Après deux étonnants opus de No More Heroes sur Wii dont le premier remasterisé sur PS3, Suda51 et sa team Grasshopper Manufacture reviennent chez Nintendo avec un spin-off, Travis Strikes Again: No More Heroes sur Switch.

Rassurez-vous, on sauvegarde toujours sur les WC…

El Diablo

Le pitch présente l’antagoniste principal de la série, Bad Man et sa batte de baseball, cherchant à ressusciter sa fille (Bad Girl… ouep!) en utilisant une console de jeu réalisant les souhaits. Cette console détenue par notre « héros » Travis Touchdown porte le doux nom de Death Drive Mk II. Mais pour réaliser ces souhaits, la console nous oblige à terminer les jeux sous label Death Ball qui est une compilation de plusieurs soft qu’il faudra rassembler et surtout terminer…

Ces derniers sont totalement différents les uns des autres tout en respectant le principe de beat’em all/hack’n’slash mais en s’inspirant et honorant des titres majeurs de l’univers vidéo-ludique. Donc, avec ce jeu, attendez-vous à une avalanche de références pop culture 80’s/90’s à la pelle. Entre graphismes monochromes, polygonaux ou encore « à la Pac-Man« , vous voyagez dans toutes sortes de dimensions avec, parfois, des résolutions de puzzles et autres petites énigmes souvent anecdotiques finalement…

Ce style graphique rappellera de bons souvenirs à certains…

Again and again…

Dans l’ensemble, le jeu est de bonne facture. Entre tout ce concentré de bons souvenirs pour les plus vieux et une maniabilité très simplette mais ô combien efficace, Travis Strikes Again joue plutôt bien son rôle de spin-off. Et on peut ajouter qu’il est possible de jouer en coop… un bon point!

Malgré tout, rien n’est parfait et ici, quelques défauts plus ou moins majeurs à déplorer. Premièrement, le jeu est assez court. Du moins, sans passer par le season pass… En effet, en ligne droite, il ne vous faudra que 3 ou 4 heures pour le terminer. Après, il reste toujours rejouable pour les performeurs.

Il y a aussi ce soucis inhérent au genre: la redondance ou plutôt le fait de « tirer sur la corde ». En effet, par moment, la monotonie peut s’installer car on reste à faire la même chose pendant trop longtemps et souvent contre les mêmes bugs. Car, je ne l’ai pas signalé mais la plupart des ennemis sont des bugs survenus dans les jeux intégrés par Travis et Bad Man. Certes, ils sont variés et possèdent des assets différentes mais les niveaux restent trop longs et c’est toujours le même décor…

Certains niveaux sont assez cool!

Son of a… biche…

Malgré tout ça, TSA:NMH (c’est plus court…) amuse! On a beau dire, un bon beat’em all de temps-en-temps, ça permet de se vider le crâne et le jeu de Suda51 réussit très bien cela. Rien à dire au niveau des contrôles, c’est maîtrisé. La bande-son est de bonne facture et assez atypique comme à peu près tout ce que comporte la licence depuis le temps.

Et niveau WTF!, c’est toujours pareil: les personnages sauvegardent sur les WC, le gars qui raconte 6000 fois les derniers mots de son grand-père alors que c’est chaque fois des différents, une tête bleue et énorme qui joue à Pac-Man et essaie de vous bouffer alors que vous essayez de résoudre un puzzle (c’est chiant même!)… Bref, vous l’aurez compris, rien n’est jamais pris au sérieux dans ce coin-là!

Et ne parlons pas des boss et sous-boss aux allures de grand n’importe quoi comme une chèvre avec des masques recouvrant son corps ou encore une espèce de pile électrique ambulante… entre autres. Par contre, ceux-ci sont assez sympa à combattre et il faut souvent jouer l’esquive comme dans un Furi et bien capter ses patterns comme dans un Cuphead par exemple… mais sans la difficulté bien sûr.

Bizarre, vous avez dit « bizarre »? Comme c’est… bizarre!

1 D

D’ailleurs, en parlant de ceux-ci, TSA est rempli d’hommages aux jeux vidéo indépendants. Dans chaque jeu parcouru se trouvent quelques clins d’œil à ces derniers tout comme à d’anciens jeux. Il va même jusqu’à vous proposer d’acheter des T-shirts aux couleurs de vos indés préférés. Dans le hub de jeu, votre caravane, on retrouve un PC sur lequel vous pouvez commander des T-shirts de Dead Cells, SuperHot, Galak-Z, PikuNiku, Minit, The Swords of Ditto, Crossing Souls, Hollow Knight, Furi et j’en passe… Bref, beaucoup de jeux indépendants actuels (et pour la plupart testés dans nos pages -PUB cachée-) qui se font une promo gratuite pour le coup.

Sur ce PC, vous pourrez également retrouver le Blog Ramen sur lequel vous retrouvez l’historique des ramens que vous avez dégustés aux stands éparpillés dans les niveaux. Ces ramens vous redonnent un petit coup de fouet pendant le jeu. Marrant… et intéressant ma foi!

A ne pas mettre entre toutes les mains…

Conclusion

Certes, Travis Strikes Again: No More Heroes n’est pas exempt de défauts et certes, il est un peu court… du moins, sans prendre en compte un season pass à environ 10€ de plus. Mais malgré tout, vu son petit prix de base, ce spin-off séduira tant les fans de la licence que les nostalgiques qui retrouveront énormément de références des cultures geek et gaming depuis leurs fondements.

Agréable en main grâce à une variété de gameplay et plutôt sympathique visuellement bien que volontairement inégal, le jeu jouit néanmoins d’une bande-sonore plutôt bien foutue qui représente bien la coolitude revendiquée du titre. Bref, tant en solo qu’en coop, il vous fera bien patienter avant un éventuel No More Heroes 3 sur la même machine (?)…

Travis Strikes Again: No More Heroes

  • Développeurs Grasshopper Manufacture
  • Type Beat’em all/Hack’n’slash
  • Support Switch
  • Sortie 18 janvier 2019
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ManuSupra

Passionné, collectionneur et historien vidéoludique trentenaire ayant grandit avec un enfant à queue de singe et un plombier moustachu s'empiffrant de champi. Chasseur de monstres à l'insectoglaive, archéologue gaming et adepte du "bas, diagonal, droit + poing". Sushivore et burgerovore professionnel!

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