La licence Miraculous continue de se décliner sur consoles, et les aventures de Marinette rencontrent visiblement un certain succès. Je ne me suis toujours pas remis des statistiques de lecture du test du précédent épisode, mais il y a fort à parier que celui-ci fera moins de vues...
Cataclysme sur Paris – ou presque
Je vis très bien avec le fait que je ne suis pas la cible des jeux Miraculous, pourtant je me plonge avec plaisir dans la petite fournée annuelle des jeux pour enfants. Je ne regarde pas – ni même mes filles par ailleurs – la série Miraculous, donc je suis assez peu au courant de son univers, mais je sais qu’elle est plutôt appréciée des enfants, et même – chose rare – également des parents.
L’univers est coloré, bon-enfant et on a un schéma classique du « Oh non, un super-vilain transforme les habitants en monstres et menace Paris, allons le défier ! ». Simple, efficace et avec de l’humour. Cette nouvelle adaptation plonge Paris dans le chaos et les alliés super-héroïques de Marinette sont possédés par des artefacts égyptiens. C’est à elle et son acolyte Chat Noir qu’il incombe de traverser les longs niveaux qui les séparent de l’affrontement pour les remettre dans le droit chemin et s’attaquer à la véritable menace qui pèse sur la ville.
Passé la longue introduction, nous voici lâché en plein Paris sous un ciel menaçant… que personne ne semble remarquer. Certaines portions de la ville sont ensevelies sous des pierres, de la glace ou du sable, mais cela ne semble pas particulièrement inquiéter la population qui vaque à ses occupations. Sacrés Parisiens !
Il nous est proposé, un peu comme dans un Megaman, de choisir dans quel ordre nous allons parcourir les niveaux, et donc l’ordre des boss à affronter. Cela a une petite importance, puisque chaque boss vaincu libère donc un allié qui pourra venir nous prêter main forte avec un pouvoir unique. Il y a donc en tout 4 alliés à libérer avant de pouvoir lancer l’assaut final sur la menace principale du jeu.
Nous parcourons donc 3 à 4 niveaux avant d’atteindre chaque boss, niveaux nous permettant surtout de collecter des étincelles indispensables pour faire évoluer nos deux compères. Entre chaque niveau, vous pouvez en effet distribuer les étincelles dans plusieurs jauges (force, agilité, vie, multiplicateur d’XP…) afin de vous améliorer et faire face aux menaces de plus en plus énervées du jeu.
Ce Miraculous: Paris Under Siege n’est pas un jeu facile comme on pourrait le croire. Les combats sont très nombreux, les ennemis n’hésitent pas à attaquer dans tous les sens, et comme il est impossible de verrouiller efficacement les ennemis, c’est rapidement la foire d’empoigne. Croyez-le ou non, j’ai rapidement compris que foncer à toute vitesse en évitant la majeure partie des combats (certains sont obligatoires) était bien plus efficace pour progresser dans le jeu sans frustration !
De plus, certains passages de plateformes sont complexes à gérer, à cause de la caméra ou de la profondeur qu’il est difficile de nos deux protagonistes principaux devant utiliser Triangle pour rejoindre certains endroits, touche qui est également utilisée pour l’attaque à plus longue portée (fouet ou bâton), ce qui rend certains passages assez ridicules et frustrants.
Je dois aussi mentionner que le jeu subit un tearing assez prononcé et se met à ramer énormément par endroit, sans raison particulière. Peut-être que courir rapidement en esquivant tous les ennemis ne laisse pas le temps au jeu de charger correctement, ou que le je ne décharge pas les ennemis chargés dans la mémoire si ils ne son pas vaincus, allez savoir…
Il est possible donc de passer de Lady bug à Chat noir en cours de partie, mais il serait exagéré de dire que cela se fait à la volée, puisque qu’il faut maintenir L1 quelques secondes pour avoir droit à un magnifique fondu au noir et passer au second personnage.
Notez bien que si l’un des deux meurt, la partie est terminée, et que les PV ne se rechargent pas entre les sous-niveaux. Heureusement, les ennemis lâchent autant de soin que d’expérience, et il est possible d’activer des distributeurs pour se recharger, mais il faut bien penser à soigner le second personnage pour espérer s’en tirer, subissant alors le fameux écran noir et les quelques secondes de battements obligatoire pour changer de héros. C’est aberrant.
Nos deux protagonistes ne sont pas très égaux, Chat Noir ayant une meilleure allonge et une plus grande zone de dégâts grâce à son bâton. Cependant, Marinette dispose de son fouet / yo-yo qui reste plutôt efficace quand les ennemis sont groupés. La gestion des collisions est assez maladroite, surtout contre les boss. On ne sait jamais trop si on fait des dégâts ou si on en subit
Enfin, niveau musical, c’est un peu le désert, les développeurs ayant visiblement « oublié » de mettre des pistes musicales dans de nombreuses portions du jeu, on se retrouve avec non seulement de grands espaces déserts, mais aussi silencieux.
C’est assez rare, mais j’ai vraiment passé un mauvais moment sur ce jeu, et même mes filles n’ont pas voulu y jouer – ce qui n’arrive jamais. Miraculous : Paris Under Siege a manqué d’énormément de finitions et d’attention de la part de ses développeurs. L’idée de proposer une progression libre et de choisir quels boss affronter et dans quel ordre est sympathique, mais à quel prix ?
Miraculous : Paris Under Siege
Supports | PC, PS4, PS5, XBox One, XBox Series, Switch |
Genre | Action |
Date de sortie | 25 octobre 2024 |
Éditeur | GameMill Entertainment |
Développeur | Petit Fabrik |
Multi | Non |
Un melting pot de nombreux ingrédients savoureux qui laisse un arrière gout étrange, mais pas si désagréable
On a aimé
- Des personnages bien modélisés
- Le côté « Megaman » de la liberté d’exploration
- Le petit côté RPG des stats à améliorer
On a moins aimé
- Ambiance sonore inexistante
- Gameplay approximatif
- Manque d’optimisation technique
- Graphiquement très limité
- Des alliés assez peu utiles
- Le système de changement de personnage absurde.
Miraculous : Paris Under Siege
Titiks
En bref
Miraculous : Paris Under Siege est en tout point inférieur au dernier épisode : moins bien réalisé, avec des niveaux peu inspirés et trop longs, une mise en scène inexistante, toute comme l’ambiance sonore, des bugs et un gameplay qui ne se renouvelle jamais… Pour les fans de Marinette, je vous conseille plutôt Miraculous: Rise of the Sphinx sorti en 2022.
À propos de l’auteur
Titiks
Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l’univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.