Il y a des jeux qu’on n’oublie pas, même des années après leur sortie. Parmi eux, Tales of Graces F, initialement sorti sur PlayStation 3 en 2012, refait surface en 2025 avec une version remasterisée sur toutes les plateformes majeures.
Asbel de Cadix a des yeux de velours
Le remaster de Tales of Graces F marque une grande étape pour Bandai Namco dans sa campagne de réédition des classiques de la franchise Tales. La version originale de Tales of Graces a vu le jour sur la Wii, exclusivement au Japon. Ce n’est qu’avec Tales of Graces F, une édition enrichie sortie deux ans plus tard sur PS3, que j’ai pu découvrir cette pépite dans mon Smartoys du coin. Avec cette réédition, Bandai Namco a ajouté un épilogue entier, des graphismes améliorés et du contenu supplémentaire sous forme de DLC.
Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas encore au bout de l’aventure, mais je l’avais intégralement terminée sur PS3 à l’époque, et je peux sans sourciller vous le conseiller. On parle sans cesse de Tales of Symphonia comme épisode le plus réussi, et il est l’un des plus qualitatifs, mais Tales of Graces f le surpasse à bien des égards, tant au niveau de son scénario que de sa technique et de son système de combat.

Plutôt que de se limiter à un portage minimaliste, ce remaster propose une véritable refonte, enrichie d’options de personnalisation et d’améliorations techniques qui améliorent l’expérience de jeu. Dès l’écran d’accueil, le joueur est accueilli par un menu d’options impressionnant, donnant le ton d’une aventure adaptée à chaque type de joueur.
L’intégration du Magasin+ dès le début de la partie constitue l’un des ajouts le plus surprenant. Auparavant réservé au New Game Plus, ce système permet de modifier différents paramètres du jeu pour ajuster la difficulté ou expérimenter de nouvelles façons de jouer. Que vous souhaitiez doubler les gains d’expérience, réduire les prix des boutiques, ou au contraire rendre l’expérience plus difficile en échangeant toute l’expérience obtenue contre de l’argent, tout est à portée de main.

En plus de ce Magasin d’options, une multitude d’améliorations qualitatives a été apportée : possibilité de désactiver les rencontres ennemies, de passer les cinématiques et les scénettes, ajout d’icônes de destination et d’indicateurs d’événements, ou encore la présence de voix japonaises pour la version occidentale. Chaque nouveauté peut être activée ou désactivée, permettant ainsi de créer une expérience personnalisée, que vous soyez nostalgique du jeu original ou curieux de découvrir ces améliorations.

Techniquement, le remaster n’est pas une réinvention visuelle, mais il offre les améliorations attendues. Les textures et les couleurs ont été retravaillées pour tirer parti des écrans HDR et 4K. Bien que ces ajustements soient légers, ils suffisent à donner un coup de frais à l’esthétique du jeu sans trahir son charme d’origine. Le jeu tourne à 60fps sur PS5 et les assets ont été retravaillés avec soin. Les environnements, bien qu’issus d’une époque où les limitations techniques étaient plus visibles, restent agréables à l’œil grâce à une direction artistique déjà typée et réussie à l’époque.

Certes, ce n’est pas un remaster qui exploite pleinement les capacités des consoles actuelles, mais il parvient à dépoussiérer l’original. Les scènes d’introduction où les personnages sont encore enfants servent de tremplin pour une histoire qui ne tarde pas à gagner en intensité.

L’histoire de Tales of Graces F commence doucement avec un prologue qui se concentre sur l’enfance des personnages principaux. Ce choix narratif, bien qu’un peu longuet, pose les bases d’une histoire riche en émotions et en rebondissements qui saura vous captiver par son rythme. Le récit de Tales of Graces F met en avant Asbel, un jeune noble qui, après une étrange rencontre et incident marquant durant son enfance, décide de devenir chevalier.
Ce n’est certes pas une épopée qui bouleversera les codes du JRPG – on reste sur Tales of, il faudra attendre Berseria pour un peu plus d’originalité – , mais le jeu se distingue par ses personnages et leurs interactions. La dynamique entre les personnages évolue en offrant des moments de camaraderie sincère et des tensions, voire de graves conflits.

Les scénettes, ces dialogues animés entre les membres de l’équipe, jouent un rôle central dans la construction de leurs relations. Toujours présents à intervalles réguliers, ils offrent un équilibre entre humour léger et moments de réflexion plus sérieux.

C’est cependant dans son système de combat que Tales of Graces F excelle le plus. Basé sur un mélange de stratégie en temps réel et de combos dynamiques, ce système s’approfondit au fil des heures. Chaque action effectuée par les personnages contribue à débloquer des titres, qui offrent des compétences passives, des arts ou des bonus spécifiques.

Avec des centaines de titres à découvrir, chaque personnage devient une mine d’options stratégiques. Le système de combat reste l’un des plus fluides et stratégiques de la série. Inspiré de Tales of Rebirth, il repose sur la gestion de la capacité enchaînement. Chaque coup utilise une partie de votre CC, une jauge qui se recharge rapidement et peut être boostée en esquivant précisément ou en exploitant les faiblesses ennemies.

Le système de crafting permet de combiner différents éléments pour créer des objets ou améliorer l’équipement. Bien que complexe au premier abord, il offre une personnalisation poussée pour ceux qui souhaitent optimiser leurs personnages. Les possibilités sont presque infinies, notamment grâce à l’ajout de contenu DLC intégré dans ce remaster.
Le remaster de Tales of Graces F ne se contente pas de mises à jour graphiques. J’en reparle parce qu’il peut potentiellement modifier toute votre approche du jeu, mais l’ajout le plus marquant reste le Magasin+. Accessible dès le début de l’aventure, avec une générosité de points vraiment inattendue, il est possible d’acheter presque toutes les options dès la première partie, ce qui transforme entièrement l’expérience, même pour ceux comme moi qui ont plié le jeu. Ceux qui veulent jouer au jeu original peuvent toujours ignorer ces options, mais la flexibilité offerte est un véritable plus, et permet aux joueurs plus occasionnels de découvrir ce titre sans devoir y investir trop d’heures, ou aux connaisseurs, d’accéder au contenu de fin plus facilement.

Parmi les autres améliorations, j’ai vraiment apprécié les marqueurs de quêtes affichés en permanence, la fonctionnalité pour désactiver les combats aléatoires quand on a envie de foncer dans le scénario (mais nécessite un peu de grind part la suite pour retrouver un niveau convenable), ainsi que la possibilité de recommencer directement un combat après un échec. Ces changements simplifient grandement la navigation et permettent de se concentrer sur l’essentiel.
Tales of Graces f Remastered
Supports | PC, PS5, XBox Series, Switch |
Genre | Action RPG |
Date de sortie | 11 août 2022 |
Éditeur | Bandai Namco |
Développeur | Bandai Namco |
Multi | Non |

Tales of Graces f Remastered marque le retour de l’un des plus grand épisode de la série, avec toutes les améliorations qui en feront un incontournable de 2025 pour les joueurs de JRPG.
On a aimé
- Système de combat évolué et fluide
- Un Tales of vraiment mémorable
- Profondeur des interactions entre les personnages
- Améliorations de qualité de vie
- Tous les DLC, et un épilogue.
- Accessibilité du Magasin+ dès le départ
- Graphismes retravaillés avec soin
On a moins aimé
- Sans doute moins optimisé sur Switch.
- Un début un peu longuet, mais indispensable.
Tales of Graces f Remastered
Titiks
En bref
Les ajouts modernes, comme les options de personnalisation et l’accès anticipé à des fonctionnalités avancées, permettent de redécouvrir Tales of Graces f sous un nouveau jour. Si vous cherchez un excellent JRPG classique à faire en ce début d’année, ne cherchez plus.

À propos de l’auteur
Titiks
Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l’univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.