L’extension Khaos Reigns de Mortal Kombat 1 signe donc la mise en place d’extensions narratives à chaque nouvel opus, comme cela a pu être le cas pour MK11 et Aftermath. Cela dit, Khaos Reigns ne m’a pas semblé à la hauteur, malgré ses qualités.
Khaos d’Havik
En tant que joueur de Mortal Kombat depuis l’enfance (même si je n’appréciais pas la série, fallait être cool et défoncer les copains sur nos consoles), j’avais quelques attentes, notamment vis-à-vis des trois personnages DLC. Cyrax et Sektor sont aujourd’hui des femmes dans cette nouvelle réalité reforgée par Liu Kang, et la naissance de Noob Saibot laisse une petite surprise aux fans. Cyrax, avec son potentiel de pièges et ses configurations complexes, offre une jouabilité complexe mais très pernicieuse, parfaite pour les amateurs de personnages stratégiques qui excellent à piéger leur adversaire dans des situations délicates.
Sektor, quant à elle, reste fidèle à sa réputation. C’est un personnage puissant, avec ses combos impressionnantset une jouabilité fluide. L’association avec des soutiens qui peuvent maintenir l’adversaire en suspension permet d’infliger des dégâts conséquents, à condition de maîtriser son moveset.
Enfin, Noob Saibot m’a intrigué par son potentiel de combos extrêmement complexe – un peu trop pour moi. Je trouve son gameplay plus difficile à maîtriser, mais ses fans pourront personnaliser son apparence avec ses différents casques (MK1 et MK9), pour une touche de nostalgie bienvenue.
Les points forts du DLC
L’ajout des brutalités pour chaque personnage est l’attrait principal. Chaque combattant bénéficie de deux nouvelles brutalités, ce qui renouvelle l’intérêt pour des personnages que l’on connait. Cependant, le prix élevé des brutalités (6 000 unités !) peut décourager ceux qui souhaitent les débloquer rapidement. Le grind n’étant pas ma tasse de thé, ça m’a saoulé. Ce système ralentit considérablement la progression, à moins de passer de longues heures à accumuler de la monnaie virtuelle. Et ça « No me gusta » !
Dans le même genre, on signe pour le retour des animalities, un élément emblématique de la série. Même si certaines transformations, comme celle de Tanya en girafe, paraissent moins impressionnantes, d’autres brillent par leur originalité. Ça nous renvoie à l’époque où Mortal Kombat innovait avec des concepts hors normes. Manque plus que les babalités, et on y est !
Sur le plan des costumes, les tenues débloquées à travers le mode histoire sont également un atout. L’upgrade cosmétique de personnages comme Tanya, avec son magnifique costume d’Impératrice, donne aux personnages un nouveau cachet.
Les déceptions et frustrations
Si certains ajouts comme les personnages et les brutalités sont très réussis, certains aspects du DLC laissent à désirer. La première déception notable concerne l’absence de salons en ligne. Dans un jeu de combat moderne, il est devenu normal de pouvoir créer des salons où les joueurs peuvent se retrouver et jouer entre amis ou avec d’autres membres de la communauté. Le fait que Mortal Kombat 1 n’intègre pas cette fonctionnalité en 2024 semble incompréhensible.
L’aspect narratif du DLC a été l’un des points les plus décevant pour moi. Le mode histoire, bien qu’amusant dans sa première partie et teasé magistralement à la fin du jeu de base, s’effondre complètement dans son final. Havik, qui est au cœur de cette expansion, reste vraiment trop basique et inintéressant.
Si ses motivations simplistes sont somme toute semblables à celle d’un Shao Khan, il ne profite d’aucun background et encore moins d’une prestance digne d’un Titan, d’autant qu’il n’a pas une gueule de porte-bonheur. Alors qu’on essaye de lui greffer une aura façon Thanos… ben ça marche pas. Et c’est bête, parce que les capacités du personnage auraient pu donner quelque chose de bien plus réjouissant.
À la fin de l’histoire, on se retrouve avec plus de questions que de réponses, notamment concernant le destin de ce personnage. L’absence d’une scène de post-crédits ou d’une explication sur ce qu’il advient de son royaume multiversel est surprenant, surtout dans la mesure où le prix pour accéder à ce contenu supplémentaire est assez élevé.
La fin abrupte du mode histoire laisse la sensation que les développeurs ont prévu d’étendre cette histoire dans un autre jeu ou… dans une future extension. Ce que je n’espère pas voir, et vous non plus.
Reste que des Kombattants amusants vont venir rejoindre le castin, comme Ghostface, le T-1000 ou encore Conan le Barbare, et ça, c’est cool !
Mortal Kombat 1 Khaos Reigns
Supports | PC, PS5, XBox Series, Switch |
Genre | Kombat |
Date de sortie | 24 septembre 2024 |
Éditeur | WB Games |
Développeur | NeitherRealm |
Multi | Oui |
Le DLC Khaos Reigns brille par ses nouveautés, mais trébuche sur un scénario sans réelle conclusion
On a aimé
- Le retour de Cyrax, Noob Saibot et Sektor apporte de nouveaux gameplay.
- Le retour des brutalités et des animalities, pour la nostalgie et le fun.
- Les costumes débloqués à travers le mode histoire
On a moins aimé
- L’absence de lobbies en ligne et de matchmaking pendant le mode entraînement.
- Le prix élevé des brutalités en monnaie in-game, ralentissant la progression
- Un mode histoire décevant dans son acte final, sans résolution claire pour Titan Havoc.
- Le manque de nouveaux mouvements pour tous les personnages
Mortal Kombat 1 Khaos Reigns
Titiks
En bref
L’extension Khaos Reigns pour Mortal Kombat 1 est à la fois amusante et frustrante. Les nouveaux personnages, brutalités et animalities apportent les petits plaisirs sanglants que l’on attendait, mais des défauts le mode histoire inabouti ternit quelque peu l’expérience. L’extension laisse un goût d’inachevé que n’avait pas celle de Mortal Kombat 11, en particulier pour ceux qui espéraient un dénouement plus abouti du scénario.
À propos de l’auteur
Titiks
Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l’univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.