Les années 90 étaient sûrement la décennie qui a connu le plus de beat’em all dans le petit monde de l’arcade. C’était un genre qui cartonnait avec les Final Fight, Street of Rage et consort…

Avec Raging Justice, MakinGames Ltd tente d’offrir un hommage au genre. Un maire enlevé, trois personnages qui vouent un culte à la justice, des rues dangereuses et des méchants bandits tout moches, il n’en faut pas plus pour l’épanouissement du genre… ou pas!?

Des graphismes….. particuliers.

Mortal Final Street of Kombat

Ce qui frappe le plus quand on lance Raging Justice c’est bien sa direction artistique très spéciale. Entre semblant de réalisme détaillé et pâte à modelée mixée a des personnages semi-digitalisés à la Mortal Kombat, graphiquement, on adhère ou on n’adhère pas… il n’y a pas de juste milieu.

De mon côté, j’avoue que je l’ai trouvé assez « sale » globalement. L’animation des personnages est désastreuse, le genre des voyous est parfois vulgaire et peu inspiré… on est loin des Final Fight et Street of Rage.

Bref, graphiquement, même plus ou moins détaillé, ce n’est pas très beau et ça manque de personnalité. On est loin du coté cool des beat’em all de Capcom ou Sega

Cette gentille dame, même si assez électrique… est dégueulasse!

La justice et l’apparence de la justice…

Après avoir passé l’aspect graphique, on s’intéresse à l’histoire… un peu. C’est très original, une fois de plus: le maire de la ville s’est fait enlever par des voyous et vous devez le libérer, voilà!

Bon, parlons tout de même des personnages jouables qui sont au nombre de trois comme dans à peu près tous les jeux du genre et plus particulièrement un certain Street of Rage 2 dont il s’est franchement inspiré… voire  décalqué sur certains niveaux.

Ici, les trois protagonistes sont le costaud Rick Justice, la guerrière Nikki Rage et le petit cool Ashley King. Chacun a sa particularité: Rick frappe court mais puissant, Nikki est le personnage le plus équilibré entre force et vitesse tandis qu’Ashley donne des coups plus faibles mais est plus rapide.

Néanmoins, ici encore, la jouabilité n’est pas le summum du genre. Les personnages bougent comme des automates et c’est souvent la bazar à l’écran une fois que plusieurs ennemis débarquent avec leurs battes, tasers, shotguns, couteau, etc…

Il y a tout de même une originalité à saluer dans le jeu. Il est possible d’arrêter les bandits en leur passant les menottes. D’ailleurs, si vous faites prisonnier certains recherchés, cela vous rapportera plus de points. Sinon, on peut même tabasser les gars au sol!

Et paf! Ça fait des Chocapic!

Hearing Suffering Combo!

Encore un point négatif du titre: toute la partie sonore est désagréable. Que ce soit les cris des persos, les coups portés ou encore la musique, c’est vraiment très brouillon ou du moins mal calibré.

On a l’impression d’être dans une salle d’arcade très bruyante mais sans l’ambiance et sans la saveur, et ce, même quand le niveau du son est bas.

C’est assez malheureux de vouloir s’inspirer de titres cultes si c’est aussi maladroit…

J’avais pas de clou donc j’ai tapé sur le gars…

Conclusion

Même avec toute l’envie et toute la volonté du monde, on ne s’improvise pas Capcom ou Sega. J’ai souvent fait le comparatif avec Final Fight et Street of Rage mais c’est vraiment ce que les développeurs ont essayé de réaliser.

Néanmoins, on peut saluer quelques originalités par-ci, par-là, mais l’ensemble ne prend pas.

Le style beat’em all est un genre qui a besoin de précision et de personnages charismatiques ainsi qu’une bande son qui vous emballe pendant les niveaux… et ici, ce n’est tout simplement pas le cas, malheureusement.

Raging Justice

  • Développeurs MakinGames Ltd
  • Type Beat’em all
  • Support Switch, PS4, Xbox One, PC/Mac
  • Sortie 8 mai 2018
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ManuSupra

Passionné, collectionneur et historien vidéoludique trentenaire ayant grandit avec un enfant à queue de singe et un plombier moustachu s'empiffrant de champi. Chasseur de monstres à l'insectoglaive, archéologue gaming et adepte du "bas, diagonal, droit + poing". Sushivore et burgerovore professionnel!

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