Le succès des jeux de cartes à collectionner n’est plus à démontrer. Après l’appropriation du genre par de grosses licences (Heartstone ou le Gwynt par exemple), difficile alors de se faire une place dans la multitude de titres s’inspirant tant visuellement que techniquement. Ça tombe bien, puisque Faeria ici présent se détache des modèles pour imposer ses règles.
Faeria
Supports : PC, Xbox One, Switch
Genre : Jeu de cartes stratégique
Date de sortie : 13 août 2020
Editeur : Versus Evil
Développeur : Abrakam
Multijoueurs : Oui
Faeria est un jeu de cartes solide qui allie construction de decks et conquête de territoires
- Visuellement joli
- Support tactile bienvenu sur Switch
- Les terrains, bonne idée
- Très généreux en récompenses et en contenu de base
- Un très bon didacticiel.
- C’est belge \o/
- Pas énormément de cartes de base
- Une boutique un peu encombrante
- En anglais
Facile d’accès
De prime abord, Faeria semble assez classique: vous affrontez votre adversaire en utilisant une variété de cartes, chacune possédant ses propres effets, dans le but de réduire ses points de vie à zéro. Jusque là, rien de très particulier.
Là où Faeria se distingue, c’est au niveau des environnements et de son implication dans la partie. Le décor n’est pas seulement là pour faire joli, il change tout au long du match et vos créatures peuvent s’y déplacer. Le plateau est une grille hexagonale qui est initialement remplie d’eau. Afin de jouer les cartes de votre main, vous devez avoir dans la plupart des cas un terrain sur lequel les poser.
À chaque tour, les joueurs peuvent placer un terrain sur le plateau, ce qui vous permet de jouer une unité sur ce terrain. Il existe des types de terrains spéciaux comme la forêt, le désert, l’eau et les montagnes, chacun correspondant à une couleur et à un type d’unité pouvant y être posée.
Certaines unités plus fortes exigent que vous ayez déjà un certain nombre de terrains spécifiques, tandis que d’autres cartes neutres demandent n’importe quel morceau de terrain. Contrairement aux autres jeux du genre – la plupart du moins – cela ajoute une touche de stratégie supplémentaire. Cela conduit à des decks vraiment uniques et spécifiques qui ont malgré tout une certaine variété, malgré un total de cartes quelque peu limité. Certains decks se spécialisent dans les dégâts directs à votre adversaire, tandis que d’autres peuvent se spécialiser dans le contrôle du territoire et le renforcement de vos unités. Outre la construction complète des decks, Faeria propose aussi un genre de système de recettes qui vont créer automatiquement des decks fonctionnels à partir de vos cartes. Une très bonne façon de plonger rapidement dans le jeu sans passer des heures à comprendre chaque carte. Ces dernières ont par ailleurs le bon goût de ne pas avoir de textes à rallonge ou de capacités complexes difficiles à retenir.
Conquêtes
Gardez en tête que votre objectif est de vaincre l’ennemi en face, qui peut déployer des stratégies intéressantes pour vous vaincre, comme créer un avatar qui pourra se déplacer, mais qui une fois vaincu, le blessera très fortement. D’autres cartes sont également agaçantes, comme les Structures, qui ne peuvent bouger, ou celles pouvant vous obliger à les affronter en vous provoquant.
Un nouveau tour et l’occasion de réfléchir à une nouvelle stratégie impliquant nos cartes mais aussi le terrain, que vous choisissiez des parcelles neutres ou spécialisées. Mais ceci n’est qu’une des premières phases. Une fois le terrain construit, ce sont votre total de Mana et la puissance de vos cartes qui restent décisives. Vous pouvez aussi choisir de ne pas placer de parcelle et de piocher une nouvelle carte ou de gagner un point de Mana. Cette dernière peut se cumuler, à l’inverse de bon nombre de jeux de cartes où la Mana fait office de points d’actions réinitialisés à chaque tour, ce qui laisse la possibilité d’engranger assez d’énergie pour sortir une carte très puissante au bon moment au lieu de se lancer dans la conquête de territoire (un petit côté « Eye of Judgment” si vous connaissez). Il y a moyen de gagner plus de Mana à chaque tour en assignant une créature à l’un des 4 puits du jeu, collectant chacun un point de Mana supplémentaire à chaque tour.
Un mode Aventure est rapidement disponible et vous propose une multitude de missions, qui vous permettent d’affiner vos decks et vos stratégies. En outre vous pouvez jouer à la campagne en coopération, et même des combats de boss. De quoi plaire fortement aux joueurs – comme moi – qui préfèrent ne pas trop s’approcher du mode en ligne, classique mais très complet. Les puzzles sont également intéressants, puisqu’ils vous mettent dans une situation précise où il faut remporter le combat en une seule manche ou de nouveaux modes tels que Pandora , ou le mode coopératif Oversky.
Avec des possibilités multiples déjà forts recommandables en solo, Faeria dispose d’un mode multijoueurs en ligne classé, des matches amicaux et contre l’IA. Ces défis sont un moyen de remporter continuellement de nouvelles cartes, et Faeria n’est pas avare en récompense, ce qui pousse à relancer toujours plus de parties, mêmes si ces dernières peuvent être assez longues. On pourra par contre être un peu rebuté par la quantité d’extensions de cartes disponibles à l’achat dans la boutique, mais en l’état, Faeria est tout à fait jouable en solo avec le jeu de base.
Faeria : Conclusion
Faeria est un jeu de cartes solide et prenant qui a suffisamment de profondeur et des fonctionnalités uniques pour le distinguer. Si l’on passe sur le nombre total de carte un peu limité, le jeu propose tellement de contenu solo et des récompenses qu’on s’y laisse prendre avec plaisir partie après partie.
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