Test : Gundam Breaker 4 – Pas de quoi faire un (Gun)plat ?

La série Gundam Breaker a toujours occupé une place particulière dans le cœur des amateurs de Gunpla et de l’univers Gundam. Pensez-vous, la licence permet aux joueurs fans de gros robots de construire et de personnaliser leurs propres méchas avant de les envoyer au combat. Un rêve pour les Otacons en herbe !

Custom Gunpla

Après une tentative infructueuse de renouvellement avec New Gundam Breaker en 2018, Gundam Breaker 4 marque un retour aux sources, tout en promettant de capitaliser sur la popularité des maquettes et du jeu vidéo Gundam.

Gundam Breaker 4 plonge les joueurs dans l’univers virtuel de GB4, une version fictive de ce que pourrait être un monde en ligne dédié aux Gunplas. Dès le début, on incarne un novice dans ce monde compétitif, rapidement pris sous l’aile de Tao, un joueur expérimenté. Vous rencontrez d’autres personnages, dont Lynn, une joueuse talentueuse, et sa double étrange nommée Lyn. Le scénario, bien que classique, essaie de tisser une intrigue autour de rivalités et de hackers perturbant la communauté, mais il reste en surface, ne parvenant pas vraiment à captiver sur la durée.

C’est quoi un Gunpla ?
Le terme Gunpla est la contraction de « Gundam plastic model ». Il désigne les maquettes de méchas ou véhicules de la franchise Gundam et commercialisées par Bandai depuis 1980. Le Gunpla connaît progressivement un grand succès au Japon au point d’y dominer largement le marché à l’heure actuelle. Le terme désigne aussi l’assemblage des maquettes elle-même.

La véritable force de Gundam Breaker 4 réside dans sa personnalisation exhaustive. Avec plus de 250 kits de base disponibles, les possibilités de combinaisons sont vastes. Les joueurs peuvent non seulement assembler leur méchas à partir de pièces récupérées sur des ennemis, mais aussi les modifier en profondeur grâce à des systèmes de synergie et d’optimisation des pièces. Ces systèmes permettent de créer des configurations très spécifiques, en affinant chaque aspect de son Gunpla, de la puissance à la vitesse, en passant par les capacités spéciales.

Le jeu propose aussi un mode Diorama, où les joueurs peuvent créer des scènes de combat et des environnements pour exposer leurs créations, renforçant l’aspect créatif et immersif du titre. Cependant, cette richesse de contenu est en partie éclipsée par des missions souvent répétitives et un IA peu stimulante.

Malgré un système de combat relativement solide, Gundam Breaker 4 souffre d’une certaine répétitivité. Les missions se résument souvent à des vagues d’ennemis à éliminer, avec quelques variantes défensives ou des combats contre des boss géants. Ces derniers, bien que spectaculaires au début, perdent rapidement de leur attrait à cause de la prévisibilité des affrontements et de l’IA des ennemis, qui manque cruellement de réactivité.

Les combats peuvent toutefois être agréables, surtout grâce aux ex skills et op skills qui ajoutent une couche de stratégie, notamment lors des enchaînements de combos ou des attaques spéciales. Mais cette profondeur est compromise par le manque de variété des missions et une IA qui ne challenge que rarement le joueur.

Le jeu fait des compromis qui nuisent à l’immersion. L’absence d’un véritable créateur d’avatar est un choix surprenant. Vous vous retrouvez à incarner un mobile suit dans les scènes narratives, ce qui réduit l’implication du joueur lors des dialogues et des révélations des personnages. De plus, bien que le jeu mise sur une présentation visuelle plutôt réussie, les graphismes et la bande-son restent dans le domaine du fonctionnel, sans jamais vraiment briller.