On pourrait l’oublier, mais le studio Daedalic Entertainment est surtout un conteur d’histoire, pas un gros studio Triple A déversant des millions dans une production. On se doute que le prix de la licence du Seigneur des Anneaux a engouffré pas mal de budget, et il faut être un peu indulgent quand on lance Le Seigneur des Anneaux : Gollum.


Le Seigneur des Anneaux : Gollum


Supports : PC, PS4, PS5, XBox One, XBox Series, Switch

Genre : Aventure

Date de sortie : 25 mai 2023

Editeur : Nacon

Développeur : Daedalic

Multijoueurs : Non


Vu l’état technique du jeu à cette heure, il m’est impossible de vous le recommander


  • Le parti pris de l’histoire
  • Sméagoll ou Gollum ?
  • La beauté de la direction artistique
  • Des bugs bloquant partout !
  • Techniquement un peu en retard
  • Deux réels environnements

Un manque de poissons bien juteux

Et de la patience, j’en ai eu pendant ce test sur PS5. Pendant de longs jours, le jeu plantait systématiquement toutes les 10 minutes où voyait ses décors intégralement disparaître, rendant l’expérience extrêmement frustrante sur la console de Sony. Ceci explique d’ailleurs en partie le retard de cet article (l’autre partie étant ma lenteur à écrire).

Pourtant, j’adore Daedalic, mais il semble que le projet était techniquement trop ambitieux pour eux. Spécialisés dans les jeux plus narratifs et d’aventure (Les piliers de la terre, State of Mind, Deponia, Silence…), le studio était bien placé pour nous proposer une aventure en Terre du Milieu. Et même la patte graphique – souvent superbe – qui s’éloigne de l’univers cinématographique pour se rapprocher d’un style d’illustrations anglo-saxon est à mettre au crédit du studio.

On jaugera avec plus de prudence le choix de la traduction, puisque si le doublage anglais est très qualitatif, la traduction française opte pour le travail de traduction de Daniel Lauzon, québécois de son état, qui nomme certains personnages ou lieux différemment que les appellations désormais popularisée part les films. Ainsi, Bilbon Saquet devient Bilbon Bessac, les Monts Brumeux, les Montagnes de l’Ombre et le fameux Précieux, un Trésor. Certains seront un peu perdus, mais les fans de l’oeuvre littéraire n’y verront qu’un rapprochement avec l’oeuvre originale, ce qui est cohérent avec le travail de Daedelic.

Au niveau de l’histoire, elle se situe finalement peu avant le début du Seigneur des Anneaux, quand Gollum – dépossédé de son Précieux – il se fait emprisonner et torturer à Barad-dûr, pour révéler l’endroit où se situe l’anneau unique. Cet événement déclenchera l’arrivée des Nazgûl à la Comté et le début des aventures de Frodon et sa Communauté.

L’histoire est racontée rétrospectivement, puisque Gollum est emprisonné chez les elfes au début du jeu, et Gandalf lui rend visite pour savoir ce qui a été révélé à Sauron. Narrativement donc, le jeu s’intègre parfaitement dans la continuité des livres et on parcours avec plaisir les magnifiques – mais peu nombreux – environnements du jeu.

On progresse en se cachant, en étranglant les ennemis isolés ou en tendant des pièges environnementaux sans déplaisir, même si le jeu laisse peu de choix à l’improvisation. Néanmoins, Daedalic a eu la bonne idée d’user d’un élément évident de son protagoniste principal : sa schizophrénie.

En effet, Smeagol n’est pas tout seul dans sa tête, car Gollum veille au grain pour ajouter la dose de paranoïa, de pragmatisme et de psychopathie au parfois trop candide Hobbit déchu. À vous donc de choisir qui parle lors des différents échanges à choix multiples se débloquant parfois.

Cependant, aussi sympathiques soient les idées de Daedalic, et aussi forte soit ma sympathie pour leur travail, il faut bien admettre que le titre est en l’état assez injouable. Ce que j’ai pu faire me laissera sans doute un arrière goût des aventures du gobelin Styx, en moins intéressant au niveau du gameplay, mais plus prenant pour le fans de TLotR que je suis. Mais pour être honnête, navigant entre relance totale du jeu et combat contre les bugs, mon voyage en Mordor tant attendu s’est transformé en chemin de croix dont je n’ai pas vu le bout.

Sans doute Le Seigneur des Anneaux : Gollum mériterai plus tard une autre chance, si le développeur s’attelle à corriger les problèmes techniques. Nous aurions alors je pense un petit jeu symathique, pas inoubliable, mais une friandise agréable à insérer dans la chronologie non-exploitée de Tolkien (et elle est assez rare). Les idées sont là, tout comme le design et l’envie de raconter, mais la technique ruine tout.

Le Seigneur des Anneaux : Gollum

Titiks

L’avis de Titiks sur PS5

En Bref

Difficile de noter Le Seigneur des Anneaux : Gollum en l’état, puisqu’il m’est impossible à l’heure actuelle de le terminer. J’aime l’histoire, les environnements et les quelques mécaniques liées à la schizophrénie, mais les bugs incessants m’empêcheent tout bonnement d’y jouer. Le jeu mériterait sans doute d’être réévalué plus tard, une fois la purge des bugs terminée, mais à ce stade, il m’est impossible de vous le recommander. Et c’est dommage.

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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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