Ubisoft, que l’on ne présente plus avec ses licences à succès comme Assassin’s Creed et Far Cry, s’attaque cette fois-ci à l’univers de Star Wars avec Star Wars Outlaws. Un titre qui promet une aventure en monde(s) ouvert(s), située chronologiquement entre “L’Empire Contre-Attaque” et “Le Retour du Jedi”. Mais cette promesse d’une grande aventure dans les étoiles sera-elle tenue ? Voici notre test après une trentaine d’heures passées en compagnie de Kay.

Vous le savez, chez nous, on n’aime pas trop beaucoup gâcher le plaisir de la découverte d’un scénario. On va donc se contenter de poser les bases de Star Wars Outlaws. Vous êtes transporté dans les bottes de Kay Vess, une voleuse de talent, un peu gauche et totalement fauchée. Abandonnée très jeune par sa mère, Kay a appris à la dure à survivre dans les bas-fonds de la galaxie. Accompagnée de son fidèle compagnon Nix, un petit animal aussi choupi qu’utile, elle se retrouve impliquée dans des larcins et des missions foireux. L’objectif ultime ? Réaliser le coup du siècle pour s’offrir une retraite dorée sur une plage de Scarif. L’histoire, après quelques heures un peu poussives, va monter crescendo avec une tension narrative qui s’intensifie au fil des heures. Les quêtes secondaires ne sont pas en reste non plus avec une qualité d’écriture parfois surprenante et surpassant par moments le scénario principal. Toujours du côté des points positifs, le cadre scénaristique de Star Wars Outlaws, à savoir jouer une voleuse au grand cœur, offre une approche rafraîchissante et relativement atypique de l’univers Star Wars, loin de la droiture et du mysticisme des jedis.

Kay quête

Du statut de bandit-mercenaire de Kay découle le système de réputations envers les différentes factions du jeu. Travailler avec, et pour, les syndicats du crime permet d’accroître sa notoriété envers ceux-ci, ce qui ouvre la porte à des magasins spéciaux, des ristournes et la possibilité de se balader librement dans les zones exclusives à chaque gang. En revanche, certaines actions et trahisons font baisser votre renommée fermant des portes et rendant certaines zones hostiles. Cette gestion de la réputation a également des implications dans le gameplay. Par exemple, une mission requiert de voler un artefact que possèdent deux cartels différents. Soit vous trahissez un clan qui vous à la bonne et qui vous laissera approcher facilement l’objet convoité. Soit vous allez le voler chez un clan qui ne vous apprécie pas. Cependant, cela exigera plus de doigté pour accéder au précieux. Bref, les interactions avec ces factions influencent le déroulement de l’histoire et le déroulé des missions, ajoutant une couche de stratégie au jeu et vous permettant de trahir et d’aider n’importe qui.

Ce qui nous amène naturellement au gameplay. En gros : il est simple et efficace bien que sans réelle surprise. Tout ce que Star Wars Outlaws fait (furtivité, combat au blaster, séance d’exploration et d’escalade ou affrontement spatiaux), il le fait bien. L’approche furtive est la plus encouragée et est aidée par divers gadgets. C’est classique mais sympathique : on cherche à désactiver les alarmes, on assomme l’un ou l’autre garde, on se fait repérer et on termine le travail à coup de blaster.Les seuls reproches seraient un manque d’évolution dans les approches ainsi qu’un IA pas toujours au top. Les phases d’escalades et d’explorations n’ont quant à elles pas grand chose à envier à Uncharted que ce soit dans la mise en scène ou manette en main.

Envie de bivouaKay

Pour Star Wars Outlaws, les petits gars de chez Massive Entertainment n’ont pas pondu un mais plusieurs mondes ouverts interconnectés entre eux par des zones spatiales prenant également la forme de grandes zones ouvertes. Là où l’exploit est hyper impressionnant, c’est dans les voyages interplanétaires qui paraissent instantanés et sans chargement. Kay entre dans son vaisseau, décolle, quitte l’atmosphère de la planète, entre dans l’espace, passe en vitesse lumière, arrive aux abords d’une planète et y atterrit. Le tout sans temps de chargement visible et avec la constante impression de garder un certain contrôle sur son vaisseau. Vraiment, chapeau aux équipes de développement qui ont habilement maquillé les écrans de loading. J’aurai aimé voir ce genre de prouesse dans d’autres jeux d’exploration spatiale (clin d’œil, clin d’œil).

Non seulement les planètes en mondes ouverts de Star Wars Outlaws sont de taille plus qu’honorable mais elles sont également denses, variées, vivantes, avec une cohérence topographique et fourmillent de détails. Pour peu que vous aimiez l’exploration, vous allez être ravis. Et si en plus, vous êtes fan de Star Wars, vous serez aux anges. Car oui, l’immersion est sans doute le point fort de ce Star Wars Outlaws. Ubisoft a réussi à recréer l’atmosphère de la galaxie lointaine, très lointaine, avec une fidélité impressionnante. Les paysages, les bars malfamés, les villes et villages cosmopolites, les carcasses de vaisseaux ou les champs d’astéroïdes dans l’espace, en gros l’ensemble des décors traversés, sont magnifiquement modélisés et plongent immédiatement le joueur dans l’ambiance. Les sons ambiants, tels que les hurlements des vaisseaux fendant le ciel, la bande-son vraiment classe, les discussions animées dans les cantinas ou les bruits mécaniques des droïdes, contribuent à une immersion quasi totale. Techniquement, on pourrait juste pinailler sur certaines animations faciales pas top, des mouvements parfois rigides et des collisions pas toujours parfaites, mais dans l’ensemble Star Wars Outlaws possède une réalisation graphique et artistique de très haute volée. Un des plus beaux jeux de cette gen.

La même sauce mais allégée

Ubisoft a eu la bonne idée de se défaire de quelques habitudes qui commençaient à vieillir comme les sempiternelles tours à débloquer et autres camps de bandits à nettoyer ad nauseam. Une très bonne initiative qui renforce le sentiment de liberté et d’immersion dans l’aventure. On ne se sent à aucun moment harcelé de toute part par des dizaines de points d’intérêts et quêtes qui popent à outrance. Au contraire, l’aventure peut se vivre à la carte avec une grande liberté d’approche et aucune obligation. Il faut noter par ailleurs que la quête principale de Star Wars Outlaws a une durée de vie convenable (une petite vingtaine d’heures) qui n’en fait pas des caisses inutilement. Libre à vous ensuite de picorer dans les nombreuses quêtes secondaires entre deux balades en speeder. Les quêtes secondaires ne sont d’ailleurs pas toujours indiquées par un point sur votre boussole et se lancent de façon plus crédible comme au détour d’une conversation épiée ou via un PNJ rencontré sur la route. Une approche qui rend l’aventure encore plus organique.

Un sentiment d’aventure à la carte renforcé par de très nombreuses options d’accessibilité pour, par exemple, réduire la difficulté ou l’augmenter, pour faciliter les mini-jeux ou simplement les désactiver, … Autre changement bienvenu : la fin du côté RPG. Ces dernières années, les développeurs ont tendance à RPGisé les jeux à outrance en y ajoutant des barres d’xp, des arbres de compétences ou encore des objets de rareté différentes. Rien de tout cela dans Star Wars Outlaws : les compétences gagnées le sont via des missions aux objectifs clairement identifiés. Et franchement, ça fait du bien.

Star Wars Outlaws


SupportsPC, PS5, Xbox Series
GenreAventure dans une galaxie très lointaine
Date de sortie30 août 2024
ÉditeurUbisoft
DéveloppeurMassive Entertainment
MultiNon
  • l’immersion
  • l’ambiance
  • les musiques
  • le scénario
  • le système de réputation
  • les nombreuses options d’accessibilité
  • l’infiltration et les combats manquent d’originalité
  • l’IA par moment

Star Wars Outlaws

Monsieur Scintillant

L’avis de Monsieur Scintillant

En bref

Je ne pensais pas être happé à ce point à l’entame de mon test, mais force est de constater que Star Wars Outlaws m’a totalement scotché. L’aventure est immersive et captivante dans des mondes riches en détails et respectueux de la licence Star Wars. Une épopée mémorable pour laquelle, je l’annonce sans sourciller, je suis déjà demandeur d’une suite !

4.5
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