Test : Snezhinka – Un tower defense minimaliste mais redoutablement efficace

Derrière son nom imprononçable, Snezhinka cache un petit bijou du tower defense. Mélange improbable entre anime « moe » et dystopie guerrière, ce jeu développé par une petite équipe indépendante reprend la formule du jeu précédent, Marusha, tout en l’affinant avec des améliorations bien senties. Simple, efficace et diablement addictif, il pourrait bien être l’un des meilleurs investissements à faire sur vos consoles.

Guerre, robots et waifus

L’univers de Snezhinka plonge le joueur dans un monde ravagé par la guerre. L’héroïne, Snezhinka, rejoint une armée privée pour tenter de retrouver sa sœur disparue au combat. Il s’agira alors de défendre un territoire contre des vagues d’ennemis, ici des robots hostiles qui attaquent en masse. L’élément surprenant, et qui fait tout le sel du jeu, c’est cette dissonance entre la brutalité du conflit et le design des personnages, incarnés par des jeunes filles en tenue militaire stylisée. Un grand écart visuel qui pourrait rappeler ce bon vieux Valkyria Chronicles. Ça pourrait en perturber certains, mais personnellement, je trouve que ça fait tout le charme du jeu.

Le principe de Snezhinka est simple : défendre un mur contre des vagues d’ennemis en utilisant un arsenal varié (fusils à pompe, mitrailleuses, lance-grenades). Chaque manche permet d’acheter des améliorations : nouvelles armes, gadgets, réparations ou bonus de statistiques. Mais attention, il faut choisir judicieusement, car les fonds sont limités et le gouvernement en profite pour taxer une bonne partie de vos revenus. Une petite touche satirique bienvenue, surtout du point de vue de la Belgique, les taxes, on connait…

Le système de combat repose sur un mélange de stratégie et de timing. Il ne suffit pas de tirer dans le tas : bien gérer ses munitions, choisir les ennemis prioritaires et optimiser ses achats sont essentiels pour progresser. L’IA qui contrôle votre coéquipière apporte une petite dose d’aléatoire, rendant chaque partie légèrement différente sans pour autant être frustrant.

Ce n’est en tout cas pas un jeu qui cherche à en faire trop. Sa campagne principale se boucle en quelques heures, mais propose plusieurs fins alternatives et des choix qui influencent légèrement le déroulé du scénario. En plus du mode histoire, le jeu propose des défis de survie avec classements en ligne, apportant un minimum de rejouabilité pour ceux qui voudraient tester leurs compétences au-delà du mode principal.

Le jeu brille par son rythme : pas de temps morts inutiles, pas de tutoriels interminables, juste de l’action et des décisions stratégiques à chaque manche. Loin des expériences qui s’étirent artificiellement, Snezhinka sait exactement combien de temps il doit durer pour ne pas lasser.

Techniquement, le jeu reste modeste, avec des animations basiques et des environnements répétitifs. Mais pour un titre à ce prix, difficile d’en demander plus. Là où Snezhinka convainc, c’est sur son efficacité. Pas d’artifice, pas de fioritures inutiles, juste un gameplay peaufiné et une courbe de progression bien pensée. À ce prix-là, c’est une excellente surprise pour les amateurs du genre.

Avec son gameplay simple mais raffiné, Snezhinka prouve qu’un bon tower defense n’a pas besoin d’être bourré de fonctionnalités pour être efficace.