler une certaine technologie utilisée pour le Time Leap…

Mais comble du tragique, il s’avère que le projet Amadeus mené par Maho a principalement utilisé la mémoire d’une autre scientifique américaine d’origine japonaise…

On comprends que le destin est jouette quand même
On comprends que le destin est jouette quand même

WWIII

J’espère que vous avez encore les événements du premier titre en tête, car pour ainsi dire aucun résumé ne vous sera fait en début de partie. Le jeu reste d’autant plus compliqué d’approche qu’il est en anglais (avec les voix japonaises) et qu’il multiplie les explications scientifiques et les références détournées pour étoffer son univers. Mais c’est ce qui faisait tout le sel du premier opus, son excellent scénario étant passionnant à suivre même si il mettait du  temps à se mettre en place. Dans Steins;Gate 0, tout démarre plus vite, car justement il n’y a plus besoin d’introduire personnages et concepts, d’autant que des pistes concernant le futur avaient déjà été lancées par le John Titor de la Beta Worldline.

Je suis conscient que tout ceci peut paraître obscure à toute personne n’ayant pas joué à Steins;Gate, mais il est compliqué d’être clair pour les fans du premier jeu sans révéler les enjeux de l’histoire, pour qui ces concepts sont normalement acquis.

Un air de "déjà-vu" ?
Un air de « déjà-vu » ?

Comme dans le premier titre, le gameplay reste assez basique, les seuls actions possibles étant de répondre ou non à des messages ou appels sur notre téléphone portable. Je n’ai pas pu explorer toutes les nuances, mais il reste fort probable que nos réactions à ces messages (répondre ou non, décrocher ou non, quelle réponse apporter parmi les choix proposés) aient un impact sur la fin, via le système bien connu des “drapeaux” (flags). On remarque aussi que le téléphone est un peu plus évolué que dans le jeu précédent, il est donc possible de répondre aux messages par des émoticônes, voire même de le couper pour ne pas être dérangé (avec les implications que cela suppose). Autant de possibilités aptes à vous mener vers l’une des 6 fins possibles… et grâce aux données systèmes, il est toujours possible de passer les séquences déjà vue à toute vitesse pour ne se concentrer que sur les passages encore inconnus ou les choix à apporter pour modifier les “flags”.

Si l’interface globale a été repensée et modernisée, je regrette cependant qu’elle soit plus “lente” inutilement. Il faut ainsi une petite poignée de secondes pour accéder aux menus, à la sauvegarde (que l’on peut faire à n’importe quel moment) ou aux Tips là où c’était instantané dans le jeu précédent. Parce qu’il faut bien râler sur quelque chose, puisque rien n’est parfait en ce monde.

Le casting reprend bien entendu les personnages auxquels on s’est attachés, comme Mayuri “Mayushii” Shiina, Daru “Supa Hacka”, Suzuha, Faris (non, pas Faris… l’erreur de casting) ou Nae (qu’on a pu trouver terrifiante dans une version de l’Alpha Worldline), mais aussi des nouveaux venus très réussis comme Maho, Katsumi Nakase ou Leskinen. Globalement, même si le ton est bien plus sombre qu’auparavant, c’est la suite logique et passionnante de Steins;Gate, sa prolongation dans laquelle tout fan du premier se doit de plonger.

On ne va pas revenir sur les illustrations de toute beauté qui ont contribué à la réussite du premier, au doublage japonais intégral qualitatif, à la BO qui accompagne parfaitement la narration, au travail énorme fourni sur le Wiki in-game du jeu pour étoffer l’univers ou aux théories scientifiques passionnantes développées dans le jeu. Sachez juste que si vous avez une Vita, et que vous aimez les bonnes histoires, les personnages attachants et les voyages dans le temps, la série Steins;Gate est faite pour vous. Allez-y, c’est un ordre !

Conclusion

Que dire de plus qui n’a pas été écrit ci-dessus ? La Visual Novel est un style qui prend de plus en plus d’importance depuis un moment, au point de voir sortir des éditions collector à tirage limité qui disparaissent quelques secondes après leur mise en vente. Quoi qu’on pense de la Vita, elle est un terrain d’accueil parfait pour ce style de jeu, car même si les VNovels sortent sur console de salon aussi, l’expérience est bien moins prenante sur grand écran, au milieu du salon. Prenez Steins;Gate et Steins;Gate 0, je peux pas dire mieux.

El Psy Kongroo

Steins Gate 0

  • Développeurs 5pb.
  • Type Visual Novel
  • Support PS4, PSVita
  • Sortie 25 Novembre 2016

Y’a bon!

  • Des visuels de toute beauté
  • La suite de l’histoire enfin !
  • Sur une Worldline différente !
  • Encore une histoire passionnante…
  • 6 fins différentes

Beuargh!

  • Une suite inutile si on n’a pas joué au premier
  • Toujours en anglais
  • Interface un peu lente
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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