Quand j’ai lancé Looney Tunes Wacky World of Sports, j’ai succombé à la promesse d’un jeu à la fois divertissant et me liant à nouveau à mes Toons préférés. Pourtant, entre les moments de pur plaisir et les frustrations liées aux contrôles, le jeu s’est révélée être un sacré parcours.

Zé crus voir un ‘ro minet !

Dès les premières minutes, un détail m’a frappé : les graphismes et les animations. J’ai directement été replongé dans mes cartoons du dimanche soir (les plus vénérables se souviendront de « Ça Cartoon »). Les personnages emblématiques de Looney Tunes se détachent avec des couleurs vives et des animations fluides, plongeant immédiatement le joueur dans un univers à la fois familier et ludique. Que ce soit Bugs Bunny, Daffy Duck ou Titi, chaque protagoniste est impeccablement représenté, et on sent que l’esthétique a été particulièrement soignée et respectée.

Mais au-delà des personnages, les décors des 12 lieux jouables regorgent de petits détails qui rappellent les gags visuels des différentes séries animées. Cela dit, malgré cette réussite visuelle, on regrette l’absence de variété dans les animations après quelques heures de jeu. Et ça, bon… c’est parce qu’il n’y a pas non plus une quantité invraisemblable de lieux.

Le cœur du jeu réside dans ses quatre disciplines sportives principales : le basket, le foot, le tennis et le golf. Chacune propose des mécaniques uniques qui devraient, en théorie, renouveler l’intérêt du joueur. Malheureusement, tout n’est pas parfait au pays des Toons.

Commençons par les bonnes surprises. Le basket-ball, par exemple, s’accompagne d’un mini-jeu dynamique avant chaque quart-temps, ce qui casse la monotonie et ajoute un élément de stratégie. Le golf, quant à lui, bénéficie de raccourcis cachés et de power-ups amusants sous forme de panneaux Acme, rappelant le ton absurde de l’univers Looney Tunes.

Cependant, les contrôles posent un problème. Dans des sports comme le tennis ou le football, il manque un peu de réactivité. Les mouvements se montrent souvent lents, imprécis ou avec un temps de retard, rendant certaines actions frustrantes, notamment lorsqu’il s’agit de contrer ou de passer la balle. Le football souffre d’un autre problème : des gardiens de but incohérents et imprévisibles. Même en ajustant la difficulté, l’IA semble parfois agir de manière aléatoire, étant soit totalement idiote, soit bien trop redoutable.

Looney Tunes Wacky World of Sports nous donne toutefois une variété de modes qui lui assure une la durée de vie sympathique. Entre l’Ultimate Cup, les 80 défis et les modes de sports individuels, il y a de quoi faire. En outre, pour les joueurs perfectionnistes, un permet de suivre sa progression et ses statistiques.

Certains seront peut-être frustrés par l’absence d’un mode multijoueur en ligne. À l’ère du jeu connecté, ne pas pouvoir affronter des amis ou d’autres joueurs à distance semble être une opportunité manquée. Mais vu la cible du jeu et ses défauts en termes de réactivité, le mode local pour deux à quatre joueurs est franchement suffisant pour s’amuser. C’est bien que le titre n’ait pas de prétention qu’il ne puisse atteindre.

Comme je le disais, même si le jeu inclut quatre niveaux de difficulté – de facile à expert – l’intelligence artificielle reste une source de frustration. Elle est souvent trop puissante, même en mode facile, ce qui casse le plaisir, surtout quand c’est couplé avec les imprécisions du gameplay.

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Mais on a le plaisir de retrouver pas moins de dix héros, chacun doté de statistiques uniques pour la vitesse, la force et l’intelligence. Cette différenciation apporte une certaine profondeur stratégique lors de la sélection d’un personnage en fonction du sport choisi.

Mention spéciale pour le narrateur du jeu – en anglais, l’inénarrable Titi. Chaque action est commentée avec la voix iconique de l’oiseau jaune, ajoutant une couche d’humour. Cependant, il y a un hic. Ce n’est pas la voix originale des personnages qui accompagne le jeu. Cela peut sembler un détail pour certains, mais pour les vieux comme moi, cette différence vocale est une petite déception. Sur le plan sonore, la bande-son devient vite répétitive, notamment lors des parties de golf, où le rythme lent du jeu accentue cette redondance musicale.

De plus, la lisibilité de l’action est parfois compromise. Les petits indicateurs servant à identifier les joueurs se perdent facilement dans l’animation rapide, surtout lors des phases multijoueurs et sur les terrains plus limités comme au basket.

Malgré ces défauts, il y a des moments où le jeu brille vraiment. En golf, par exemple, les possibilités d’interaction avec les éléments du décor, comme les panneaux Acme, apportent des surprises sous forme de power-up. Ces derniers sont toujours amusants à regarder et rappellent bien l’univers « Toons » du jeu.

Pour moi, c’est un titre à savourer par petites touches. Il offre ses moments de plaisirs et de nostalgie, mais souffre de faiblesses qui peuvent frustrer. Si vous êtes un fan inconditionnel de Bugs Bunny et compagnie, cela vaut peut-être le coup d’œil, mais ne vous attendez pas à un chef-d’œuvre du genre sportif.

Looney Tunes Wacky World of Sports


SupportsPS5, Switch
GenreSport
Date de sortie27 septembre 2024
ÉditeurGameMill Entertainment
DéveloppeurBamtang Games
MultiOui


  • Graphismes cartoonesques fidèles à l’univers Looney Tunes
  • Variété des modes de jeu et des défis
  • Du multi local
  • Titi en commentateur 😀
  • Contrôles lents et peu précis
  • IA trop puissante, même en difficulté basse
  • Musique rapidement répétitive et agaçante

Looney Tunes Wacky World of Sports

Titiks

L’avis de Titiks sur PS5

En bref

Looney Tunes Wacky World of Sports sur PS5 n’est pas un jeu sans défauts, loin de là. Les contrôles approximatifs, une IA trop incohérente et une musique qui tourne vite en boucle sapent une partie du plaisir. Pourtant, si l’on se concentre sur ce qui fait la force du jeu – ses graphismes fidèles à l’univers des Looney Tunes et la variété des modes de jeu – il est possible de passer un bon moment à plusieurs en local, surtout pour les joueurs cherchant une expérience décalée.

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