War Hospital est un jeu de stratégie et de gestion qui vous place à la tête d’un hôpital de guerre situé près de la ligne de front pendant la Première Guerre mondiale. Il mélange de courtes scènes, événements textuels et de dialogues doublés pour vous ancrer dans la période et planter le décor bien pessimiste de ce titre.


War Hospital


Supports : PC, PS5, XBox Series

Genre : Gestion

Date de sortie : 11 janvier 2024

Editeur : Nacon

Développeur : Brave Lamb Studio

Multijoueurs : Non


War Hospital est un excellent jeu titre de gestion plombé par des soucis technique que l’on espère rapidement patchés


  • Une ambiance qui prend à la gorge
  • Un sound design saisissant
  • Bien fichu
  • Le gameplay fonctionne très bien
  • Les bugs
  • L’interface avec un réticule sur console…
  • Des chapitres un peu longs (et stressants à cause des bugs)

T’as-tu ton ‘tit couteau ? Pour enlever les p’tits morceaux ?

J’ose commencer cette petite review par du François Pérusse, en effet. Pour détendre l’atmosphère, car la suite ne va pas être des plus joyeuses. Certains titres essayent d’exprimer la véritable horreur de la guerre. À part This War of Mine, je n’en connais pas d’aussi éprouvante. La mort, l’agonie et les choix impossibles sont constants, tout comme les demandes impossibles. C’est stressant comme ça doit et, et cela fonctionne très bien la plupart du temps.. quand les traumatismes ne s’étendent pas aux bugs.

Dans War Hospital, on coordonne des équipes médicales épuisées alors que les blessés affluent du champs de bataille. Les infirmières manquent de personnel, les ingénieurs sont au bout du rouleau. Dans cette atmosphère où tout ne tient qu’à un fil, la guerre impose ses choix horribles : qui faut-il sauver, et qui faut-il laisser mourir ?

War Hospital laisse plutôt l’intensité de l’expérience raconter l’histoire plutôt que de nous asséner un scénario complexe. Être un infirmier et tenter de faire des choix décisifs avec seulement une suture et une fraction de seconde est suffisamment éprouvant. La plus grande réussite de War Hospital est de nous connecter à cette atmosphère dévastatrice à l’aide de petits détails comme les cris et les hurlements glaçants des blessés transportés. Votre hôpital de départ n’est qu’une série de bâtiments détruits par les bombardements, qui tiennent à peine debout. On regarde nos équipes médicales s’épuiser à déplacer des corps et des personnes brisées vers des salles d’opération. C’est extrêmement bien géré et très immersif.

Être le chef d’un hôpital de campagne ne se résume pas à une atmosphère morose. Il s’accompagne également d’une bonne dose de stress. Vous êtes basé juste à côté de la ligne de front, vous êtes coupé du monde, sans renforts, et vos seuls approvisionnements sont ceux que vous fabriquez et que vous importez par le train. War Hospital se résume à gérer du personnel ainsi qu’à jongler avec la faucheuse et le temps.

Au début, vous devez répartir manuellement les escouades entre les bâtiments et les rôles. Une fois que vous aurez mis au point des schémas d’affectation, vous pourrez établir un système. Si vous surchargez vos collaborateurs importants, ils seront indisponibles plus longtemps que vous ne pouvez l’imaginer. Dans l’ensemble, il s’agit d’un excellent système, qui vous incite à être constamment attentif et à gérer votre temps de manière ultra efficace.

Répartis entre vos chirurgiens, vos infirmières, vos ingénieurs et vos équipes médicales, vous aurez quelques membres du personnel à répartir et à suivre. Au cours des trois chapitres, vous aurez besoin de beaucoup de ressources de traitement, nourriture, alcool, papiers et personnel. Celui-ci est précieux et vous ne pouvez pas vous permettre de l’épuiser en soignant tout le monde. C’est affreux à dire, mais War Hospital met un prix sur chaque vie. Décider qui se repose et qui travaille n’est toutefois qu’un choix simple aux grande implications. Le traitement et la rééducation des patients vous amènent à un premier dilemme moral, qui sera de les envoyer au QG ou… retourner dans les tranchées.

Vous avez des soldats bien entendu, pour repousser les attaques et éviteri de nouvelles pertes. Le QG est aussi indispensables pour fournir des points d’approvisionnement pour la recherche et le commerce. Au fur et à mesure que la difficulté augmente, de plus en plus de patients se retrouvent dans votre hôpital qui manque de ressources, ce qui signifie que des décisions morales difficiles doivent être prises.

L’interface est relativement intuitive sur console, si l’on oublie le réticule de sélection, qui est inutilement compliqué dans les menus, et je milite activement pour sa disparition au sein des jeux consoles. Dans les derniers chapitres, j’ai eu des soucis de notification, qui étaient sensées m’indiquer l’état de fatigue de mes équipes, avec le résultat que vous imaginez.

Un afflux soudain de soldats blessés est déjà assez pénible surtout quand vous n’avez qu’un seul chirurgien disponible et qu’il ne reste plus de médicaments. Certains pourront tenir un peu, tandis d’autres sont déjà mourant à leur arrivée. Il faut donc savoir qui traiter et qui laisser de côté, et si cela vous permet de sauver des vies, il faudra faire avec les hurlements et les râles de ceux qui sont en train de mourir près de vous. Ajoutez à cela des réfugiés cherchant un abris comme autant de nouvelles bouches à devoir nourrir, et vous obtenez de beaux dilemmes moraux bien charnus. Plus le temps passe, plus on accepte ces choix et leurs implications, de manière comptable. Cela vous met dans l’état d’esprit des médecins qui doivent prendre une décision traumatisante après l’autre, mais sans la réalité qui vous empêcherait sans doute de dormir bien des années. Au fil des heures, vous ne verrez plus forcément la misère et la douleur à soulager, mais les implications de telles charges sur vos stocks et votre temps.

Malheureusement, en dehors du réticule un peu casse-pied avec la manette, les bugs du jeu peuvent en frustrer plus d’un et vous sortir totalement de d’expérience. Parfois, les équipes médicales se bloquent et refusent de bouger, les icônes n’apparaissent pas correctement, voire pas du tout. Pour la plupart, ce n’est pas grave, mais c’est vraiment frustrant, surtout quand vous atteignez les parties avancées, où tout doit fonctionner au poil.

J’ai eu des événements et des scripts qui ne se sont pas déclenchés correctement, nous empêchant d’avoir connaissance de certains événements utiles, et quand il faut parfois plusieurs heures pour survivre à un chapitre, la perspective de devoir tout recommencer est exténuant. Je sais que le jeu n’est pas pensé pour être une promenade de santé, mais il ne faut pas que les bugs viennent nous pourrir la vie, même si c’est aléatoire.

Heureusement, War Hospital possède un très bon sens du détail, que cela soit avec les petites animations des personnages en train d’œuvrer, jusqu’aux terribles effusions de sang des tables d’opération. Le jeu parvient à faire beaucoup avec sa vue éloignée et le gameplay est relativement fluide, tout comme les menus au design d’époque. L’ambiance sonore est saisissante, avec peu de musique pour maintenir une atmosphère tendue et que la moindre notification vous procure du stress.

C’est vraiment dommage d’être confronté à des bugs que je qualifie de « bloquants » et qui pour moi sont à ce stade rédhibitoires. Devoir recommencer des heures de jeu à cause d’un bug est ultra agaçant. Tout peut-être arrangé avec des patch, c’est rassurant, mais le jeu aurait du sortir dans un tout autre état.

Malgré son excellent gameplay et sa tension permanente, il y a encore du travail pour qu’on puisse réellement vous le recommander. Dans l’enfer de la guerre, vous perdrez la boule quand un bug poindra le bout de son nez tandis que vous suffoquez déjà à maintenir en vie ceux qui le peuvent.

War Hospital

Titiks

L’avis de Titiks sur PS5

En bref

Avec des choix moraux culpabilisants et des dilemmes incessants, War Hospital est un excellent jeu titre de gestion. Ses problèmes techniques l’empêchent d’être vraiment excellent.

3.5
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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