Le premier épisode de Watch Dogs avait joui d’une hype colossale lors de son annonce. A sa sortie dans les bacs, l’accueil fut par contre mitigé, la faute à un résultat loin des attentes suscitées, notamment d’un point de vue visuel. Toute une frange des gamers ne s’est d’ailleurs pas gênée pour qualifier le jeu de tromperie sur marchandise trop médiatisée, tant nombre de promesses n’avaient pas été tenues. Le résultat était pourtant honnête et comme, en plus, il s’est bien vendu, ça appelait à une suite. Après avoir appris de leurs erreurs et pris le temps de revoir leur copie, les équipes de chez Ubisoft livrent avec Watch Dogs 2 une variation sur le même thème certes, mais bien plus maîtrisée. Et ce, à tous les niveaux.

Au revoir Aiden Pearce et bonjour Marcus Holloway, le héros de ce nouvel opus. Marcus, c’est un mec cool et un peu rebelle mais surtout, c’est un hacker super skillé. Un lendemain de cuite, notre gaillard se décide à mettre ses talents à profit pour faire la nique au ctOS 2.0, un logiciel s’immisçant dans toutes les sphères de la société et collectant les données à caractère personnel de ses utilisateurs pour en faire des choses pas très légales. Pour mener à bien son entreprise, Marcus pourra compter sur son crew, le DedSec, un groupe de hackers activistes aussi hétéroclite que déjanté. La synergie au sein de ce petit groupe fonctionne d’ailleurs très bien. Ça se balance de la punchline graveleuse au gré de dialogues ultra référentiels qui profitent de la moindre occasion pour placer un petit clin d’œil à notre culture geek. Il n’est d’ailleurs pas rare de souffler du nez, voire carrément de rire au détour d’une cinématique. Si les personnages sont plaisants, il en est de même pour le scénario décomplexé et fun qu’on prend plaisir à suivre. Bref, l’ambiance est à la cool et l’écriture est une réussite.

Bien que l’atmosphère générale soit détendue du slip, le scénario ne se prive pourtant pas d’aborder des sujets plus sombres liés aux dérives technologiques actuelles comme la surveillance des individus, le sort réservé aux lanceurs d’alerte ou l’utilisation des données personnelles. Cette relecture caustique de notre société hyper connectée pose une ambiance de complot 2.0 souvent criante de vérité. Mais ne soyez pas trop en bad, la majorité de l’aventure reste décontractée et installe confortablement le joueur dans le jeu. Que demander de plus ?

Marcus et son crew
Marcus et son crew

Tout-tout mieux ?

Autre source d’immersion, la plus évidente celle-là : le monde ouvert. Un open world d’une consistance certaine grâce à une chouette composition du décor pleine de surprises et avec un sens des échelles crédible. On sent qu’au fil des ans, Ubisoft s’est attelé à raffiner les composantes de ses open world et il est clair qu’il s’en sort avec les honneurs dans ce Watch Dogs 2. La reconstitution de San Francisco est une franche réussite, de sa banlieue chic à ses abords boisés en passant par son centre-ville plein de gratte-ciels.

Un petit café ?
Un petit café ?

Et par-dessus cet aspect visuel réussi et (haut en couleur) se greffe une impression de vie qui grouille grâce à une population donnant l’impression de vaquer à ses occupations. Au détour d’une flânerie, il n’est pas rare de croiser des badauds tenter de prendre un selfie, d’avoir une conversation ou d’être coincé dans un accident la circulation. Si le monde ouvert parait vivant, c’est également grâce au gimmick du smartphone biclassé outil de hack permettant d’espionner les NPC en interceptant, par exemple, leurs conversations téléphoniques. Ces instants volés insufflent du vivant et un pseudo-background à ces amas de pixels vagabondant dans San Francisco. La façon dont tous les détails de ce monde s’imbriquent contribue donc à le rendre crédible et favorise l’immersion. Et le tout est servi par des graphismes sympatoches malgré un peu de clipping et d’aliasing. Visuellement, sur la PS4 Pro sur laquelle nous avons testé le jeu, l’ensemble est franchement propre et le framerate est stable. Une bonne chose, donc.

Une toute petite partie de votre terrain de jeu
Une partie de votre terrain de jeu

Bourreau d’hacker

La garde robe se remplit vite
La garde robe se remplit vite

S’il fait bon de se perdre dans son monde ouvert, c’est aussi grâce au panel d’activités qu’il propose : courses de motos, de drones, de bateaux (notez que la conduite des véhicules est aussi agréable que précise), services de taxis (du nom de Driver San Francisco *tu le sens le gros clin d’œil ?*) ainsi que toute une pléthore de missions secondaires bien écrites. Et puis, il y a bien évidemment les missions principales qui jouissent d’un soin tout particulier, surtout dans leur level design plein de verticalité et proposant moult cheminements possibles pour mener à bien sa tâche.

Watch Dogs 2 Image du jeuS’il est souvent question de lieux protégés à infiltrer, ceux-ci mettent en exergue l’une des grandes forces de ce Watch Dogs 2 : la possibilité d’agir comme bon vous semble. Aucune méthode n’est meilleure que l’autre : vous pouvez vous la jouer bourrin en fonçant dans le tas, arme au poing, ou rester caché et utiliser tous vos gadgets. Marcus est d’ailleurs bigrement bien outillé. Il est capable d’hacker son environnement pour l’utiliser à son avantage (comme les plaques d’égouts à faire exploser, les compteurs électriques à piéger, les alarmes à désactiver, les téléphones ennemis à pirater, etc.) via diverses compétences qui se débloquent dans des arbres de compétences contre de l’xp. Il possède également deux drones (l’un sur roulette et l’autre volant) bien pratiques pour s’infiltrer et repérer les failles. Si vous avez suffisamment de skill, il est même possible de réaliser une mission sans poser un seul orteil dans le bâtiment et en n’utilisant que vos drones. Et puis, Marcus, il a des guns. Plein de guns. Et il balance des patates de forains avec son attaque au corps à corps qui one-shot. Oui, elle est un brin cheatée. Mais, bien que l’on puisse opter pour le mode bourrinage, on se rend vite compte que réaliser le hack parfait, sans se faire gauler, s’avère au final être le plus satisfaisant. Clairement, c’est tripant de parcourir les missions principales et de chercher le meilleur chemin pour atteindre son objectif. On désactive les alarmes, on vole les clés de cryptages pour ouvrir des portes, on se cache derrière des caisses en attendant le moment opportun pour se déplacer vers la prochaine couverture jusqu’à trouver l’objet de sa convoitise et prendre la fuite sans que personne ne vous ait remarqué. Le seul bémol qui gâche parfois une run parfaite en mode fufu : l’impossibilité de cacher les corps. Sérieusement, les gars ? En 2016, dans un jeu où l’infiltration est prépondérante ? C’est vraiment dommage que cette feature ne soit pas sur la galette d’autant plus que les ennemis ont une IA super nerveuse et sonnent l’alerte au moindre pet de mouche.

Watch Dogs 2 Image du jeuEn sus d’un solo bien consistant, du multi seamless vient s’intégrer avec des activités aussi bien JcE que JcJ. Malheureusement à l’heure où ces lignes s’écrivent, les différentes composantes multijoueurs peinent en l’attente d’un patch de chez Ubi. Mais franchement, le titre vaut déjà son pesant de cacahuètes sans le multi. Pour voir ce dont il en retourne en multi, on vous pondra l’une ou l’autre vidéo en complément de ce test de Watch Dogs 2.

Vroum vroum
Vroum vroum

Conclusion

N’y allons pas par quatre chemins : Watch Dogs 2 est une franche réussite. L’open world de San Francisco est une aire de jeu aussi variée que plaisante à parcourir et qui regorge d’activités ludiques. Grâce à son ambiance à la cool totalement décomplexée, le scénario est également agréable. Ajoutez à cela des missions principales et secondaires jouissant d’un level design maîtrisé et vous obtenez un titre solide et efficace qui mérite vraiment le coup d’œil. Une des belles surprises de cette fin d’année.

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Watch Dogs 2

  • Développeurs : Ubisoft
  • Type : Hacking en monde ouvert
  • Supports : PS4 / Xbox One (bientôt PC)
  • Sortie : 15 novembre 2016

Y’a bon!

  • San Fransisco et son ambiance pleine de vie
  • Le level design
  • Une belle panoplie de hack et de gadgets
  • Plein de choses à faire
  • La liberté octroyée pour mener à bien ses objectifs

Beuargh!

  • Pourquoi on ne peut pas cacher les corps ?
  • Un pet de clipping et d’aliasing
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Mr Scintillant

Actuellement, je tape la carte sur MTG Arena et Legends of Runeterra, tout en continuant mon marathon Kingdom Hearts

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