I’m a poor lonesome cowboy… I’ve a long long way from home…

And this poor lonesome cowboy… Has got a long long way to home…

Over mountains and over prairies… From dawn ’til day is done…

My horse and me keep riding… Into this settin’ sun… 🎶

Le réalisme des animaux… jusqu’aux attributs des chevaux… ouais!

I’m wanted… dead or alive!

Cela fait plus d’une semaine que je reste enfermé, non pas à poncer un simple jeu pour rédiger un test ou une review quelconque; mais à vivre une aventure, une épopée voire même une (sur)vie…

Cette vie, c’est celle d’Arthur Morgan, un Lucky Luke renégat ayant troqué son épi de blé et son Rantanplan contre une cigarette et une bande de tarés. Et il n’est pas là pour courir après de stupides Dalton, en selle de son Jolly Jumper, mais plutôt pour s’échapper, traqué par bien pire que ces guignols à rayures: les O’Driscoll, une bande rivale de péquenaudes violents et sans honneurs… sans compter les agents détectives fédéraux de la Pinkerton et autres chasseurs de primes qui lui filent au train, à lui, et son gang.

Nous sommes en 1899, douze ans avant l’aventure de John Marston dans le premier Red Dead Redemption.

Epoque passerelle entre le Wild Wild West Will Smith represent des vastes étendues sauvages et l’Amérique nouvelle, celle des tramways, des corons de bourgs miniers et des grandes villes crasseuses industrialisées. Les autorités du pays font tout ce qui est en leur pouvoir pour « nettoyer » le territoire des derniers gangs de hors-la-loi et ainsi pouvoir se concentrer sur l’émergence d’états, soit-disant, libres et surtout encadrés par la police.

C’est bien beau tout ça mais… pas pour tout le monde. En effet, notre cow-boy fait partie de la bande de Dutch van der Linde depuis son enfance. Habitués aux larcins en tous genres, ils se cassent, toutefois, les dents à Blackwater pendant un braquage qui a mal tourné; ce qui les oblige à s’enfuir pour poser leur campement loin de cette bourgade où ils sont recherchés morts ou vifs.

Une bande, c’est une force, certes, mais une force peut également devenir une faiblesse dans certains cas. Car, en effet, il va falloir s’occuper d’un peu tout le monde. Sans compter qu’il faut supporter et suivre les idéaux de Dutch et ce n’est pas toujours pour le mieux vu son équilibre mental qui se détériore de plus en plus… Ce n’est pas spoiler si vous avez suivi les aventures du premier opus. Mais l’écriture est telle qu’on se rendra compte que tout n’est pas tout blanc, ok, mais tout n’est pas tout noir non plus. 

Les personnages sont extrêmement bien travaillés. Chacun possède sa propre personnalité que ce soit dans le camp, mais aussi les autres PNJ que nous rencontrerons pendant tout notre périple dans l’Ouest. Cette impression que rien n’est générique… qu’ils sont tous vivants. Et certain(e)s ont même un caractère bien trempé ! La pléthore d’animations faciales et corporelles est juste bluffante comme pas possible. Sans parler de la très grande qualité des doublages, english only ici, qui donnent une dimension très réaliste aux protagonistes. Tout comme ces expressions qui rendent ces gens si naturels.

Je me souviens du moment où je m’apprête à pousser la porte du shérif pour checker les wanted de la région, histoire de me faire quelques dollars et remarquer qu’Arthur se frotte l’œil gêné par un insecte: j’ai halluciné ! IT’S ALIVE !!!

Le passage en mode « cinéma » dévoile encore mieux le travail graphique et les expressions des personnages.

Vil Coyote

Et au niveau de l’écosystème, ce n’est pas pire… Plus de 200 espèces animales différentes et chaque bête possède son propre pelage et ses propres réactions, c’est fou ! Et c’est pareil pour la flore quand on remarque, pour la première fois, la neige sur les sapins et que l’on passe sous une branche qui se plie à votre passage, et dont la poudreuse retombe sur votre manteau démontrant une maîtrise de la physique digne d’une génération future. Surtout que cette neige restera et s’entassera au fur et à mesure qu’elle tombe. Pareil pour le sang d’un animal chassé que vous transportez sur votre épaule. Tant que vous ne vous nettoyez pas, ça reste marqué!

Bref, le monde est bien vivant ici. Chacun fait sa vie de son côté… et soit elle interfère avec notre personnage, soit jamais, ou alors en la provoquant. On peut intervenir ou ignorer bon nombre d’événements qui se déclenchent aléatoirement que vous soyez en mission ou en promenade.

Des personnes auront besoin de vous, d’autres vous braquerons et vous aurez le choix à chaque fois de vous rendre ou de vous défendre. Sachant qu’il y aura des conséquences, bonnes ou mauvaises, qui rempliront votre jauge de karma. D’ailleurs, les PNJ se souviendront de vos choix… Alors, prudence et réflexion… Pensez bien que si vous tuez une personne alors que ce n’est pas nécessaire, sa famille pourra vous en vouloir si vous la croisez un jour dans votre aventure. C’est à ce point.

A vrai dire, l’idéal est d’oublier les codes du jeu vidéo et d’y jouer comme si vous viviez l’instant à la place d’Arthur Morgan. En croisant un personnage, vous pourrez tout autant le saluer que le provoquer ou le dévaliser. Alors, seriez-vous le bon, le brut ou le truand?

Le bullet time propose des « finish » très cinématographiques.

This is the law!

Pour ce qui est des missions, le jeu va complètement vous embarquer. Que se soient les principales ou les secondaires, elles sont toutes de qualité et on n’a pas envie d’en laisser une de côté. De plus, comme dit plus haut, certaines se déclencheront aléatoirement et si vous le souhaitez. En effet, pendant un trajet, certains PNJ vous demanderont de l’aide et à vous de voir si vous voulez travailler votre karma et vous en mettre plein les poches; mais encore une fois, ça peut être à double tranchant.

Et si vous voulez juste être tranquille, évitez les ennuis et allez donc vous divertir au théâtre ou prendre un bain, voire même faire du shopping dans les villes, petites et grandes. Par contre, si vous voulez un peu d’action, il suffit d’aller au saloon du coin ou rendre service au shérif.

Le réalisme est le mot d’ordre du bébé de Rockstar.

Déjà visible dans les déplacements plus lents donc plus naturels, ainsi que dans le port d’armes. En effet, Mister Morgan ne pourra prendre que ce qui est possible d’emporter réellement. C’est-à-dire que vous ne sortirez pas un bazooka de votre poche comme dans un GTA par exemple.

A ce niveau, votre cheval sera indispensable pour emporter tout votre attirail. Ce sera votre armurerie, votre garde-robe tout autant que votre moyen de locomotion principal, il faudra donc en prendre grand soin.

Le caresser, le nourrir, … vous devrez établir un lien avec celui-ci, ce qui permettra à la bête d’évoluer en performance et en confiance. Néanmoins, n’oubliez pas qu’il reste un animal et peut prendre peur à certains moments comme à proximité de loups et autres prédateurs… voire même mourir. La vigilance est requise. 

Justement, vous pourrez sauvegarder plusieurs chevaux histoire d’en avoir en réserve. Vous pourrez également en acheter et améliorer l’attirail de la selle et même l’esthétique du canasson sans oublier de leur acheter des soins divers.

Parfois, sauter sur un train en marche pour dévaliser les passagers est tentant… mais attention au karma.

Those with loaded guns, and those who dig…

Tout en étant plus posée dans les déplacements pour ainsi proposer un réalisme aux petits oignons, la maniabilité demande, cependant, un petit temps d’adaptation. Pour se faire, le jeu débute assez lentement mais cela est nécessaire pour pouvoir intégrer ce gameplay. En effet, les premières heures servent plutôt de tutoriel tout en restant intégrées à la trame principale.

Par contre, il n’est pas toujours facile de lire les sous-titres quand le tuto s’affiche dans le haut de l’écran et ça c’est un peu dommage. Après, quelques heures, on s’y fait, manette en mains, et on peut gérer la roue des armes et objets sans trop de problème. Surtout qu’on a un certain temps pour sélectionner l’item désiré, comme le jeu passe en bullet time, un ralenti qui vous permettra plus facilement de choisir ce que vous voulez sans se foirer dans la précipitation.

Par rapport au premier opus, les gunfights ont également bénéficié d’un coup de boost. Le bullet time est toujours d’actualité aussi mais les développeurs y ont ajouté des points critiques. Dès que vous visez un ennemi, ses organes vitaux seront dévoilés en rouge pour pouvoir les one shot, une chouette initiative… enfin, sauf pour la victime.

Les bastons à mains nues ont été revues également et se calquent, avec logique, sur le même réalisme. D’ailleurs, lorsque vous chopez un ennemi, il vous sera possible de menacer, frapper ou même le finir avec un étranglement. Faut-il juste savoir ce que celui-ci mérite vraiment…

Certaines événements aléatoires sont cocasses… même si, avec ceux-ci, on ne dirait pas à première vue.

If it hadn’t been for Cotton Eye Joe…

Pour les mélomanes, la bande-son est confiée à Rednex… Non, je déconne! N’ayez crainte, Rockstar sait y faire musicalement dans ses jeux. Et c’est toujours le talentueux Woody Jackson, qui a officié dans le premier opus ainsi que dans L.A. Noire et GTA V, cette fois accompagné de Tangerine Dream, The Alchemist et Oh No qui s’y collent.

Sans parler de musiciens, vocalistes et arrangeurs ayant bosser avec Björk, U2Johnny Cash ou encore Bob Dylan entre autres… Du lourd quoi! Et ça se ressent vraiment dans l’ambiance si particulière diffusée à certains moments du jeu. Rien à redire à ce niveau, c’est du haut vol !

Restons dans la sonorité pour pointer positivement du doigt les bruitages. Que ce soient les animaux, le doublage ou encore les sons émis par les trains, tramways, diligences et autres explosions et flingues, tout… absolument tout… est cohérent. Quand votre cheval râle si vous exploitez un peu trop son galop…

Beaucoup trop d’éloge pour cet assemblage digne du cinéma…

A vrai dire, difficile d’en dire du mal vu qu’il a bénéficié de huit années de développement, et ce ne sont pas des manchots qui s’en sont occupé non plus. Parfois, on aime juste monter un petit campement improvisé, passer en mode « cinéma » et cuisiner, écouter le chant des oiseaux à l’orée d’un bosquet… Quel plaisir pour les yeux et les oreilles. Parce que chaque branche d’arbre est différente, chaque brin d’herbe a son mouvement… et ne parlons pas des effets de lumière. On n’a jamais l’impression d’effet miroir ou de redondance.

Le choc des grandes villes à l’époque… La détresse du cow-boy attaché à sa nature…

C’est un bon compagnon Polo!

Petit mot concernant la Companion App disponible sur tablette iOS et Android destinée au jeu. Un ajout bien pratique pour pouvoir avoir un œil sur sa carte et suivre ses déplacements en temps réel tout en ayant la possibilité d’y pointer un lieu pour ajouter un repère.

Non seulement, mais il vous est également possible de faire du lèche vitrine magazine aussi en feuilletant, tout comme dans le jeu, le catalogue des diverses boutiques pour acheter des armes, vêtements, soins pour chevaux, etc, etc…

Vous pouvez aussi consulter votre carnet, le fil d’actualités du Social Club Rockstar, mais aussi votre progression. Le manuel et un guide de stratégie sont également consultables sur l’application.

Une Companion App vraiment complète et pratique.

Conclusion

Après un premier Red Dead Redemption que j’ai, personnellement apprécié, je ne m’attendais quand même pas à une si grande claque sur ce second opus. Souvent, on pense que les trailers et autres vidéos de gameplay sont là pour embellir un peu le software mais ici, Rockstar n’a jamais triché.

Alors oui, en tant qu’open world, il peut encore arriver que certaines collisions à cheval peuvent poser de légers soucis techniques mais elles sont relativement rares. J’en ai remarquée deux ou trois sur une soixantaine d’heures de jeu. On soulignera aussi les problèmes de lecture simultanée des sous-titres et du tutoriel sur un même écran. Preuve que la perfection n’existe pas…

Cependant, que mettre d’autre qu’un 10/10 (mon premier d’ailleurs…) à un jeu qui dépasse tout ce qui s’est fait jusqu’à présent dans son domaine et en matière de réalisme et d’envie de prolonger l’histoire encore et encore!? Ces « soucis » sont tellement anecdotiques à côté de l’immensité de ce jeu…

La richesse, l’écriture, le réalisme, les personnages, l’écosystème, les musiques et autres sons, j’en passe… RIEN n’a été laissé au hasard et Red Dead Redemption 2 mérite largement son PXLECTION! Impossible de parler de tout ce que le jeu propose dans une review.

C’est clair: il y aura un avant et un après…..

Red Dead Redemption 2

  • Développeurs Rockstar Games
  • Type Action/aventure
  • Support PS4, Xbox ONE
  • Sortie 26 octobre 2018
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ManuSupra

Passionné, collectionneur et historien vidéoludique trentenaire ayant grandit avec un enfant à queue de singe et un plombier moustachu s'empiffrant de champi. Chasseur de monstres à l'insectoglaive, archéologue gaming et adepte du "bas, diagonal, droit + poing". Sushivore et burgerovore professionnel!

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