Le fait de voir deux épisodes charnières dans la timeline des Assassin’s Creed fait toujours plaisir à voir. Certains d’entre vous pourraient se dire que c’est une simple opération pécuniaire, et ce point de vue peut se défendre. Alors cette double remasterisation vaut-elle le coup d’être vécue ? Réponse dans quelques séquences. 

La légendaire Pomme d’Eden : source de tous les pouvoirs.

Nous n’allons pas vous faire l’affront de vous raconter à nouveau l’Histoire. 

Assassin’s Creed III et Assassin’s Creed III: Liberation reviennent dans une version actualisée pour nos consoles actuelles et les PC du moment. Ces deux jeux sont également disponibles gratuitement si vous avez investi dans le Season Pass d’Assassin’s Creed Odyssey. Comme ces deux jeux sont sortis en 2012 (pour leur sortie originelle), on va se concentrer sur ce que peuvent apporter les nouvelles versions de ces jeux. Sachez simplement que les histoires de Connor et d’Aveline se déroulent au XVIIIe siècle et que la révolution américaine est au coeur de leurs vies. 

Chaque traversée de l’Atlantique peut virer au cauchemar.

Des refontes graphiques loin d’être fainéantes.

Avec les multiples ressorties de ces deux jeux, le pari technique n’est pas aussi grand qu’on pourrait le croire. Assassin’s Creed III a été porté sur Wii U avant d’arriver dans sa version actuelle et une version Switch est en préparation. Assassin’s Creed III: Liberation sort d’abord sur PS Vita avant d’arriver sur PS3 et 360. On aurait donc pu s’attendre à un simple portage, mais la situation est un peu plus complexe que cela.

Les menus aussi ont été globalement revus.

L’aventure de Connor a eu le droit à une réelle refonte graphique et seuls certains effets de lumière et quelques lourdeurs des personnages incarnés trahissent le poids des années. Pour Aveline en revanche, même si le portage est réussi, les réminiscences de la version PS Vita se sentent très vite. La multiplication des checkpoints pendant l’exploration d’une mémoire en est un et le flou régulier pendant les cinématiques trahissent le matériau de base. Néanmoins, le fait de retrouver une galerie de personnages attachants et intéressants fait largement oublier ces petits défauts esthétiques. Même si le clipping est toujours de la partie. On ne peut pas tout avoir.

Rassurez-vous, on remarque moins le flou lorsqu’on est dans le feu de l’action.

L’ambiance et tout ce qui entoure Connor et Aveline. 

Le gros point positif de ces nouvelles versions, c’est évidemment l’inclusion de tous les DLC pour les deux jeux. Si c’est un minimum après 7 ans d’exploitation, on ne peut qu’être heureux de voir que tout est inclus. Après avoir pris le temps de flatter notre rétine, passons au reste des points à aborder. Les thèmes musicaux d’abord, qui restent en tête même si tout est fait pour qu’ils soient en retrait et que l’action prime sur le reste. Puisque l’on parle d’action, le système de combat n’a pas été revu. Si les vieux routards de la série apprécieront de retrouver leurs pantoufles, les nouveaux joueurs issus de la Trilogie Antique (Origins, Odyssey et le prochain opus) vont peut être avoir du mal à retrouver leurs marques. Mais pour ces joueurs, on ne peut que vous conseiller de vous investir dans les deux jeux pour vivre pleinement les péripéties des Assassins. 

Dites bonjour à Ratonhnhaké:ton, plus connu sous le nom de Connor Kenway.

Les quêtes d’un autre temps. 

C’est probablement le défaut le plus criant de ce bundle. Les quêtes Fedex, un peu vides de sens, qui vous demanderont de faire des aller-retours plutôt lourds à supporter, d’autant que les chevaux d’Assassin’s Creed III ne sont pas les plus dégourdis du monde. Si ce genre de quête existe toujours dans les jeux plus modernes, la lenteur de déplacement va peut-être vous énerver et vous donner l’impression d’une certaine perte de temps, qui sera malheureusement bien réelle. Mais encore une fois, c’est un passage obligé pour profiter de ces jeux de référence du début de la décennie. 

Aveline cherche à comprendre ce qui est arrivé aux esclaves disparus.

Alors, bundle intéressant ou pas ? 

En lisant ce test, on pourrait légitiment penser que ce pack de 2 jeux a plus de défauts que de qualités. C’est vrai mathématiquement, mais c’est faux émotionnellement. Assassin’s Creed III Remastered nous permet de replonger dans deux épisodes importants pour cette franchise d’Ubisoft. Il était difficile de laisser Ezio Auditore da Firenze derrière notre imaginaire de joueur et le challenge de le remplacer était gigantesque en 2012. Les studios d’Ubisoft y sont parvenus avec brio et Connor a repris le flambeau avec honneur. Assassin’s Creed III: Liberation nous permettait d’incarner une femme assassin de caractère avec des mécaniques de gameplay intéressantes pour la PS Vita. Le portage sur consoles de salon était une réussite modeste et plus que bienvenue. 

Cette image illustre parfaitement la force de caractère d’Aveline.

Conclusion

A chaque fois qu’il est question d’une remasterisation, la notion d’un double public visé est inévitable. Ceux qui ont déjà joué à ces jeux et qui veulent y retourner et ceux qui pourraient les découvrir. La cible est atteinte dans les deux cas, la rehausse graphique fonctionne bien malgré ses petits défauts et les jeux méritent d’être rejoués. C’est une certitude. L’ambiance des jeux est très prenante et tout est fait pour l’immersion.  On ne peut que vous conseiller de télécharger ces jeux si vous les possédez grâce à Assassin’s Creed Odyssey, et l’investissement est largement mérité si ce n’est pas le cas. Vous pouvez y aller les yeux fermés pour vivre une période riche de l’Histoire. 

Boston sous la neige, c’est tellement féérique.

Assassin’s Creed III Remastered 

  • Développeurs Ubisoft
  • Type Action/Aventure
  • Support PS4, XB1, PC
  • Sortie 29 Mars 2019
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